Essai mazda 6 skyactiv d 150 alternative interessante

Il est difficile de se faire une place sur le marché des familiales, que ce soit dans le premium face aux Mercedes Classe C et BMW Série 3 ou chez les généralistes aux côtés de la Renault Talisman ou de la Peugeot 508. C'est pourtant ce qu'essaie de faire Mazda avec sa 6, qui avance de sérieux arguments.

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Peu répandue chez nous, la marque nippone propose cependant des produits intéressants. Pour preuve, nous venons d’élire la Mazda 3 comme Compacte de référence 2017. Par ailleurs, le constructeur de Hiroshima semble gagner ses galons en Europe avec des chiffres de ventes en hausse continue.

Après notre essai convaincant de la Mazda 3 restylée, nous avons pris le volant de la Mazda 6, elle aussi restylée. En fait de renouveau, esthétiquement rien ne change si ce n’est l’intégration des répartiteurs de clignotants dans les rétroviseurs. La ligne reste fluide et élégante et d’autant plus sobre dans ce gris « Machine Grey ». La berline de Mazda ne joue pas dans la cour des grands, enfin, dans la catégorie premium s’entend, car niveau taille, elle mesure tout de même 4,87 m, soit 2 cm de plus qu’une Talisman.

L’habitacle n’évolue pas beaucoup plus, seul le volant offre une meilleure prise en main et les compteurs deviennent un peu plus lisibles. L’ensemble est relativement austère et commence à accuser le poids des années, mais l’ergonomie ne fait pas défaut. Il en va de même pour le confort – tant à l’avant qu’à l’arrière – que pour l’espace, qui répondent présent. Le coffre, de son côté est dans la moyenne basse de la catégorie avec un volume de 489 litres.

La Mazda 6 sur la route

Si la qualité de construction, tant extérieure qu’intérieure, semble de très bon niveau, ce sont bien les caractéristiques routières de la berline qui nous séduisent le plus. Une des grosses évolutions de la Mazda 6 2017 est la présence du système « G-Vectoring Control (GVC) ». Ce dernier, à sa façon, fait office de différentiel à glissement limité en optimisant la charge exercée sur chaque roue via une multitude de capteurs.

Dans les faits, et en accord avec des trains roulants revus, la Mazda 6 offre une conduite exemplaire, très saine même à rythme soutenu. Sur routes sinueuses, elle présente un certain dynamisme et une capacité à varier les virages sans effort. La direction fait montre d’une consistance idéale et permet de bien sentir le train avant parfaitement guidé. Sur route et autoroute, le bilan est tout aussi positif, la berline nippone confère amortissement confortable et tenue de route sereine.

Motorisation diesel SKYACTIV-D 150

À l’heure où de nombreux constructeurs cèdent aux sirènes du downsizing, Mazda nous propose un moteur d’une cylindrée devenue trop rare. Le SKYACTIV cube 2,2 litres pour une puissance de 150 ch et un couple de 380 Nm. L’accélération de 0 à 100 km/h en 9,1 secondes est des plus correcte, tout comme la vitesse maximale de 210 km/h, mais c’est à l’usage quotidien que ce moteur apporte un vrai confort. Le couple généreux dès les bas régimes offre une souplesse d’utilisation remarquable à la Mazda 6. C’est bien simple, en 5e, à faible vitesse, le moteur reprendra tranquillement sans vous demander de rétrograder. C’est un réel plaisir au quotidien, un plaisir désormais tellement rare. Nous n’avons d’ailleurs quasiment jamais eu besoin d’aller au-delà des 2 500 tr/min en conduite normale, mais si le besoin s’en fait sentir, le 2,2 litres est capable d’accrocher les 5 500 tr/min. Dans ce cas, il devient certes légèrement sonore, mais dans l’ensemble ce moteur diesel offre un confort acoustique satisfaisant et un bruit qui sonne moins « agricole » que nombre de ses concurrents.

Cette Mazda 6 se pose en alternative convaincante dans la catégorie des familiales. Sa souplesse et sa tenue de route de bon niveau, alliées à une consommation dans la bonne moyenne (6,5 l/100 km sur notre essai urbain et périurbain), en font un choix à ne pas négliger. L’ensemble s’échange contre un chèque de 33 450 € pour notre modèle d’essai.

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