Essai Seat Tarraco TDI 150 : le cousin ibère

Dans le groupe Volkswagen, on décline les plateformes à l’envi, de toutes tailles, elles servent pour les différentes marques du groupe qui apportent chacune sa propre personnalité. La plateforme MQB A-2 des grands SUV à 7 places n’échappe pas à la règle puisque nous retrouvons le séduisant et spacieux Kodiaq chez Skoda ou le pragmatique Tiguan Allspace chez Volkswagen. De l’autre côté des Pyrénées, c’est le Tarraco qui nous intéresse aujourd’hui, avec sa motorisation diesel de 150 ch et une boîte de vitesses manuelle.

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Esthétiquement, le Tarraco est une énigme. Si l’on retrouve quelques gènes Skoda et Volkswagen, notamment dans les proportions et au niveau des flancs arrière, nous ne savons pas trop d’où il vient. Il ne partage rien ou presque avec le reste de la famille Seat si ce n’est la signature lumineuse. Tant le faciès avant que celui arrière n’ont rien de commun avec un Ateca ou une Leon, pas plus que la calandre qui semble presque venir de chez Ford. Pour autant qu’elle soit étonnante sur ce point, elle est plutôt réussie et semble marquer la volonté de la marque de monter en gamme, comme le montre le bandeau interfeux à l’arrière, gimmick des modèles haut de gamme du cousin Audi.

Habitabilité remarquable
Le Tarraco est un grand SUV de 4,74 mètres de long pour 1,84 et 1,67 mètre de large et de haut et ce qui se voit à l’extérieur se sent à l’intérieur avec un habitacle particulièrement spacieux. Le coffre de 700 litres en est un bel exemple, immense et pratique avec un hayon à ouverture mains libres, il prend des allures de pièce à vivre. Bien sûr il peut être grevé de plusieurs litres en déployant les deux sièges de la troisième rangée – utiles pour des petits gabarits, il en coûtera 880 € en option. Il peut également devenir gigantesque en rabattant le rang deux – à plat – et très long en repliant en portefeuille le siège passager à l’avant, permettant de charger à plat des objets jusqu’à 2,60 mètres.


Si les passagers du rang 3 risquent de ne pas être des plus à l’aise, ceux du rang 2 bénéficient d’un espace plus que satisfaisant puisque même les très grands gabarits y seront bien installés, tant au niveau de la garde au toit – même avec le très agréable toit panoramique – que de l’espace aux jambes. A l’avant, même sentence, l’on s’y sent bien, bien installé dans des sièges accueillants à la sellerie flatteuse.


Notre modèle de cœur de gamme est déjà plutôt bien équipé avec sa dalle d’instrumentation numérique et son système d’infodivertissement complet mais imparfait que l’on retrouve sur un écran tactile de 8,0 pouces.

Le Seat Tarraco au quotidien
Côté équipement, nous trouvons un régulateur adaptatif, l’agaçante aide au maintien dans la voie qu’il faut désactiver à chaque démarrage si l’on souhaite s’en passer ou encore le park assist qui n’apporte pas autant d’intérêt avec une boîte de vitesses manuelle qu’avec une automatique.




D’ailleurs, si cette boîte de vitesses manuelle est très correcte, bien guidée et plutôt bien étagée, il faut bien avouer que sur ce type de véhicule volumineux et pas sportif pour un sou, le choix de la boîte automatique n’est pas dénué de sens.


Non sportif ne veut pas dire placide pour autant. Le Seat Tarraco demande surtout un peu de temps, le temps de prendre ses appuis. D’abord, il marque un certain roulis, commence à pencher du côté opposé au virage et une fois fait, il est capable de prendre des courbes à des allures que nous pensions inenvisageables de prime abord, le tout avec un comportement particulièrement sain et sans s’écraser sur son train avant comme nous aurions pu le craindre. Ce n’est pas sportif, ce n’est d’ailleurs aucunement la volonté de Seat et le Tarraco est un compagnon de route agréable et rassurant.


Côté motorisation, le 4 cylindres 2,0 litres de 150 ch est convainquant. En évitant soigneusement les creux devenus trop communs à bas régime, le SUV ibère équipé de la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ne nous met jamais en défaut et ne nous oblige pas à jouer du levier de vitesses à l’excès. Malgré son poids à vide de 1 735 kg, il peut se reposer tranquillement sur ses 340 Nm pour déplacer ses occupants sereinement et confortablement, tant en zone urbaine que sur autoroute où il se montrera tout de même sensible au bruit d’air. Les accélérations et reprises sont suffisantes avec par exemple le 0 à 100 km/h couvert en 9,8 secondes et une vitesse maximale largement répréhensibles de ce côté du Rhin de 202 km/h.

Conclusion

Notre Seat Tarraco TDI 150 BVM en finition Style et équipé des 7 places s’échange contre 37 100 €. À ce prix-là, vous obtenez un véhicule très spacieux, bien équipé et confortable. Bien sûr, il faut aimer les véhicules encombrants et faire une croix sur la tenue de route d’une berline ou d’un break. Lors de notre semaine d’essai avec des trajets très variés, nous arrivons à une consommation moyenne de 7,6 litres aux 100 km. Sans frôler l’exploit, c’est correct et cohérent au vue de l’engin.

Les performances

Performance : 4 /5
Tenue de route : 3 /5
Habitabilité : 5/5
Consomation : 3/5
Prix : 3 /5
Confort : 4 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

Les

Style
Confort
Tenue de route pour un SUV

Les

Tenue de route par rapport à une berline
Consommation un peu élevée

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