Derrière ce nom qui sonne comme un mot de passe pour hacker une borne de recharge, se cache la Van Electric Architecture de Mercedes-Benz. Une plateforme modulaire et évolutive (ça, c’est eux qui le disent) censée distinguer clairement les vans privés – pardon, les « Grand Limousines » – des utilitaires à béquilles et bidons d’huile. À partir de 2026, tous les grands monospaces électriques du constructeur à l’étoile reposeront sur cette base, en visant un objectif simple : faire mieux que le salon de vos beaux-parents, mais avec des roues.
Et histoire de prouver que tout cela n’était pas qu’un slide PowerPoint pondu par un service marketing sous caféine, Mercedes a envoyé ses prototypes VLE en vadrouille de Stuttgart à Rome. Soit 1 090 kilomètres à travers l’Europe, deux arrêts de recharge de 15 minutes et une température oscillant entre 11 °C et 33 °C. Pas de panne, pas de crise de nerf, pas de sandwich triangle abandonné sur une aire d’autoroute. Même la clim était calée à 22 °C. Une vraie croisière climatisée à travers les Alpes.
Le VLE, c’est la version « utile » du futur. Jusqu’à 8 places, un essieu arrière directionnel pour faire demi-tour dans les ruelles romaines sans appeler le Vatican, et un confort routier pensé pour les familles, les VIP ou les agents secrets ayant besoin de place pour leurs gadgets. Le genre de véhicule capable d’enfiler les cols alpins en silence, tout en diffusant du Vivaldi en Dolby Atmos sur 42 haut-parleurs. Car oui, ce genre de détail compte quand on est coincé dans les bouchons sur le périph’ de Rome avec sept enfants survoltés.
Mais le vrai clou du spectacle, c’est le VLS. Pas un monospace. Pas une limousine. Pas même un salon. Non : un Private Lounge mobile. Ou comment transformer le trajet de l’aéroport à l’hôtel en expérience sensorielle quasi-mystique. L’habitacle est un manifeste pour le confort numérico-charnel : fauteuils en cuir Nappa blanc et soie, écran 65 pouces escamotable, 42 haut-parleurs, sept projecteurs, parfumeur intégré (avec flacon en aluminium poli, forcément), et rideaux numériques en verre opacifiant. À ce stade, on ne parle plus de transport. On parle d’invocation divine.
À noter : tout cela a été pensé à Nice. Oui, la ville du sud. Le Vision V est donc le premier van de luxe né face à la Méditerranée avec une baguette dans une main et une tablette de sketchs de design dans l’autre. L’extérieur, avec ses jantes de 24 pouces et ses persiennes lumineuses (jusqu’à 450 à l’arrière), évoque autant le vaisseau spatial que la boîte de nuit branchée de votre jeunesse. À l’avant, la calandre intègre trois lames de verre éclairées, et l’étoile Mercedes s’illumine dès que vous approchez. Il ne manque que la musique d’introduction.
Car oui, le Vision V pousse l’immersion à son paroxysme. Les passagers peuvent vivre six expériences interactives : divertissement, relaxation, jeu, travail, shopping et découverte. L’écran principal peut se transformer en télé, en miroir pour acheter des bijoux, ou en tableau de bord secondaire avec réalité augmentée. Vous voulez bosser ? Il y a une table. Vous préférez jouer ? Il y a une manette. Vous avez un coup de chaud ? Les vitres se teintent. Vous vous ennuyez ? Les haut-parleurs dans les fauteuils vibrent avec la musique.
Le Vision V n’est donc pas un monospace, c’est un espace. Un territoire de confort, de lumière et de pixels. Une tentative allemande de recréer le cocon, mais sur autoroute.
Derrière ce projet aussi stylisé que programmé, Mercedes veut surtout élargir son emprise sur un segment oublié du premium : le van chic. Entre le SUV statutaire et la limousine de PDG, il y a de la place pour un monospace qui ose... ou plutôt, qui fait semblant de ne pas en faire trop, tout en en mettant plein la vue. Un van qui vous permettrait, par exemple, de regarder un film en 4K dans votre canapé pendant que votre chauffeur vous emmène au golf. Ou à l’opéra. Ou chercher les enfants. Bref, un outil de mobilité pour les gens qui n’ont plus vraiment besoin de se déplacer, mais qui veulent que ça ait l’air important quand ils le font.
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