Des espoirs des incertitudes diverses aux 24h du mans moto

Les courses d'endurance et, à fortiori celles de 24 heures ont ce rare privilège d'alimenter avant le départ de très larges supputations. De l'autre côté du Channel nous aurions droit à un déchainement des bookmakers, que nous ne sommes pas. Toutefois, nous nous devons de traduire au mieux le climat qui règne à la veille, certes de ces 24 heures du Mans moto, mais aussi de la dernière épreuve de la saison comptant pour le championnat du monde. De ce fait, le résultat final et l'attribution des points au bout de 8 heures, puis de 16 heures de course détermineront qui sera champion du monde des constructeurs et des pilotes.
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On mesure d’autant plus ces enjeux, que déjà se profile à l’horizon le championnat 2015.A ce propos, la Fédération internationale  de motocyclisme se trouve en pleine discussion avec  les teams en vue d’une évolution du règlement, et les tensions sont fortes et contradictoires entre les écuries pour s’opposer ou non à une sorte d’alignement des spécifications techniques sur les machines de Mondial Superbike. Dans ces conditions, selon que le titre de champion du monde reviendra à telle ou telle marque, le plateau de la balance penchera  pour  la spécificité actuelle ou pour une petite révolution. A moins qu'avec la sagesse suisse les instances internationales ne diffère encore les vrais changements .

Une course grandiose à venir

Pour l’heure, cela n’est pas le cœur de notre sujet mais constitue un paramètre de la compréhension globale de cette course, encore plus particulière que toutes les autres que nous avons connues cette saison.

Il est possible d'envisager une véritable dramaturgie pour une course qui s'annonce grandiose. Nous évoluerons dans une unité de temps : 24 heures; une unité de lieu: le circuit Bugatti au Mans et une unité d'action: 55 motos en bagarre pour une victoire.

Les top teams, comme les autres d'ailleurs,  seront  confrontés aux paramètres météorologiques incertains. Selon que l'on sera chaussé en Michelin, en Pirelli ou en Dunlop, les performances pourront notoirement différer tant par les gommes, qu'en fonction de  leur plage plus ou moins ou moins large d'utilisation, allant de la piste humide jusqu'à un macadam détrempé.

L'objectif de chacun des concurrents varie, selon son statut: officiel, team permanent ou pur amateur. Ce panel ouvre largement le champ des possibles des écuries et pourra expliquer les différences de performances parfois ahurissantes. Si nous ajoutons que deux classements interviendront selon que l'on concourt en EWC (championnat du monde) avec des motos très élaborées  ou coupe du monde Superstock  sur des machines très proches de la série, vous conviendrez aisément que les pronostics relèvent de la boule de cristal. Encore que !

Entre incertitudes et stratégies

En effet, il est cependant permis d'échafauder quelques hypothèses, que les incidents de course pourraient balayer d'une glissade malencontreuse ou d'un accrochage malheureux.

Quoiqu'on en dise au sein du team Yamaha GMT 94 et chez son partenaire principal Michelin, il serait étonnant de voir l'expérimenté David Checa partir à l'abordage pour chasser devant, afin d'éviter les pièges hasardeux du paquet. L'avance de points au classement du championnat du monde autorise en fait la Yam N° 94 à observer la course, en respectant un bon rythme, lui autorisant ainsi à terminer bien classée aux 24 heures  et championne du monde. A la fin des séances d'essais qualificatifs, Christophe Guyot le manager remerciait les techniciens Michelin par ces mots: Merci les gars, vous nous donnez une bonne moto.

Pour notre part, nous remarquions cependant que sur la grille  cette bonne moto  ne figurait qu'en cinquième place, corroborant ainsi une stratégie potentielle d'épicier comme aime à le dire la concurrence.

A la quatrième place de ces qualifs nous trouvons la Suzuki N°1, semble-t-il à la peine pour adapter un châssis vieillissant à une  roue passée  avant, en 17 pouces. Les pilotes, Vincent Philippe et Anthony Delhalle nous confiaient . Nous sommes loin au championnat et n'avons aucune question à nous poser. Pour le titre, il faut la victoire. Alors, nous savons ce que nous avons à faire.

Le boss du SERT ne mâchait pas ses mots en nous déclarant: On n'a pas de calcul à faire... si déjà on peut tenir les 24 heures sans se foutre par terre, ça ne sera déjà pas mal!

Comme on le voit l'optimisme n'est pas à l'ordre du jour au SERT, même si 'la mémoire du team', Michel Picard , relève avec une pointe de malice, En 1984, nos performances étaient très éloignées des machines de tête, on ne donnait pas cher de nos chances et nous avons gagné.

Logiquement donc, il faudrait rechercher le vainqueur dans la triplette constituée par la Yamaha Yart N° 7, la Honda officielle N° 111 et l'impériale Kawasaki N°11, habituée des victoires au Mans.

Nous ne nous risquerons pas plus avant à choisir l'une ou l'autre moto mais formulerons quelques observations de nature à éclairer les stratégies. 

Nous notons: trois marques différentes aux trois premières places; la Yamaha et la Kawasaki en Pirelli et la Honda en Dunlop; 3 pilotes novices sur ces 24 heures  pour la N°7; 3 briscards français de l'endurance sur la Honda N°111 et un panachage savant  de jeunesse  d'expérience sur la Kawasaki N° 11 à la recherche d'une cinquième victoire d'affilée, tout à fait  historique aux 24 heures.

Gilles Satfler, le très expérimenté manager, sans vouloir donner dans l'euphorie, ne cache pas cependant sa satisfaction: Je n'ai jamais disposé d'un équipage aussi homogène, ils sont tous les trois très rapides et, pour la seconde séance d'essais nous allons juste vérifier et finaliser quelques petites chose. Après nous n'aurons plus qu'à faire ce que nous savons faire...

Reste la Honda, qui va s'employer à confirmer sur 24 heures, sa première victoire en Allemagne. Est ce que le team, encore bien jeune, saura maitriser tous les aléas que peut réserver une course aussi longue?

Derrière ce quintet de motos officielles, pointe en sixième position la Honda privée de National motos N° 55. Ce petit poucet entend bien jouer tous ses atouts, habitué qu'il est depuis des lustres, des courses de 24 heures.

Bien entendu, la course ne se résumera pas à la lutte de ces six premières machines sur la ligne. Pourtant, le classement après la première vague de ravitaillements donnera une idée de l'évolution possible de la situation.  En attendant une foule d'animations est offerte au public. 

Dans les paddocks on scrute la météo, les orages peuvent encore survenir demain et dimanche. Les mécaniciens remontent les machines de course. Les pilotes vont signer des dédicaces et, tout ce beau monde tentera de passer une bonne nuit pour être tout à fait prêt à affronter la furie de la course.

Crédit photographique: Gilles Vitry La revue Automobile

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