BMW R 12 S : Quand l’héritage se frotte au présent

BMW R 12 S : Un regard dans le rétro... mais avec un GPS moderne

Il y a un peu plus de 50 ans, la BMW R 90 S révolutionnait le paysage motocycliste. Avec son carénage de guidon aérodynamique (une première mondiale), ses lignes sportives et ses performances dignes de l’époque – 67 chevaux pour 200 km/h en pointe – elle imposait un nouveau standard. À cela s’ajoutaient des victoires en compétition, comme au Tourist Trophy sur l’île de Man ou à Daytona, qui gravèrent son nom dans le marbre de la légende.

Aujourd’hui, la BMW R 12 S reprend ces codes, non sans une touche de modernité. Sous des airs de machine rétro se cache un cœur contemporain : le célèbre flat-twin BMW de 1170 cm³, toujours refroidi par air et huile, mais ajusté pour respecter les normes d’émission actuelles. Résultat ? 109 chevaux prêts à en découdre, une puissance plus accessible que jamais grâce à une courbe de couple bien pensée.

BMW R 12 S : l'élégance du passé avec une pointe de futur

BMW Motorrad n’a pas fait les choses à moitié pour rappeler la R 90 S. La R 12 S arbore un carénage de guidon semblable à celui de son aînée, mais revisité avec des lignes tendues et une bulle teintée. La peinture Lavaorange métallisée, un clin d’œil à l’emblématique Daytona Orange, s’accompagne de détails soignés comme le « S » rouge sur les flancs, une double ligne rouge sur le réservoir et des surfaces en aluminium brossé.

L’ensemble respire la qualité, jusqu’aux roues Option 719 Classic II, mêlant jantes à rayons et bordures anodisées. Mais soyons clairs, tout cela n’est pas qu’un exercice de style. Chaque élément, du guidon noirci aux packs Billet Shadow, vise à marier esthétique et fonctionnalité. On est loin de la « déco pour la déco ».

BMW R 12 S : une panoplie de gadgets... et des poignées chauffantes

Là où la R 90 S de 1973 se contentait d’un moteur, d’un châssis et d’une selle, la R 12 S embarque un véritable arsenal technologique. Entre autres :
- Shift Assistant Pro : pour passer les vitesses sans embrayage. - Hill Start Control : un frein automatique pour démarrer en côte, bien pratique quand on a mal dosé le café du matin. - Headlight Pro : un phare adaptatif qui éclaire les virages. Enfin, un accessoire utile pour éviter de faire une visite impromptue dans les buissons. - Cruise Control : pour les moments où vous voulez jouer à « J’économise du carburant en me traînant ».

Ajoutez à cela un catalogue pléthorique d’options, du système d’alarme à l’appel d’urgence intelligent en passant par un tableau de bord numérique avec écran micro-TFT. Bref, la R 12 S peut être configurée comme une Rolls... sur deux roues.

BMW R 12 S : un caractère bien trempé

Le flat-twin de la R 12 S est une œuvre d’art mécanique, mais aussi un muscle parfaitement rôdé. Avec 109 chevaux et un couple maximal de 116 Nm disponible dès les bas régimes, le moteur vous pousse à exploiter chaque courbe, chaque ligne droite. Il ne s’agit pas ici de rouler à des vitesses stratosphériques – bien que la R 12 S en soit capable – mais de savourer chaque accélération avec la sérénité que seul un bicylindre boxer peut offrir.

Le châssis, basé sur celui de la R 12 nineT, est rigide sans être inconfortable, et les suspensions offrent un équilibre idéal entre sportivité et confort. Les freins – des étriers Brembo radiaux – répondent avec une précision chirurgicale, rassurant même les plus aventureux.

Les chiffres qui comptent... et ceux qu’on aime citer

Prix de départ : à partir de 16 000 € (approximativement, parce que chez BMW, les options font vite gonfler la facture).
- Poids à vide : 223 kg. Une plume par rapport aux standards actuels.
- Capacité du réservoir : 17 litres, de quoi avaler quelques centaines de kilomètres avant de revoir votre pompiste favori.
- Temps nécessaire pour que tout le monde s’arrête pour admirer votre moto : environ 10 secondes, sauf si vous êtes garé à côté d’une GS.