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Essai Peugeot 3008 Hybrid 48V : petit hybride… grosse performance ?

Alors que la nouvelle génération de Peugeot 3008 arrive à grands pas, la firme sochalienne n’en oublie pas pour autant de faire évoluer son SUV compact. Après un gros lifting esthétique il y a quelques dizaines de mois, Peugeot revoit la copie de son groupe motopropulseur de cœur de gamme, le 1,2 PureTech 130. Celui-ci est dorénavant couplé à un système hybride de 48 V qui, selon les ingénieurs français qui l’ont conçu, devrait permettre de réduire drastiquement ses consommations. Ils nous parlent d’un gain potentiel de 15 %.
Comment fonctionne ce nouveau moteur Hybrid 48 V ?
Quel est son rendement réel ?
C’est pour répondre à ces questions que nous avons participé aux essais internationaux organisés en Andalousie par la marque.

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Malgré les injonctions des législateurs qui poussent les constructeurs vers la voiture électrique, Peugeot continue ses investissements dans nos bons vieux moteurs à combustion. L’idée de base est de leur offrir un rendement toujours supérieur pour faire diminuer les consommations, et donc les émissions de CO2. Pour arriver à cela, la fée électricité est aujourd’hui un excellent moyen. C’est d’ailleurs pour cela que l’hybride – qu’il soit rechargeable, autorechargeable ou microhybride – commence à envahir le catalogue de nos marques préférées.

Si Peugeot est à la pointe de l’hybride rechargeable avec des offres allant de 180 à 360 chevaux, les modèles plus accessibles ne profitaient pas de cette technologie très coûteuse.
Que voulez-vous ? Une PHEV (hybride rechargeable), c’est un moteur thermique auquel on a ajouté une batterie de gros calibre et un moteur électrique assez puissant. Forcément, le coût de production et donc le prix de vente prennent du galon.
Eh bien, cet état de fait va changer grâce à la commercialisation de la toute nouvelle génération de moteur MHEV (microhybride).

Peugeot a déjà annoncé que ce nouveau moteur PureTech 136 MHEV sera petit à petit installé dans l’ensemble de la gamme. Mais les deux premiers véhicules à en disposer, et cela dès aujourd’hui, sont les SUV Peugeot 3008 et Peugeot 5008.


Qu’est-ce que le PureTech 136 MHEV de Peugeot ?

Ce moteur est un 3 cylindres turbo essence de 1,2 l. Si la marque dispose d’un PureTech 130 ayant de prime abord les mêmes caractéristiques, sachez qu’ils n’ont presque plus rien à voir.

Par exemple, ce nouveau 3 cylindres est le premier moteur essence à être gavé d’air par un turbo à géométrie variable, et il abandonne sa courroie de distribution pour une chaîne. La boîte de vitesses n’a plus rien en commun non plus. Ici, les ingénieurs Peugeot reprennent la main de sa conception et de sa fabrication, alors que le PureTech 130 est confié à l’équipementier japonais Aisin pour intégrer dans celle-ci un double embrayage et un moteur électrique de 28 chevaux pour 55 Nm de couple. Pour alimenter ce bloc électrique, les SUV cachent sous leur siège avant de pilotage une batterie d’un peu plus de 0,8 kWh en 48 V.

La maîtrise de la propulsion électrique avançant à pas de géant, Peugeot affirme qu’il est possible de rouler pendant presque 50 % du temps en électrique en zone urbaine.
Cela tombe bien, c’est ce que nous avons fait avec une 3008 Hybrid 48V !

Une Peugeot 3008 Hybrid 48V vraiment sobre ?

Il fait 26 °C à l’ombre des palmiers de La Zambra. J’ai en main la clé d’une Peugeot 3008 PureTech 136 e-DCS6 en finition GT. Dans une concession du lion, un commercial vous en demandera la bagatelle de 41 400 €.
Une belle somme qui se justifie par la qualité de fabrication de ce SUV compact.

Le mobilier est toujours aussi élégant. Il mélange avec un certain savoir-faire les matières nobles. On se croirait dans un lounge à la mode dans une grande capitale. L’i-Cockpit, qui intègre le petit volant et le combiné d’instrumentation tête haute, et la planche de bord enveloppant le pilote libèrent l’imagination.

