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Constituant l’entrée de gamme en matière de SUV chez Opel, aux côtés des confidentiels Crossland X et Grandland X, le Mokka nouvelle génération rompt radicalement avec son prédécesseur en matière de style. Plus jeune, plus sportif, mais surtout plus petit qu’auparavant (avec 4,15 m), cet Opel Mokka introduit depuis 2020 les nouveaux codes stylistiques de la marque avec cette calandre nommée « Vizor ».
Le large bandeau noir laqué, encadré par des feux effilés, parcourant toute la calandre en impose et apporte un réel côté design/futuriste au petit SUV, mais surtout lui confère une identité propre. Cette simplicité se retrouve également dans le design arrière, avec des feux angulaires étirés et un lettrage bien visible venant compléter le tout. Dans la continuité de son prédécesseur, le profil arbore un surlignage chromé qui parcourt l’ensemble du Mokka, venant encadrer les vitres tout en permettant de contraster avec le toit noir de notre modèle d’essai. Dans un secteur ultra-concurrentiel, il faudrait être de mauvaise foi pour affirmer que l’Opel Mokka n’est pas sexy, y compris dans cette livrée Rouge Kosmos en option à 550 €.
Au moment de monter à bord, la taille de l’habitacle assez réduite demande de bien faire attention à la tête comme aux jambes, sous peine de se cogner. Cette problématique reste toutefois commune à la famille des SUV urbains de Stellantis. Une fois à l’intérieur, l’ambiance est moins sexy et plus fonctionnelle. Comparée à celle d’un 2008 ou d’un C3 Aircross, c’est plus austère et un peu moins plaisant visuellement. Les éléments composant la planche de bord sont moins cossus et plus plastiques que dans un Peugeot 2008 ou un DS 3 Crossback, mais ils restent corrects. L’autre nouveauté est l’introduction du Pure Panel, ensemble composé de 2 écrans. Pas une révolution en soi en 2023, et cela fait maintenant pâle figure face à d’autres intérieurs. Malgré une finition de milieu de gamme, il faudra se contenter d’un écran de taille réduite pour les compteurs, qu’il n’est pas possible de faire évoluer via les options. Opel a fait le choix de conserver certaines commandes manuelles, notamment celle de la climatisation, et on les remercie pour cela ! Si la position de conduite conviendra à la grande majorité des conducteurs dans cette version PureTech 130 EAT8, le repose-pied est bien trop petit, générant à la longue une sensation d’inconfort pour la jambe gauche.
Côté aspects pratiques, l’Opel Mokka assure le minimum vital avec des vide-poches assez grands pour y loger une bouteille d’eau ainsi que des rangements au milieu. L’espace à l’intérieur de l’accoudoir est néanmoins trop petit et celui-ci servira avant tout à soulager votre bras droit. Au même titre que sa face avant aux dimensions 16:9, l’intérieur est large mais manque de hauteur, et donc de luminosité.
Malheureusement, le Mokka fait l’impasse sur le toit panoramique ou ouvrant, de série comme en option, qui reste réservé aux Peugeot 2008 et Citroën C3 Aircross. Une fois qu’on a passé l’étroite ouverture des portes arrière, les places peuvent accueillir convenablement deux adultes avec assez d’espace à la garde au toit comme au niveau des genoux pour des gabarits moyens.
Pour les plus grands, cela sera plus complexe d’y rester sagement assis. Les longs trajets sont envisageables, mais il faudra composer avec une nette sensation d’enfermement. Si jusqu’à lors, le Mokka se montre intéressant, le coffre m’a posé quelques problèmes au quotidien, à commencer par un seuil de chargement assez haut et un bas plancher de coffre. Il faudra alors opter pour le double plancher en option à 100 € (de série sur la plus haute finition).
De plus, l’ouverture du coffre est peu ergonomique, en particulier lorsque vous êtes chargé (avec vos courses, pas en alcool, hein), car située en bas, au niveau de la plaque d’immatriculation. Avec 15 cm de moins que pour un Peugeot 2008, le volume de coffre de l’Opel Mokka est donc en retrait à 350 l, contre 434 l, faisant jeu égal avec un DS 3 Crossback et un peu mieux qu’une Peugeot 208.
