Essai peugeot 508 sw roadtrip en lituanie

La Peugeot 508 est en fin de carrière, attendant patiemment sa remplaçante qui devrait arriver courant 2018. L'actuel modèle est-il pour autant dépassé ? Afin de le savoir, j'ai pris possession d'une 508 SW BlueHDi 120 le temps d'un (court) roadtrip en Lituanie.

Voir la galerie photo

Je récupère (pour quelques jours) mon break Peugeot à l’aéroport de Vilnius, à l’est du pays. Je réserve la visite de la capitale pour la fin de mon séjour et emprunte l’autoroute A2 en direction de Siauliai, à 300 km de là.

Je prends le temps de découvrir ma 508. C’est une finition Active avec peu d’équipements, ce qui me convient bien. En effet, les constructeurs nous proposent la majeure partie du temps des voitures très bien dotées avec les finitions hautes. C’est l’occasion de voir ce qu’offre Peugeot pour environ 30 000 €. Je retrouve un écran tactile 7 gérant le système hi-fi de moyenne qualité, mais compatible Bluetooth, USB, etc. Pour le reste de l’équipement, l’essentiel est là avec la climatisation automatique bizone, ainsi que les essuie-glace et phares automatiques. Ces derniers sont d’ailleurs Full LED (en option).

Ce tour fini, et la faim commençant à me tenailler, je m’arrête sur une minuscule aire où il est, semble-t-il, possible de manger. Ne comprenant pas la carte, je commande au hasard et je m’offre ma première surprise du voyage : un plat très conséquent, bien cuisiné qui m’aura coûté la modique somme de 6 € !

Une fois à Siauliai, nouvelle surprise. Que fais-je donc ici ? Le centre-ville est désert et triste malgré une grande et large avenue piétonne. La périphérie pour sa part est d’une austérité accablante, construite à l’infini de bloc de bâtiments gris et décharnés, hérités de l’époque soviétique. Je m’éloigne rapidement afin de relier, à 7 km d’ici, mon but de la journée. Là, sur une colline, des milliers de croix sont entassées. Des petites, des grandes, des larges, des fines, de toutes les couleurs, pourrait nous les décrire Pierre Perret. Je quitte ce lieu lugubre, pourtant synonyme d’espoir pour les Lituaniens, rejoins le parc national de Kurtuvenai où la plupart des routes sont en terre, et passe ma première nuit à Bubai, plus ou moins au milieu de nulle part !

Le 2e jour…

… Je continue de me demander ce que je fais ici. J’enchaîne les visites de petits villages, Telsiai, Plateliai et sa soi-disant plus belle vue du pays, Salentai et sa belle église néogothique puis Mosedis. Là, un certain Vaclovas Intas a rapporté de nombreuses pierres et rochers qu’il a disséminés partout dans la ville. Décidément, après les croix, il semblerait que les Lituaniens aiment faire des collections. Un petit tour dans le musée des pierres et je file en direction de Klaipéda. Sur ce port de la mer baltique, j’embarque la 508 sur un Ferry pour une traversée de moins de 10 min, mais tarifée tout de même 12 €, afin de rejoindre l’isthme de Courlande. Une fois à terre, un péage de 5 € m’autorise à continuer ma route sur cet étroit bandeau de terre.

La route serpente à travers les arbres, totalement déserte. Après quelques virages, je m’arrête pour caler, sous le filet, ma valise qui se balade dans le coffre de 512 litres, bien trop grand pour elle seule. Après la route souvent droite, l’autoroute confortable, et quelques chemins de terre facilement avalés, je (re)découvre le comportement dynamique de la Peugeot 508. Entre train avant incisif, arrière fidèle et amortissement bien géré, les 45 kilomètres qui me mènent à la frontière russo-lituanienne sont un pur moment de détente. Le seul léger bémol vient de la boîte automatique EAT6 un peu lente à passer le rapport supérieur. Le moteur de 120 ch, bien qu’un peu juste, fait son travail correctement et les 300 Nm de couple permettent des relances décentes. C’est mieux que ce que propose la Renault Talisman Estate dCi 110. À la frontière russe, je fais quelques photos au bord de la Baltique, avant d’y piquer une tête. Il semblerait que le vent très présent et la température avoisinant les 0 °C aient dissuadé les autres nageurs... avant de me faire rapidement sortir également ! Je n’avais jamais nagé dans la mer Baltique ; ça, c’est fait !

Partager