Essai Opel Combo D Cargo L1 1.5 diesel 100 BVM : joindre l’utile à l’agréable

Pour sa dernière génération de Combo, Opel a profité des synergies offertes par son rachat par PSA pour métamorphoser son produit. Nous l’avons essayé dans sa version L1 de milieu de gamme…

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L’histoire du Combo n’est pas un long fleuve tranquille. À l’instar de la Renault Express qui fut dérivée de la Super5, le Combo s’appelle initialement Corsa Combo pour montrer sa filiation avec la Corsa. Ce n’est qu’à partir de la génération C que tout change, car la base technique est la Fiat Doblo. Je vous passe toutes les déclinaisons étrangères, aussi bien chez Vauxhall que Holden ou même Ram Trucks. Présenté au cours de l’année 2018, le Combo Cargo complète l’offre des Citroën Berlingo et Peugeot Partner…



3 formules de carrosserie !
Enfin, cela dépend en fait des motorisations. Par exemple, sur les motorisations essence, seules les L1H1/Standard et Augmenté sont proposées. Idem sur l’entrée de gamme diesel. C’est à partir du 1,5 l de 100 chevaux qu’arrive en option le L2. Mais qu’est-ce donc que ce charabia ? Décryptage.
La L1H1/Standard correspond à la déclinaison de 4,40 mètres de long à trois places de notre modèle d’essai. Le L2 passe à 4,75 mètres tandis que peut s’ajouter une cabine approfondie permettant de transporter jusqu’à cinq personnes (tout en ayant le matériel arrimé en toute sécurité derrière la cloison, placée derrière la deuxième rangée de sièges). En outre, la banquette arrière peut être rabattue : il est possible alors de déplacer la cloison pour la placer derrière les sièges avant si nécessaire. La cloison FlexCargo (disponible en option) dispose d’une trappe qui permet encore de faire passer des objets particulièrement longs et d’accroître la longueur de chargement utile.
J’ai voyagé seul, le seul moment de cohabitation ayant été la séance photo. Par conséquent, le relatif manque de rangements à l’avant ne m’a pas posé de problème. En revanche, au-delà des deux places supplémentaires, la cabine peut s’apprécier pour « stocker » des affaires, sans aller dans le coffre.



Capacité de chargement
Dans ma quête de stockage de cartons de mes livres que je venais de recevoir, j’ai longuement hésité entre essayer un L1 ou un L2. Je craignais de manquer un peu de place avec le L1, mais finalement, pas du tout ! Les 3,3 m3 m’ont suffi. Le L2 accueille quant à lui jusqu’à deux europalettes pour un volume atteignant 4,4 m3 et jusqu’à 1 000 kg de charge utile.



Technologies embarquées
Il y a bien longtemps qu’utilitaire ne rime plus avec misère. Le plein de technologies est à disposition selon le niveau de finition choisi (Pack Clim et Pack Business sur notre moteur). Caméra de recul, aides à la conduite (dont le régulateur de vitesse adaptatif avec la BVA8), prise USB sur le système multimédia avec écran tactile de 8 pouces, climatisation bizone ou encore sièges avant chauffants font partie de la liste.

Question prix, notre motorisation débute à 18 950 € HT en Pack Clim, le Pack Business étant à 21 640 € HT. La cabine approfondie débute à 22 120 € HT.



Moteur suffisant et coupleux
Petite cylindrée, 100 chevaux, on pourrait penser de prime abord que ce sera un peu léger. C’est plutôt tout l’inverse. Il est vrai qu’à vide, c’est léger. L’agrément est étonnamment bon. Les 250 Nm de couple répondent présents, presque trop si l’on a le pied lourd sur l’accélérateur. Sauf que, même chargé, les performances et les reprises demeurent plus qu’honnêtes. Ça « marche mieux » (si vous me passez l’expression) que bon nombre de voitures sous-motorisées… Dans le fond, les seuls réels bénéfices du même bloc en 130 chevaux sont de proposer alors la boîte automatique ou bien un sixième rapport. Car sur la BVM5, la cinquième fait en quelque sorte office de 5e et de 6e pour les trajets autoroutiers, ce qui crée un léger trou entre la 4 et la 5. Honnêtement, rien de bien méchant, c’est pour pinailler.

Quant à la consommation relevée sur l’essai, avec une partie de ville et la majeure partie du temps chargé, elle a été de 5,8 l/100 km.

Pour information, le premier prix du 130 BVA8 est à 23 900 € HT.



Sur la route
Sans revendiquer de quelconques aptitudes sportives, le Combo Cargo fait le travail, comme on dit. Rien à redire sur le freinage, tout est parfaitement dimensionné et distille une sensation de sécurité. Davantage habitué aux véhicules sportifs, il faut un temps d’adaptation pour se faire à la position de conduite et à la direction hyper assistée, mais on finit par s’y faire, et cela vaut pour l’ensemble de la catégorie. Il en est de même pour la visibilité latérale du fait de l’absence de vitres à l’arrière.

Quoiqu’il en soit, c’est autrement plus agréable à faire rouler que les sempiternels SUV que l’on nous colle à l’essai. Quitte à être dans l’utilitaire, mieux vaut privilégier l’original à la copie…

Conclusion

On n’est pas à l’abri de bonnes surprises. Ce qui s’annonçait comme un essai possiblement rébarbatif aura été fort agréable. Bien plus que nombre d’essais récents, pour être franc…

Les performances

Performance : 4 /5
Tenue de route : 4 /5
Habitabilité : 5/5
Consomation : 4/5
Prix : 4 /5
Confort : 4 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

Les

Agrément moteur/reprises suffisantes en 100 ch
Confort d’utilisation
Consommation
Capacité de chargement même en L1
Multimédia/équipement
Deux longueurs/cabine approfondie en options

Les

Étagement 4/5 de la BVM5
Manque de rangements dans la version Standard ?
Visibilité latérale (inhérente à la catégorie)

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