Sur les 4 motorisations proposées avec cet Opel Mokka, toutes sont déjà connues. Alors, lorsqu’il a fallu l’essayer avec le PureTech 130 chevaux associé à la boîte EAT8, je savais pertinemment à quoi m’attendre. Il restait surtout à voir si cette association allait bien se marier avec ce court SUV. Les premiers kilomètres s’opèrent sans réelle difficulté. À allure normale dans le paysage urbain, le Mokka ainsi motorisé se fond dans le trafic aisément, mais ce petit 3 cylindres turbo, développant toutefois 230 Nm de couple, manque de réactivité à bas régime.
Il faudra donc le cravacher un peu plus pour obtenir un comportement satisfaisant, au détriment de certains aspects détaillés plus bas. En ville comme sur route étroite, de par ses proportions contenues et son style (notamment les roues poussées au maximum de la base), ce SUV urbain est simple à placer dans les petites rues comme lors des manœuvres.
Toujours sur son terrain de jeu de base, en dehors d’une sonorité du PureTech peu plaisante, le Mokka se montre plutôt confortable, en particulier équipé de jantes 17 pouces, absorbant bien les défauts de la route. Attention alors à la monte 18 pouces pour laquelle cela devient bien plus ferme et peut pénaliser fortement vos occupants arrière. À rythme plus soutenu, le Mokka affiche clairement son affiliation avec le Peugeot 2008 en offrant une bonne dose de dynamisme sur la route, toutefois agrémentée d’une légère pointe de confort. La direction est précise et le train avant s’inscrit parfaitement dans les courbes.
Le moteur PureTech 130 vient malheureusement ternir un peu l’expérience par son côté glouton, particulièrement en ville avec une moyenne stabilisée autour de 7 l. D’un autre côté, la boîte EAT8 n’arrange rien et a tendance à se montrer pataude ou indécise dans certaines situations. Sur voie rapide et autoroute, ces défauts sont plus transparents, et en pratiquant un peu d’écoconduite, j’ai pu descendre sous les 6 l de consommation.
Le Mokka est également à la page pour ce qui est des aides à la conduite avec le maintien dans la voie, ou encore le régulateur de vitesse adaptatif. En revanche, si le système multimédia est complet, malgré des dimensions en retrait avec 7 pouces (la version 12 pouces est en option à 1 400 € et est de série sur le haut de gamme), il souffre de quelques lenteurs. De plus, si la connectique USB est bien présente, le Mokka ne propose pas de prise USB-C.
L’Opel Mokka se décline en 3 finitions (hors Business), de 23 600 € à 30 500 €, et est proposé avec 4 motorisations : diesel 110 chevaux, essence 100 chevaux BVM6, 136 chevaux BMV6 et 130 chevaux EAT8. À l’heure où j’écris ces lignes, Renault n’a pas encore levé le voile sur son Captur restylé. De ce fait, pour ce comparatif, je vais plutôt me tourner vers les semblables du Mokka au sein du groupe Stellantis. Le SUV d’Opel se positionne bien sur les finitions d’entrée et de milieu de gamme, avec un bon rapport qualité/prix. Dans l’ensemble, les dotations d’équipements en série sont presque identiques.
Chacun y va surtout de sa petite différence sur de rares équipements. À titre de comparaison, le Peugeot 2008 récemment restylé (et essayé par Benoit) affiche des tarifs allant de 23 350 € à 32 070 € pour des motorisations quasiment identiques (seul le diesel est plus puissant, à 130 chevaux). Le lionceau vous fera surtout de l’œil pour son style (quoique assagi depuis) ainsi que pour sa qualité de finition supérieure, son plus grand volume de coffre et son toit ouvrant en option (à 960 €). Côté DS 3, le « luxe à la française » se paie cher, très cher même, avec des tarifs allant de 30 100 € à 40 200 € ! Certes, la qualité est supérieure (notamment depuis son récent restyling), mais le comportement routier est trop typé confort en comparaison du Mokka et le volume de coffre sensiblement identique.
À côté de ces triplés, le Citroën C3 Aircross fait presque bande à part en se positionnant plus bas, avec des tarifs allant de 24 400 € à 27 850 €. Il faut dire que c’est le plus ancien des quatre SUV urbains cités, et cela se ressent une fois à l’intérieur.
Le C3 Aircross compense toutefois avec une banquette arrière coulissante, qui lui permet d’afficher le plus grand volume de coffre à 520 l ! Ainsi, pour un budget serré, les Mokka (d’entrée et milieu de gamme) et C3 Aircross pourront vous intéresser. La variable déterminante sera ainsi votre situation familiale. Pour un budget plus conséquent, le Peugeot 2008 reste la référence et saura convenir à tout type d’utilisation, le DS 3 étant hors course (je vous invite à lire mon essai à ce sujet).
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