Révolution ou Flop ? BYD va lancer sa seconde génération de batterie Blade.

Autant vous le dire tout de go. Ce géant chinois de l’automobile électrique est du genre très ambitieux. Il est certain de conquérir le vieux continent avec ses voitures électriques. Sauf que dans les faits, les modèles qui ont posé les roues sur notre macadam sont plutôt du genre médiocre. Il faut dire que les prestations dynamiques des BYD sont vraiment dignes des plus mauvaises voitures européennes des années 80… c’est vous dire. Mais le plus intrigant, c’est que les journalistes automobile français ont tous constaté une pitoyable gestion de la recharge car BYD ne sait pas gérer la gestion de température de ces batteries Blade. Alors, lorsque l'on entend parler de la seconde génération de batterie Blade, il nous semblait urgent d’enquêter.

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Plongeons-nous avec délectation et un zeste de scepticisme dans le marasme des batteries électriques, où BYD, tel un alchimiste moderne, tente de transformer le plomb en or. FinDreams, la filiale de BYD spécialisée dans les enchantements énergétiques, est sur le point de dévoiler au monde la seconde mouture de sa batterie Blade, un événement prévu avec une précision quasi-astronomique pour août de cette année.

Avec une densité énergétique revendiquée à 190 Wh/kg, cette nouvelle génération promet de redéfinir les standards de l'industrie. Pour situer le décor, rappelons que la première version de cette batterie, dévoilée en 2020, affichait une densité de 140 Wh/kg, depuis ajustée à 150 Wh/kg grâce à l'ingéniosité des ingénieurs de BYD. Cette progression, bien que louable, nous amène à une interrogation cruciale : est-ce suffisant pour transformer l'essai en victoire éclatante ?


Wang Chuanfu, à la tête de cette entreprise audacieuse (ou devrais-je dire, tenace ?), promet une révolution : une batterie non seulement plus dense énergétiquement, mais aussi plus compacte et légère, tout cela en améliorant l'autonomie et en réduisant la consommation énergétique au 100 kilomètres. La promesse est alléchante : des véhicules électriques capables de dépasser le seuil mythique des 1 000 kilomètres d'autonomie sous la norme CLTC, nettement plus généreuse que la norme WLTP européenne, déjà connue pour ses écarts notables avec la réalité du quotidien des automobilistes.

Dans cet élan de transparence, BYD ne manque pas de souligner la sécurité intrinsèque de sa batterie Blade, mise en exergue par le fameux test de pénétration par clou, où l'on voit les batteries NCM se transformer en torches olympiques alors que la Blade reste stoïquement impassible.

Cette densité énergétique accrue à 190 Wh/kg, si elle se vérifie, placerait la batterie Blade au panthéon des batteries LFP, réputées pour leur sécurité mais critiquées pour leur densité énergétique inférieure. En théorie, cela pourrait non seulement catapulter BYD sur le devant de la scène mondiale des véhicules électriques mais aussi pressuriser ses concurrents dans une course effrénée à l'innovation.


Mais ici, chez nous, dans notre vieille Europe, l'accueil est souvent plus frileux. Les promesses, aussi séduisantes soient-elles sur le papier, se heurtent à la dure réalité de nos tests et de nos routes. Les normes d'autonomie, notamment la WLTP, bien que critiquées pour leur manque de réalisme, sont un cruel rappel que toutes ces merveilles technologiques doivent finalement se confronter à l'épreuve du réel.

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