Une corvette 1959 revit grace a pogea racing

Certains collectionneurs sont soucieux du fin détail. D'autres ne recherchent qu'une allure ancienne mariée à des performances modernes. Voilà justement la commande qu'a reçue le motoriste allemand Pogea Racing pour la Chevrolet Corvette 1959 d'un client.

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La silhouette originale de cette Corvette a été préservée dans une certaine mesure tout comme l'ADN de sa mécanique, puisque le moteur Chevrolet d'antan a été troqué pour un V8 LS3 de 6,2 litres qui se trouve sous la capot de la Corvette 2012 ! Cela dit, les mécanos de l'équipe d'Eduard Pogea ont retravaillé ce moteur pour en accroître la puissance. Il dispose donc désormais d'injecteurs empruntés au V8 LS7 de la Corvette Z06, de nouveaux arbres à cames et de nouveaux collecteurs d'admission et d'échappement. Ainsi préparé, il développe 485 ch à 4 400 tours.



Pogea a conservé la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, mais il l'a jumelé à un embrayage en céramique. Une boîte automatique pourrait s'y substituer, précise-t-il. Il a également installé un différentiel Dana 44. Ces modifications permettent à cet ancien roadster d'accélérer de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes et d'atteindre une vitesse de pointe de 288 km/h.


Pour lui procurer une adhérence au sol appropriée, cette Corvette a été dotée de roues Pogea Racing chaussant des pneus Bridgestone Potenza de dimensions 265/40R18 à l'avant et 305/30R19 à l'arrière. Pour loger une monte pareille, il a cependant été nécessaire d'ajouter 37 centimètres de dégagement aux ailes. Malgré tout, la silhouette de cette Corvette n'en pâtit pas. De même, on a prévu des freins à disque ventilés, perforés et surdimensionnés. Les disques avant font 330 mm et ceux des roues arrière, 300 mm. Quant au châssis, il a été renforcé à l'aide d'une structure tubulaire obtenue de Foose Design aux États-Unis.

Au final, Pogea Racing a réalisé une Corvette 1959 pesant 1 130 kilos. L'original pesait 1 315 kilos et disposait d'un V8 de 230 chevaux.

L'habitacle aussi a été modernisé en recevant un climatiseur automatique, un système de guidage par satellite et un volant Vallelunga à boudin plat dans sa partie inférieure. Résolument moderne, oui ! L'extérieur, par contre, conserve son apparence classique avec une peinture deux-tons blanc et rouge. Ironiquement, le motoriste allemand a choisi des teintes de Ferrari pour peinturer cette américaine !

Et le coût de l'opération ? Cette transformation a été réalisée pour une somme proche de 225 000 €. Une bagatelle pour certains...

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