Mitsubishi Grandis 2025 : la Symbioz du bon sens

On croyait avoir tout vu. Les SUV qui veulent être des coupés. Les berlines qui veulent être des crossovers. Et même des citadines qui se prennent pour des limousines. Mais voilà qu’au fond d’un hangar bien connu de la banlieue d’Amsterdam, Mitsubishi nous rejoue la scène du jumeau caché. Voici le Grandis. Pas celui des années 2000, monospace des familles nombreuses qui ne faisaient pas de bruit. Non. Un nouveau Grandis, SUV compact, cousin germano-franco-nippon du Renault Symbioz. Le décor est planté. Et il sent la tôle fraîche et le café tiède.
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Gare, grève et grand mystère

Tout commence à Paris, dans un TGV qui, miracle ferroviaire, quitte Saint-Lazare presque à l’heure. Direction Amsterdam pour une présentation à huis clos dans ce hangar Mitsubishi d’Amstelveen, devenu depuis quelques années la scène préférée des constructeurs pour lever le voile sur leurs futurs best-sellers. Mais voilà qu’à l’approche du plat pays, le train ralentit. Puis s’arrête. Puis repart. Pour s’arrêter encore. On comprend vite : grève du rail néerlandais. Comme quoi, les revendications syndicales ne s’arrêtent pas à nos frontières, et les cheminots d’Amsterdam ont eux aussi une passion pour les journées sans aiguillage.

Un Uber, un tramway, et une marche rapide plus tard, nous voici devant les portes du hangar. À l’intérieur, un Grandis attend patiemment d’être photographié sous tous les angles. Un SUV compact, propre sur lui, avec l’accent de Tokyo et la carte grise de Valladolid.

Fiche technique : un cousin pas si éloigné

Ce Mitsubishi Grandis 2025 partage la plateforme CMF-B avec plusieurs modèles de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, dont le Captur, la Clio, et surtout le Renault Symbioz, son jumeau technique. Mais contrairement à un simple badge collé à la va-vite, Mitsubishi a pris soin de modifier la façade, de changer quelques éléments de style et de proposer sa propre lecture du SUV compact familial.

Côté dimensions, rien de fantaisiste :

  • Longueur : 4 410 mm,

  • Largeur : 1 800 mm,

  • Hauteur : 1 580 mm,

  • Empattement : 2 638 mm.

Le coffre, grâce à une banquette arrière coulissante sur 160 mm, peut évoluer de 434 litres jusqu’à 1 455 litresbanquette rabattue. De quoi charger poussettes, sacs à langer, ou les rêves de vacances en Bretagne. Mention spéciale à l’ouverture électrique mains libres, accessible avec le pied, la clé, le bouton ou une commande au tableau de bord. Au choix. Un détail anodin pour certains, mais un miracle moderne pour les parents chargés comme des mulets.

Motorisations : essence électrifiée, sans esbroufe

Deux options mécaniques sont proposées, toutes deux électrifiées mais avec des approches bien distinctes :

Micro-hybride (MHEV) 1.3 turbo

Un moteur essence 1.3 turbo à injection directe, couplé à une boîte manuelle 6 rapports ou une boîte automatique double embrayage 7DCT, selon les marchés.

  • Puissance : 103 kW (140 ch).

  • Alterno-démarreur 12V avec récupération d’énergie.

  • Consommation et CO₂ : non encore communiqués, mais calibrés pour rester dans les clous du segment.

Ce système apporte une assistance électrique légère, améliore les relances et permet de couper le moteur plus souvent. Pas de conduite en tout électrique ici, mais une transition douce vers moins de dépendance au carburant.

Full Hybride (HEV) 1.8 atmosphérique

Ici, les choses deviennent plus intéressantes. Le Grandis hérite du système E-Tech déjà éprouvé chez Renault, avec quelques adaptations.

  • Moteur essence 1.8 atmosphérique de 109 ch,

  • Deux moteurs électriques : principal de 49 ch et secondaire de 20 ch,

  • Batterie lithium-ion de 1,4 kWh,

  • Boîte automatique multimode intelligente,

  • Puissance combinée : 155 ch.

  • 0 à 100 km/h en 8,5 s environ.

  • Jusqu’à 80 % de roulage électrique en ville, jusqu’à 70 km/h sans moteur thermique.

Ce système choisit lui-même son mode de fonctionnement : 100 % électrique, hybride, recharge, décélération… Et le conducteur peut même activer un mode E-Save pour préserver la charge batterie. De quoi planifier un trajet urbain à zéro émission, si on aime cocher les cases vertes.

Rencontre avec la tôle : un visage japonais pour un corps français

Esthétiquement, Mitsubishi a choisi de différencier son Grandis de la Symbioz par une face avant bien plus affirmée. C’est ici qu’intervient la fameuse signature “Dynamic Shield” de la marque. Un nez plus anguleux, une calandre large, des optiques affûtés : on sent une volonté de se distinguer visuellement, même si le squelette reste partagé.

À l’arrière, la signature “Sculptural Hexagon” donne un look plus japonais que les galbes arrondis de la Symbioz. Les flancs, eux, restent inchangés, sauf en ce qui concerne les jantes : 17, 18 ou 19 pouces selon les finitions, avec enjoliveurs ou alliages bicolores.

Le résultat ? Un SUV qui semble plus droit, plus martial, peut-être moins “filé” que le cousin au losange, mais plus en phase avec l’ADN Mitsubishi : celui du sérieux, du fonctionnel, de l’honnête sans esbroufe.

Habitacle connecté, ergonomie maîtrisée

À l’intérieur, peu de surprises. On retrouve l’environnement déjà connu du Symbioz, avec des plastiques durs là où il faut, du moussant là où ça se voit, et une planche de bord moderne et verticale, centrée autour de l’écran tactile 10,4 pouces(format 3:4, portrait).

Google est de la partie, avec Google Maps, Assistant et Play Store intégrés. Mais Mitsubishi a musclé le jeu audio avec un système Harman Kardon 410 W, 10 haut-parleurs, et même un caisson de basses dans le coffre. Ce n’est pas un home cinéma, mais pour écouter France Info ou AC/DC dans les bouchons, c’est suffisant.

L’habitabilité reste le mot-clé : banquette coulissante, sièges chauffants, toit vitré opacifiant (option selon finition), et une modularité à faire pâlir un monospace. S’il en reste.

Garantie longue durée : l’arme secrète

Enfin, Mitsubishi frappe là où ça fait du bien : la garantie.

  • 5 ans / 100 000 km de base,

    • 3 ans supplémentaires sous conditions (soit 8 ans / 160 000 km),

  • Garantie 8 ans sur la batterie haute tension,

  • Assistance routière incluse pendant toute cette période.

Dans un monde où l’on change de smartphone plus souvent que de bouilloire, cet engagement à long terme pourrait bien séduire ceux qui veulent rouler longtemps, sans surprise.

Conclusion:

Le Grandis dans le vrai monde

Le Mitsubishi Grandis n’a pas la prétention de tout réinventer. Il n’innove pas, il n’étonne pas. Il fait ce que beaucoup de familles demandent aujourd’hui : offrir de l’espace sans démesure, de l’électrification sans chargeur, et du confort sans bling-bling.

Son style, plus carré que celui de son cousin Symbioz, pourra séduire ceux qui veulent autre chose que des rondeurs aseptisées. Et ses motorisations éprouvées, son équipement techno complet, son vrai coffre, et surtout sa garantie béton armé en font un candidat sérieux dans la jungle des SUV compacts.

Reste maintenant à le juger sur route. Mais ça, ce sera pour une autre fois.


Performance


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