CNPA, 1 million de masques. Attention, ils ne vous protégeront pas totalement !

Ce 10 avril, le CNPA (le Conseil National des Professions de l’Automobile) vient de passer commande d’un million de masques pour subvenir aux besoins de la branche comptant pas moins de 500 000 actifs. Une initiative remarquable, lorsque l’on connaît la problématique d’approvisionnement de ces bouts de tissus. Ce qui ne gâche rien à cette annonce, ces masques proviennent d’une entreprise française. Mais attention, ce ne sont que des « masques à usage non sanitaire ». Que faut-il en penser ?

Une commande de masques colossale !

Dans un contexte sanitaire sans précédent, la protection de la santé des salariés, mais également des clients, constitue un enjeu vital pour le secteur automobile. Si le déconfinement semble se dessiner vers le début du mois de mai, il faut absolument préparer nos entreprises.

Il semblerait que la réouverture des magasins, ateliers, usines, etc. soit conditionnée à la fourniture d’équipements de sécurité. Les masques prennent ici une place majeure dans le rang des protections. Alors, lorsque l’on apprend que le CNPA vient de commander 1 million de masques, au même moment que les autorités triment pour en fournir aux personnels de la première ligne, on ne peut que s’en féliciter. Surtout au vu de la complexité de la logistique à mettre en place.

En effet, le secteur est constitué de plus de 140 000 entreprises un peu partout à travers l’Hexagone. Une charge technique qui pourrait sembler insurmontable, mais bien heureusement, dans le CNPA se trouve un spécialiste de la logistique complexe. Le réseau Autodistribution. Il distribue les pièces détachées, et offre une couverture complète sur toute la France. C’est donc lui qui assurera la livraison de masques aux entreprises de l’automobile, et cela sur tout le territoire.

Autodistribution nous indique que : « La livraison de masques débutera la première semaine de mai, par 150 000 masques, et se poursuivra pendant 7 semaines, à raison de 150 000 masques par semaine, et de 100 000 masques la 7e semaine. »

Quelle qualité de masques ?

C’est ici que je suis circonspect. Les masques proviennent du groupe Chantelle Lingerie. Une entreprise respectable et familiale française qui crée de la lingerie depuis 1976. Chantelle Lingerie a rejoint le Comité Stratégique de la filière Mode et Luxe (CSF) pour fabriquer des masques de protection à destination des entreprises de secteurs essentiels à l’économie du pays.

Bon jusque-là, pourquoi pas ?
Mais c’est en lisant le communiqué de presse que je commence à voir rouge. Ces masques sont « textiles, lavables, réutilisables » et à « usage non sanitaire ». Comprenez qu’ils ne répondent pas aux normes de filtration des virus, et sont donc incapables de faire barrière au Covid-19.

L’efficacité du masque alternatif ?

L’efficacité des masques en tissu divise les spécialistes, mais ces derniers sont au moins d’accord sur un point : le masque en tissu ne permet pas de se protéger efficacement d’une contamination par un virus.

« Beaucoup de gens pensent que porter un masque les protège de la contamination, alors que cela permet en fait de réduire les sources de transmission », explique à l’AFP le professeur KK Cheng, spécialiste de santé publique à l’université de Birmingham (Royaume-Uni).
La Société française d’hygiène hospitalière confirme, dans un avis du 14 mars, qu’il faut « éviter d’utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux du fait de données scientifiques concernant leur efficacité très rares ».

D’autres estiment que porter un masque à usage non sanitaire est « mieux que rien ». Pour trancher, Olivier Véran, ministre de la Santé a « demandé aux autorités compétentes de nous rendre des avis sur la question ». Et de mettre en garde sur l’utilisation de ces protections en tissu : elles ne sont, selon lui, « pas l’alpha et l’omega de la protection ». Il s’agit donc d’un outil « altruiste », destiné à protéger les autres plutôt que soi-même, à utiliser en conscience.

« Un masque en tissu peut être une fausse barrière, inciter à lever les distanciations sociales et donc risquer à nouveau une contagion », avertit tout de même Xavier Lescure, spécialiste en maladies infectieuses à l’hôpital Bichat, à Paris.

Conclusion:

On se croit protégé alors que, pas vraiment.

Le port d’un tel masque n’est pas dénué d’intérêt pour continuer à freiner la propagation du virus, puisqu’il constitue quand même une barrière permettant de limiter les projections de gouttelettes. Mais sachez que ces masques en tissu filtrent certes les grosses poussières et le pollen par exemple, mais pas ce satané coronavirus qui est un micro-organisme dont la taille varie de 0,5 à 0,8 µm.

Alors, chers confrères de l'automobile, que vous soyez concessionnaire, garagiste, revendeur, atelier, etc ... Investissez dans des produits qui protègent vraiment vos équipes et clients. Certes cela aura un coût, mais à défaut de cela, les clients ne reviendront pas avant longtemps.

Nous comptons sur vous !  Partagez et faites-le savoir à qui de droit car les solutions de protections existes et ne sont pas si complexe à s'en procurer.
On le sait, car nous avons investigué sur les sources d'importations de masques.


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