Essai Skoda Kodiaq TSI 150 4x4 : de l'espace partout

C'est la mode et tous les constructeurs s'y mettent, avec plus ou moins de retard et de talent. Skoda prend peut-être le train du SUV en marche, mais elle le fait bien. Bon, je suis dur, la marque tchèque a très rapidement sorti le petit Yeti, en 2009. Il fallait néanmoins développer sa gamme de SUV vu le marché actuel, et c'est ce qu'elle fait avec ce Kodiaq. Suivez-moi pour cet essai dans les Alpes suisses, terrain qui lui semble adapté.

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Je récupère donc mon gros ours à la gare de Lausanne pour partir en direction de Gstaad, dans le canton de Berne. J’opte pour un modèle Bleu Lave en finition Ambition équipé du moteur 1,4 TSI de 150 ch et pourvu de quatre roues motrices. Esthétiquement, le Kodiaq ne fait pas de folies, il est assez carré et reprend les codes stylistiques de la marque. Il n’est ni beau ni laid et ne déclenche chez moi aucune émotion particulière, dans un sens ou dans l’autre.

L’intérieur en revanche, et comme toujours chez Skoda, fait toujours impression tellement il est vaste. J’ai presque peur de perdre mon sac de voyage dans l’immense coffre de 720 litres, heureusement que mon nouveau copain Snowie est là pour veiller dessus. Pour vous donner un ordre d’idée, une Mercedes GLE plus longue de 23 cm n’offre « que » 690 litres. L’habitacle en lui-même ne souffre pas la critique non plus, pourtant seulement en deuxième niveau de finition. Les sièges sont recouverts de tissus de bonne facture en plus de fournir un confort très satisfaisant, tandis que l’équipement est au complet. Je trouve alors les rétroviseurs électriques, les radars de stationnement avant et arrière ainsi que la caméra de recul, la climatisation bizone, les accoudoirs avant et arrière…

En parlant de l’arrière justement, les trois places sont indépendantes et chaque siège peut coulisser pour offrir plus ou moins de coffre ou d’espace aux jambes. Ce dernier se révèle d’ailleurs conséquent et les grands gabarits n’auront aucune raison de se plaindre. De plus, pour ceux qui ne souhaitent pas socialiser avec les autres passagers, ils pourront consacrer tout leur temps à leur téléphone/tablette grâce au port USB et à la prise 220 V disponibles à l’arrière.

Direction les montagnes…

… en passant par les bords du lac Léman et son autoroute limitée à 120 km/h où je sélectionne le mode Confort du Drive Mode Select (en option). Connaissant la Suisse et son peu de permissivité, une fois n’est pas coutume, j’enclenche le régulateur adaptatif et me laisse emmener par mon Kodiaq pour le moins silencieux dans ces conditions.

Je sors quelques kilomètres après Montreux, au niveau d’Aigle, afin de rejoindre le col du Pillon à 1 546 mètres d’altitude. Le nombre de tournants augmente au fur et à mesure que les voies s’amenuisent. Dans le même temps, la température descend et le paysage se fait de plus en plus enneigé. Superbe ! Sur ces successions de virages, le Kodiaq m’offre un comportement très sain, d’autant plus avec les 4 roues motrices. Bien que le roulis soit maîtrisé, afin de le contenir encore plus, je sélectionne le mode Sport. Mon ursidé se retrouve ainsi plus dynamique, ne faisant que peu ressentir ses près de 1 600 kilos, tout en préservant toujours un bon confort, sans ballotter ses passagers dans tous les sens.

Le TSI 150 à l’œuvre

Cubant un petit 1,4 litre, le TSI développe 155 ch à 5 000 tr/min et un intéressant couple de 250 Nm à 1 500 tr/min. En ville ou sur route, il s’en sort avec les honneurs, offrant des reprises et des accélérations décentes sans nécessiter de trop jouer avec le levier de vitesse. Sur les lacets de montagne, avec l’élévation et les relances fréquentes, il demande par contre régulièrement de descendre d’un ou deux rapports. Nous n’étions que deux à bord et très peu chargés. Au-delà, il risque de se montrer tout de même un peu juste. Niveau consommation, il me semble difficile de l’abaisser sous les 9 L/100 km en mixte.

Sport de glisse… ou pas

Mon ami Snowie décide de prendre le volant en arrivant dans les parties enneigées avec l’argument assez fallacieux qu’il s’y connaît mieux que moi sur le sujet, allez comprendre d’où lui vient cette idée. Il m’explique alors comment conduire sur les routes pleines de poudreuse, en douceur, sans à-coup.

Grand seigneur, il me laisse le volant pour essayer et très franchement, il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat. Le Kodiaq, avec ses pneus neige et ses quatre roues motrices, passe partout sans aucune difficulté, enchaînant les virages en gérant parfaitement la distribution de la puissance sur chaque roue. Du coup, pour les fans de glisse, le Kodiaq représente un bon choix… pour y mettre ses skis ou son snowboard pour se rendre sur les pistes.

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