L'atmosphérique n'est plus à la mode
Cela fait maintenant plusieurs années qu’on parle de l’arrivée de motorisations turbocompressées chez Ferrari. Tirer la quintessence d’un moteur en montant dans les tours sans suralimentation reste certes jouissif mais n’est plus trop adapté aux exigences modernes auxquelles font face les constructeurs. Pour abaisser la consommation et les émissions de CO2, il faut pratiquer soit l’hybridation, soit le downsizing. Ferrari s’est déjà engagé dans la première voie avec sa supercar LaFerrari par exemple mais va devoir se résoudre, après s’être fait le chantre de l’atmosphérique pendant des années, à s’engager aussi dans la seconde.
La solution du turbo
Car grâce à la suralimentation par turbocompresseur, le downsizing permet de conserver un niveau de performance élevé en réussissant de spectaculaires progrès sur le plan environnemental. Les défauts du turbo, comme le temps de latence à l’accélération et la fiabilité parfois douteuse, sont en outre de plus en plus gommés avec les progrès techniques des équipementiers.
Une certaine expérience dans le domaine
Ferrari n’a aujourd’hui plus le choix semble-t-il, comme le signale Motor Trends qui rappelle au passage que la marque au cheval cabré a aussi connu de beaux succès avec des voitures à moteur turbo comme la F40 ou la 288 GTO. L’arrivée du turbo sous les capots des Ferrari s’effectuerait lors des prochains renouvellements de gamme, à commencer par la California de deuxième génération attendue en 2014 ou 2015.
Turbo obligatoire en Formule 1
De toute façon, Ferrari est déjà obligé de se mettre au turbo pour la Formule 1, le règlement à partir de l’année prochaine imposant un V6 turbocompressé. N’oublions pas non plus qu’à Maranello, les ingénieurs développent aussi un V6 turbo pour Maserati. Bref, la révolution du turbo se déroulera certainement sans accroc pour Ferrari.