Si vous pensiez que Polestar était une étoile filante, il va falloir revoir vos mythes cosmiques. Née dans l’ombre de Volvo, la marque a longtemps été ce que les fans de rock appellent un side project. Mais comme souvent, ce sont les albums solos qui finissent par bousculer la tête d’affiche. Aujourd’hui, Polestar est partout — ou presque : 27 pays, trois continents, et bientôt un pays de plus à ajouter à sa carte : la France, ce vieux bastion de l’automobile thermique, des débats télévisés et des prises T2.
Le timing est serré. L’installation est prévue à l’été 2025, ce qui dans le monde automobile correspond à « très bientôt mais pas tout de suite ». Et c’est donc Monsieur Le Guevel, ex-Stellantis, ex-ibérique, nouveau boss de l’Hexagone, qui aura la lourde tâche de faire passer la pilule à un marché où la passion pour le diesel est encore aussi forte que l’attachement à la baguette tradition.
Là où d’autres marques nous vendent du rêve avec du marketing en 4D, Polestar préfère la méthode IKEA : ligne claire, fonction claire, usage clair. Tout est blanc, propre, silencieux, presque spirituel. Mais ne vous y trompez pas : sous les draps de coton bio, il y a du muscle. Et pas celui d’un haltérophile de salon, mais plutôt celui d’un judoka scandinave élevé au granola bio et à l’hydrogène décarboné.
La gamme qui débarquera chez nous sent la feuille de route bien balancée :
Polestar 2, la fastback qui roule jusqu’à 659 km en silence, avec 476 chevaux dans la poche, comme un agent double suédo-chinois qui n’aurait pas besoin d’alibi.
Polestar 3, un SUV segment E, avec 517 chevaux et 706 km d’autonomie, conçu pour les grandes familles scandinaves ou les Parisiens en quête de volume et d’image.
Polestar 4, le coupé-SUV qui oublie volontairement la lunette arrière. Un pari osé ou un clin d’œil à notre société qui vit le dos tourné au rétroviseur.
Sans oublier, dans l’ombre mais déjà sur les lèvres, la Polestar 5 : un GT à quatre portes, taillée pour les nostalgiques du Precept, ce concept-car qu’on croyait trop joli pour être vrai. Il est pourtant bien en route. Avec elle, la marque compte prouver que la ligne droite n’est pas le seul horizon possible dans l’univers électrique.
Derrière les specs techniques – qui brillent comme un tableau Excel le lundi matin – se cache une autre mission. Celle d’un constructeur qui veut faire croire qu’on peut être propre, performant et rentable sans forcément choisir deux sur trois.
Depuis 2020, Polestar a réduit son empreinte carbone de 24,7 % par véhicule vendu. Pas avec des incantations, mais avec des choix de matériaux plus vertueux :
De l’aluminium à faible émission,
Des batteries à la recette revisitée,
De l’électricité 100 % renouvelable dans les usines,
Et même, tenez-vous bien, des bateaux qui carburent aux biocarburants. Oui, la logistique maritime à la sauce quinoa.
Le projet Polestar 0, lui, vise encore plus loin. À terme, produire une voiture qui ne rejettera rien d’autre qu’un sourire satisfait. Objectif 2040. En attendant, le laboratoire de recherche Mission 0 House à Göteborg planche sur l’éradication des émissions des matériaux les plus impactants comme l’acier ou l’alu. On est donc loin du greenwashing à paillettes. Ici, c’est du travail de fourmi avec un accent suédois et une obsession pour les décimales.
Et comme une bonne comédie française, Polestar a choisi le modèle… de l’agent. Pas de concession à papa, mais des Polestar Spaces, comprenez des salons d’essai sans vendeur en costume trois-pièces, où l’on découvre la gamme comme on visite un musée de design. Pas de pression commerciale, juste vous, la bagnole et l’écho de vos pensées.
En parallèle, le service après-vente sera pris en charge par le réseau Volvo. Histoire de ne pas trop se frotter à l’inconnue de la logistique. L’achat se fera aussi en ligne, pour les allergiques au contact humain ou les amateurs de e-commerce. Bref, la méthode est rôdée, sans friction ni complication. Un peu comme une série suédoise sur Netflix : minimaliste, propre, mais diablement efficace.
Et donc, entre deux verres d’eau plate et une ambiance de monastère technoïde, l’événement secret s’est achevé. Pas avec un feu d’artifice ou un teaser Marvel. Non. Avec une interview. Celle de Stéphane Le Guevel, enregistrée dans les coulisses du studio, face caméra. Il y parle stratégie, ambitions, vision du marché français. Sans langue de bois ni surjeu.
Cette interview, filmée sur place, marque le vrai point de départ de Polestar en France. Non pas l’arrivée d’une nouvelle marque, mais l’émergence d’une philosophie automobile scandinave sur un marché qui, jusqu’ici, carburait à l’émotion plus qu’à la raison.
Alors, asseyez-vous confortablement, branchez-vous sur notre chaîne, et découvrez les mots – et les silences – de celui qui s’apprête à électrifier la France à la sauce nordique. Car si les étoiles filent… Polestar, elle, compte bien rester.
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