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Découverte du concept-car Peugeot Inception : impressions en tous genres

Annoncé en octobre 2022 pendant le Mondial de Paris, c’est en janvier dernier, au moment du CES de Las Vegas (évènement dédié à l’innovation et la technologie), que le constructeur sochalien a dévoilé l’avenir stylistique et technique de la marque. Loin des yeux et du cœur pour le grand public, c’est dernièrement que ce concept-car s’est laissé approcher au travers d’une collaboration pour le moins inattendue.

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Mais avant de revenir sur ce point, un petit rappel s’impose pour mieux comprendre ce qu’il faut retenir de cette grande berline de 5 m de long.C’est avant tout un choix de carrosserie étonnant de la part de Peugeot, quand on sait que les grandes berlines n’ont plus le vent en poupe ces derniers temps, d’autant que même sa sublime 508 (dernièrement restylée) se voit boudée par le public avide de SUV (frôlant parfois avec le mauvais goût).

Basé sur une nouvelle plateforme STLA Large prévue pour les modèles « haut de gamme » (il existe également STLA Small et Medium), le concept Peugeot Inception semble être une étude plus poussée de ce qui a été introduit sur l’Hypercar 9X8.

Si le concept Inception vous rappelle vaguement son prédécesseur e-Legend, vous avez vu juste. Le nouveau style s’apparente à une importante itération des éléments précédemment introduits, avec notamment cette calandre élargie. Cette fois-ci, elle évolue grandement en y intégrant une inédite signature lumineuse à l’avant comme à l’arrière. Baptisée « Fusion Mask », celle-ci donne l’impression de s’étirer en largeur avec l’emblème de la marque comme point de départ, pour mieux se finir entre les griffes lumineuses, de part et d’autre de la calandre.






Faisant écho à celle-ci, l’arrière arbore les mêmes traits, affichant de manière sobre le nom de la marque au centre d’un large bandeau noir. La conférence, tenue également en février dernier et destinée à détailler les futures technologies de la marque, aura permis d’avoir un bref aperçu de cette déclinaison avec comme première échéance 2026. On peut au passage en déduire que le style du Peugeot 3008 III (nom de code P64) sera à mi-chemin entre le style actuel et celui introduit avec Inception. Faut-il supposer que la prochaine 508 sera alors l’élue ?

Les flans creusés d’Inception rappellent au passage la silhouette élancée d’un lion, mettant également en avant un affichage numérique au niveau des bas de caisse. Bien posé sur ses immenses roues aérodynamiques et au design asymétrique, rappelant au passage celles de la récente Peugeot 408, Inception en met plein les yeux (littéralement) avec son immense surface vitrée de 7,25 m2. À côté, le grand toit vitré du nouveau Renault Espace passerait pour une meurtrière. Si l’intérieur d’e-Legend fait la part belle aux écrans ainsi qu’à la conduite autonome, Inception revisite en profondeur cette tendance. À commencer par le volant, intégralement repensé pour devenir « Hypersquare », avec ses alvéoles circulaires tactiles. La traditionnelle planche de bord disparaît aussi tandis que l’iCockpit revient sous la forme d’un cylindre surplombant le volant, qui disparaît lorsque Inception bascule en mode conduite autonome. L’intérieur se mue alors en cinéma sur roues avec projection personnalisé pour les passagers, grâce à son immense écran. Ce feel good peut se faire à un rythme soutenu, le concept-car embarquant tout de même 2 moteurs électriques assurant une transmission intégrale, pour une puissance cumulée de 680 chevaux. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en 3 secondes et l’autonomie devrait être au rendez-vous avec la promesse de 700 km, grâce à une nouvelle batterie de 100 kW. Histoire de se montrer compétitives, les prochaines Peugeot utiliseront également une tension de 800 V, permettant des temps de recharge éclair, innovation que l’on retrouve aujourd’hui uniquement chez Audi/Porsche ainsi que Hyundai/Kia.

Mais du coup, quel est le rapport avec les impressions (cf. le titre) ? Tout simplement le fait que les sièges d’Inception utilisent un velours dont le prolongement sur le sol est imprimé en 3D afin d’assurer la fonction de tapis de sol.

Utilisant ce procédé réalisé en collaboration avec Stratasys, les designers de chez Peugeot ont souhaité l’appliquer sur un textile. La marque débute ainsi une série de collaborations avec des artistes de la nouvelle génération, à commencer par Emeric Tchatchoua, fondateur de la marque 3.PARADIS (demi-finaliste du prix LVMH 2019).





En résulte ainsi une veste unique, utilisant le même procédé que celui du tapis de sol d’Inception, provoquant une illusion d’optique selon l’angle de vue, la veste passant ainsi d’un gris à un vert mamba, avec des nuances de jaune. Anodin de prime abord, le résultat est tout de même saisissant et donne envie de voir une telle initiative, commercialisée.

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