Essai BMW i3s : la voiture électrique presque sans limites

Au premier regard, cette BMW i3s a de quoi surprendre. « Oh my god ! On dirait un petit chat » s'est même émue une artiste mannequin qui passait à côté au moment où l'on s’apprêtait à en prendre le volant. Nous, en raison de sa couleur rouge Melbourne, pencherions plutôt pour une allure de coccinelle.

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Dans le coffre, mon photographe Julien et moi trouvons une autre surprise. Un colis en carton, au format boîte de pizza, mais avec une étiquette UPS collée dessus. « C’est sans doute une tarte aux pommes » s’enthousiasme Julien, s’empressant de l’ouvrir aussitôt. Hélas, il ne s’agit que d’un câble de recharge enroulé sur lui-même, de couleur bleu M&M’s.
Comme tous les constructeurs automobiles, BMW, aussi, veut se donner bonne conscience en affichant une volonté bienveillante vis-à-vis de l’environnement. Assumant pleinement sa responsabilité sociétale, la marque allemande veut prouver que son action et l’évolution de ses modèles s’inscrivent bien dans une stratégie globale qui inclut le développement durable. Voulant faire mieux que les concurrents, quoi de mieux pour illustrer cette vision qu’une voiture électrifiée ?!

Développement durable, certes… À ce détail près, le règne omniprésent des plastiques « recyclés » dans la i3. Que ce soit à l’extérieur, au niveau de la carrosserie ou des éléments de portes, ou à l’intérieur, avec un effet rayé qui rend très cheap, notamment avec cette vaste planche de bord. De quoi faire bondir le plus écolo d’entre nous, et l’automobiliste puriste qui sommeille en nous. 


Surprise encore, lorsque l’on ouvre les portes avant et arrière antagonistes, le petit tacot se transforme en sorte de soucoupe volante futuriste des années… 2000 ! avec une hauteur assez petite, ce long volant du futur orné de lignes bleues, ces blocs d’éléments cubistes et ces sièges aussi fins que ceux d’un A320 d’Air France.

La poignée de fermeture de porte n’est pas naturelle, il faut s’y faire et attraper la bonne poignée, ce qui n’est pas évident. Le levier de vitesse, caché derrière le volant, se tourne pour changer les rapports et rappelle la forme d’une corne de taureau. Tant que l’auto fonctionne sur le moteur électrique, elle reste silencieuse, mais lorsque le moteur électrique voit son autonomie réduite, le moteur thermique prend le relais afin de maintenir le niveau de charge. Une curiosité, car vous roulez toujours en électrique, mais vous avez cette fois-ci un bruit de ventilateur assez perturbant qui vient s’ajouter pendant le trajet.
Quand il s’agit de conduite, la BMW i3 se conduit d’une façon déconcertante, comme une auto tamponneuse. Passez le mode sport, mais surtout restez zen, car la voiture a tendance à tanguer.

Les accélérations sont fulgurantes. Le moteur d’une puissance équivalente à 184 ch (135 kW), abat le 0 à 100 en 7 secondes.

La voiture électrifiée, par rapport au véhicule électrique, se révèle être un atout gagnant, car cette dernière ne connaît pas de limites contraintes par son autonomie de batterie, contrairement aux véhicules électriques classiques.

Le discours de la communication chez BMW reste lucide, la i3 a une vocation « citadine et péri urbaine, mais clairement pas routière ». Pourtant, et c’est tout à son honneur, on a pu l’emmener sur divers types de routes y compris quelques-unes des plus chaotiques, elle a remporté le challenge haut la main sans jamais faillir en autonomie.

Photos© Julien Fautrat pour La Revue Automobile

Les performances

Performance : 3 /5
Tenue de route : 3 /5
Habitabilité : 2/5
Consomation : 3/5
Prix : 1 /5
Confort : 2 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

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