Ray-Ban posées sur le nez, j’appuie sur le bouton « Start », et le 3 pattes s’ébroue. Pas de vibrations, mais des vocalises métalliques se font entendre. La consommation moyenne monte à 10 l alors même que l’engin n’a pas fait un mètre.
Pied sur le frein, j’enclenche la jolie gâchette de la boîte de vitesses sur le « D » et lève le pied du frein. Un petit coup d’accélérateur, le frein de parking se libère et libère la 3008 qui se met à doucement avancer. C’est comme si elle trépignait d’impatience d’affronter le macadam du sud de l’Espagne.

Dès les premières centaines de mètres, on reconnaît la « Peugeot touch ».
Même s’il est en fin de carrière, ce 3008 est toujours aussi agréable à prendre en main. La position de conduite est excellente et l’ergonomie n’a pas trop souffert des années, bien que le GPS marque tout de même son âge.

Sur route, 3008 est capable d’encaisser les déformations de la chaussée sans trop le faire remonter à ses occupants. Mais attention, il est loin du confort d’une Citroën. Il est largement plus rigide dans son approche, mais cela reste raisonnable et non caricatural. Il s’accommode très bien de la douceur de roulement que procure la boîte de vitesses à 6 rapports qui gère à la perfection son moteur électrique.
Que l’on roule via le moteur à explosion ou en consommant des électrons, cela reste imperceptible au volant. Il faut jouer avec le combiné d’instrumentation et afficher les flux d’énergies pour savoir sur quel mode on roule. C’est d’ailleurs avec cela qu’inexorablement, je me suis pris au jeu de l’électrique.

On comprend très rapidement comment fonctionnent la recharge des accumulateurs et son utilisation pour alimenter le moteur électrique. C’est même ludique. À tel point qu’au final, sur mon parcours de 74 km uniquement en zone urbaine, ma 3008 Hybrid 48V s’est contentée d’une moyenne de 5,8 l aux 100 km.
C’est a minima 2 l de moins que sa version PureTech 130 sans ce système microhybride.


Et comment ça se passe sur route ?

Ma deuxième phase de test se passera sur les routes de l’arrière-pays, loin de la circulation et tout proche des enchaînements de virolos.

Bon, une 3008, c’est encore aujourd’hui un châssis exceptionnel. Rien ne lui fait peur, et sa tenue de route est d’une efficacité qui rend jalouses quelques berlines dites sportives. Mais avec seulement 136 chevaux, on pourrait se croire en déficit de puissance.
Eh bien, pas tant que cela.

Le turbo à géométrie variable pousse fort dans les bronches du petit 3 cylindres. De plus, le moteur électrique l’accompagne dans son effort avec ses 27 bourricots et, surtout, 50 Nm de couple. Et si en mode Eco et en ville, on ne sent pas le travail en commun des deux, en mode Sport et godasse au plancher, on ressent le surplus de puissance électrique. Cerise sur le capot, les consommations restent maîtrisées, même dans ce cas de figure…


Conclusion:

J’avoue que je partais pas vraiment emballé par cette nouveauté. Des moteurs microhybrides, il en existe chez tous les constructeurs, et aucun ne tient la promesse d’une véritable baisse des consommations. Alors, que pouvait bien apporter ce système microhybride 48 V à ce 3 cylindres turbo reconnu pour sa sobriété naturelle ?

Eh bien, encore plus de performances !

Si les motoristes Peugeot ont pris leur temps pour développer ce moteur PureTech 136 e-DCS6, on comprend pourquoi. C’est sans nul doute le meilleur microhybride du marché. Il fait gagner quelques précieux centilitres d’essence au 3008 tout en le rendant plus « punchy » lors de l’accélération. De plus, son agrément est à la hauteur de ses ambitions, avec un usage fluide et doux.



Le problème…
Car il y a toujours un problème.
C’est qu’en passant du PureTech 130 EAT8 au PureTech 136 e-DSC6, 3008 prend 1 500 € de plus. Mais comme il est homologué à 126 g de CO2 en WLTP, il s’affranchit des 500 € du malus de la version PureTech 130. On est donc sur un coût global d’environ 1 000 €, mais avec un gain en consommation et en plaisir de conduite non négligeable…


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
4 / 5
Habitabilité
3 / 5
Consomation
4 / 5
Prix
2 / 5
Confort
4 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • + Incroyable sobriété
  • + Dynamique en hausse
  • + Souplesse du couple moteur et boîte
  • - Une rallonge de 1 500 €

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