24 Heures du Mans 2024 : La Peugeot 9x8, de la queue de peloton à la pole position?

Avec les feux de la saison du championnat du monde FIA d'Endurance (WEC) 2024 prêts à se rallumer au Qatar les 24 et 25 février prochains, le Team Peugeot TotalEnergies fait face à une mission délicate après une saison précédente aux performances quelque peu décevantes. Les ingénieurs de chez Peugeot ont mis la clé sous le capot et décidé de remonter leurs manches pour corriger le tir. Car après tout, quand on s'appelle Peugeot, on ne peut pas se permettre de finir dans l'anonymat du peloton.

Voir la galerie photo

L'arrivée de Stoffel Vandoorne la saison passée aurait dû sonner comme le doux ronronnement d'un moteur bien huilé. Cependant, la réalité s'est avérée être plus proche du cliquetis d'une vieille mécanique usée. Les performances en demi-teinte des PEUGEOT 9X8 ont été notées et commentées comme le plat insipide d'un chef étoilé en panne d'inspiration.

Face à ce constat, l'équipe a décidé de prendre le taureau par les cornes, ou plutôt le volant par le cuir. Le pilote danois Malthe Jakobsen, promu pilote junior en 2023, était censé être la nouvelle pépite, mais il n'a pas suffi à hisser les performances de l'écurie à des sommets. Un peu comme si une nouvelle recette de grand-mère avait déçu à la dégustation.

C'est là qu'intervient l'intersaison studieuse et la magie des ateliers de Peugeot Sport. Olivier Jansonnie, le maestro technique, ne cache pas les lacunes : « Le niveau de compétition en FIA WEC est sans pitié. Les premières sorties de nos bolides ont ressemblé à une voiture de mariage prenant de mauvaises directions. Nous avons décidé de passer au peigne fin chaque boulon, chaque réglage, pour transformer notre bolide en une bête affamée de victoires. »

Le prologue au Qatar n'est pas simplement une formalité avant le grand spectacle. C'est la première occasion pour Peugeot de montrer que la PEUGEOT 9X8 n'est pas une voiture de collection, mais bien une machine de course affûtée. Les écuries rivales ne sont pas là pour faire de la figuration, et Peugeot le sait mieux que quiconque.

Le 2 mars, nos pilotes prendront le départ avec l'espoir que les ajustements techniques se transforment en un ballet mécanique harmonieux. Le duo Vandoorne et Jakobsen devra prouver que l'alchimie entre pilotes et ingénieurs a bel et bien opéré. La route vers la victoire passe par des virages serrés et des lignes droites à pleine vitesse, mais également par une équipe qui a appris de ses erreurs.


La question demeure : Peugeot pourra-t-il remonter sur le podium des vainqueurs des 24 Heures du Mans, ou devra-t-il se contenter d'une place dans le peloton? La réponse se dévoilera tour après tour, une course où les surprises mécaniques peuvent être tout aussi redoutables que les adversaires humains. Et si Peugeot réussit à transformer ses déboires en succès, ce sera sans aucun doute le scénario d'une renaissance mécanique digne des plus grands romans. L'heure de la rédemption sonne pour Peugeot, et le monde de l'endurance retient son souffle, prêt à applaudir ou à siffler. Le feu vert approche, et la PEUGEOT 9X8 est prête à rugir. Reste à savoir si ce rugissement sera celui d'un lion conquérant ou d'une bête blessée. Réponse dans le vrombissement des moteurs et le ballet effréné des tours de piste.

Partager