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Depuis sa sortie, je souhaitais répondre à une question : les ingénieurs de McLaren seraient-ils capables de proposer une voiture pragmatique et cohérente ? Autrement dit : comment s’y prendraient-ils pour ne pas décevoir en matière de performances ? Pour y répondre, nous avons eu la chance de prendre le volant de la belle GT pendant quelques heures. Bien que nous n’ayons pas effectué de long trajet pour tout apprécier en détail, l’aperçu que nous en avons eu nous a tout de même permis de répondre à cette question.
J’en profite pour présenter un grand merci à la concession Pegasus de Nyon, qui nous a une fois de plus confié un véhicule et qui nous a permis de rouler ces quelques heures dans la belle anglaise.
À sa sortie en 2019, cette voiture est devenue le modèle que je pourrais envisager d’acquérir (gardons bien entendu cette assertion au conditionnel). En conservant les lignes stylistiques caractéristiques des voitures anglaises de Woking, elle se place tout de même parmi les modèles les plus discrets de la gamme. Je la perçois donc depuis comme une force tranquille. Avant d’ajouter cette voiture à ma liste « des véhicules à posséder avant de mourir », il fallait bien évidemment en prendre le volant.
Nous avons pris la direction de la route la plus sinueuse qui était disponible. Dès les premiers tours de roue, on ressent une véritable aisance au volant. C’est une voiture confortable et, bien que la position de conduite reste assez basse, elle offre une bonne visibilité de l’environnement. L’appréciation se fait rapidement puisque nous avons tout simplement l’impression d’avoir immédiatement le gabarit en tête. En ville, sa maniabilité ainsi que la souplesse du moteur sont très agréables, et en mode Confort, nous pourrions même oublier que la marque anglaise est avant tout créatrice de supercars.À l’approche du col, nous faisons plus ample connaissance avec cette McLaren GT, et les premières accélérations nous donnent tout de même un aperçu de l’origine de ses racines. Le tout dans un confort étonnant. Cependant, après quelques kilomètres, une certaine frustration s’installe. J’ose même la remarque à mon partenaire d’essai : « La suspension me semble un peu souple. » Car ça pousse, mais il me manque quelque chose…
Où est l’âme de McLaren ?
Si sur le papier le V8 biturbo, ici dans sa version 4.0 l, offre 620 chevaux pour à peine plus de 1 500 kg, il manque une étincelle. Alors, pause rapide : nous nous arrêtons pour passer en mode Sport et en boîte manuelle. C’est reparti et je pousse rapidement un soupir de satisfaction : la direction est plus ferme, la suspension plus rigide, les montées en régime plus fulgurantes. Je commence à retrouver mes marques. Cela tombe d’ailleurs à pic car nous entrons dans le col.
Cet essai court nous donne un bel aperçu du travail réalisé par McLaren sur ce véhicule. L’équipe de Woking a trouvé le bon compromis grâce à la gestion des modes. Le mode Confort transforme la voiture en une véritable GT. Le moteur est ainsi « assagi » avec une montée en régime plus linéaire, et le châssis offre un peu plus de souplesse. Le mode Sport, quant à lui, révèle l’âme McLaren avec plus de rigidité et de dynamisme. Un compromis tout à fait satisfaisant qui fait de la McLaren GT une véritable voiture de Grand Tourisme capable de se transformer en une redoutable supercar. Et bien qu’elle puisse aisément nous balader longuement sur route sinueuse, il ne fait aucun doute qu’elle saura également être plaisante sur circuit pour les amateurs de sensations fortes.
#drivesafe