Essai BMW i8 Roadster : le futur, c’était hier

Notre histoire commence en 2012. Une éternité si l’on prend compte que notre petit monde automobile est en pleine mutation électrique. Bref… à cette époque, la firme à l’hélice présentait un concept-car baptisé « BMW i8 Spyder ». Deux ans plus tard, et à l’étonnement de tous, ce fut un coupé qui naquit. Tout comme le concept-car, la version de série s’avançait avec l’un des premiers systèmes hybrides rechargeables dignes de ce nom.
Printemps 2018, les ingénieurs revoient leur copie avec une optimisation du système de propulsion et enfin ce fameux Spyder, ou plutôt i8 Roadster. Nous voici donc au volant d’un concept-car roulant.

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De la BMW M1 à l’i8

Ma prise de contact avec cette i8 me ramena plusieurs années en arrière. À une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un temps où BMW cherchait des crosses à la folie italienne et se projetait dans l’arène pour combattre le taureau de Sant’Agata. L’arme des Teutons était une fusée. Elle ne s’appelait pas V1, mais bien M1.

Pourquoi je vous parle de ce bolide de la fin des années 70 ? C’est parce que cette i8 m’y fait penser. Elle reprend à sa grand-mère cette face avant pointue où trônent en plein centre les larges haricots caractéristiques de la firme.
De son aînée, l’i8 reprend également l’architecture de type « supercar ». Son moteur à essence est positionné juste derrière les deux sièges avant, en position centrale arrière.

Par contre, li8 se la « joue » un peu plus et ose le spectaculaire. Pour preuve, les longues portes s’ouvrent en élytre. À défaut d’être pratique, on vous remarque à la station essence. Puis, il y a son châssis. Si la M1 usait d’un bon vieil acier, celui de notre i8 est constitué d’un mélange de carbone renforcé en plastique et moulu avec de l’aluminium. Un alliage à faire pâlir le Falcon de Han Solo.

Une i8 à deux moteurs !

Vous voulez lever le capot moteur pour y trouver un 6 cylindres en ligne, tout comme dans les entrailles de mamie ? Cela ne pourra pas se faire. L’i8 est propulsé par une machinerie alambiquée.
Au niveau du train avant, il y a un moteur électrique qui entraîne les roues via une boîte automatique à deux vitesses. Il produit l’équivalent de 143 chevaux-vapeur. Pour alimenter ce moteur en électricité, il nous faut une batterie. Il s’agit d’une grosse pile au Lithium-ion de 11,6 kWh. Cet ensemble peut faire rouler le roadster, sans consommer une goutte de carburant sur presque 40 km et à la vitesse de 120 km/h.

En poupe, les motoristes allemands ont placé un tout petit trois cylindres turbo essence de seulement 1,5 litre. Ce bloc thermique, qui s’occupe uniquement des roues arrière, est relié à une boîte automatique à six rapports pour transmettre sa puissance de 231 canassons.

L’ensemble développe une puissance combinée de 374 pur-sang. Le 0 à 100 km/h prend 4,6 secondes et la vitesse maximale est limitée électroniquement à 250 km/h.

Pas de quoi effrayer les dernières italiennes qui proposent presque deux fois plus de chevaux dans leur écurie. Sauf que cette BM a su se contenter de 7,2 litres sur près de 2 000 km. Soit deux fois moins que ce que j’aurais dû avoir sur l’ordinateur de bord de ces mêmes Ritales.


i8 Roadster, la Super GT de BMW

Les différences avec les bolides portant le cheval cabré ou le taureau en pleine charge ne s’arrêtent pas là.

Bon, OK, l’accès à bord de l’i8 Roadster exige lui aussi un certain savoir-faire question contorsions. Il faut littéralement plonger dans l’habitacle les pieds en avant pour se poser sur les superbes sièges sport. Mais une fois assis, on y est bien. On retrouve l’ergonomie des BM, avec la molette centrale, un écran multimédia large, tactile et divisible en deux parties. Bon certes, le GPS n’est pas au TOP, mais la sono rattrape le tout surtout lorsque l’on roule en électrique. Ici, pas un bruit n’est venu parasiter ma playlist des 90’s.

Après avoir parcouru un peu de ville, de départementale et d’autoroute, je puis vous le dire, « cette BMW i8 Roadster est étonnamment facile à utiliser ! ».
Si vous la conduisez sur le mode eDrive, vous n’utilisez que le moteur électrique et grâce au couple instantané, cela rend la conduite extrêmement douce.
Sur son mode hybride, l’i8 choisit elle-même entre l’essence et l’électricité pour une consommation de carburant la plus faible possible à la différence du mode Sport qui, lui, use d’office des deux moteurs pour répondre à la moindre sollicitation du pied droit. D’ailleurs, elle pousse fort avec une certaine douceur. On est bien collé au siège, mais avec délicatesse. Tout comme ses suspensions qui restent en toute circonstance assez souples pour ne pas vous casser en deux au bout de 100 km de trajet.

Attention cependant, la BMW est plutôt du genre sous-vireuse. Principalement à cause des pneus étroits de son train avant (195/50 R20) conçus pour minimiser les frottements et donc limiter les consommations.

Pour confirmer cette sensation, j’ai rendez-vous sur notre circuit partenaire de La Ferté Gaucher. Ici m’attend notre géant à bord d’une géante. Ceci est cependant une autre histoire (Comparatif Audi RSQ8 vs BMW i8 Roadster).


Conclusion:

Vous pensez que cette i8 est inabordable (plus de 160 000 €). C’est vrai, elle l’est. Surtout depuis que BMW a annoncé, fin juin, avoir produit la dernière d’entre elles. Mais, nul besoin de vous émouvoir outre mesure : l’i8 a fait des enfants. On retrouve ses gènes sur les derniers modèles de la firme de Bavière.

Par exemple, le fameux châssis en carbone renforcé de plastique et d’aluminium est présent sur la limousine Série 7.
Le 3 cylindres turbo est bien présent chez Mini et sur la Série 1. Mieux encore, le fameux et complexe système hybride rechargeable se retrouve sur les dernières X1 eDrive et X3 eDrive.

Vous l’aurez donc compris : l’i8 a été un super laboratoire pour BMW qui a pu développer et lancer en série des technologies que l’on retrouve aujourd’hui à bord des modèles « raisonnables ».

Merci à elle !


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
3 / 5
Habitabilité
2 / 5
Consomation
5 / 5
Prix
2 / 5
Confort
4 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • - Ligne intemporelle
  • - Rouler sans toit
  • - Consommation contenue à 7,2L
  • - Espace à bord
  • - Trop petit coffre
  • - Difficile, voir impossible, de recharger

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