Rencontre avec Alex Alpert, artiste peintre freestyle à New York

En effet, pendant la semaine du New York International Auto Show (NYIAS), le peintre Alex Alpert y a donné une performance artistique des plus singulières. L’artiste américain a, pour l’occasion, délaissé toiles et fresques murales pour un support pour le moins insolite : l’automobile. Alex Alpert n’en est pas à son coup d’essai : c’est la troisième année qu’il participe au salon et, en 2024, il s’est déjà illustré en personnalisant un Ford Bronco et une McLaren 600LT. Sans s’arrêter en si bon chemin, il a aussi customisé deux exemplaires de Bugatti Baby II.

Au‑delà de son enthousiasme et de sa chaleur humaine, Alex Alpert est un artiste humble, accessible et particulièrement talentueux. Son outil de création peut surprendre : un simple marqueur Posca acrylique. La prouesse n’en est que plus délicate, car il doit réaliser sa fresque sur une surface loin d’être plane, en relief, et dans des recoins difficilement accessibles.

Loin de son atelier, debout en permanence sous le regard interloqué des visiteurs, il doit conserver toute sa concentration : il n’a pas droit à l’erreur. Son style, qu’il nomme tout simplement « freestyle », consiste en un dessin au trait, réalisé au Posca, qui se déploie comme un fil rouge métaphorique parcourant la carrosserie jusqu’à la recouvrir entièrement, dans une parfaite harmonie.

Cette customisation lui permet de laisser libre cours à son inspiration. En direct, l’artiste projette sur la carrosserie les éléments de son imaginaire et l’ambiance new‑yorkaise ; un dessin freestyle qui habille le 4×4 avec élégance, faisant de lui un exemplaire unique au monde.

Les thèmes qui lui viennent alors à l’esprit sont foisonnants :

« Pour l’INEOS Grenadier, je sais que le tout‑terrain et la montagne font partie de son usage. Je veux donc intégrer tous les éléments de la nature et du plein air. J’y ajoute aussi des notes de musique, car je suis pianiste, guitariste et chanteur », explique Alex Alpert.

Le résultat de cette réappropriation artistique de l’automobile est hypnotisant. Le plus beau, toutefois, reste de pouvoir assister à la création en direct et de voir l’artiste à l’œuvre.

Le véhicule, idéal pour se mouvoir dans les rues de New York, n’aura, a fortiori, aucune crainte de sortir des sentiers battus. Une fois la carrosserie entièrement recouverte, une couche de finition transparente sera appliquée pour figer à jamais le dessin d’Alpert : le Grenadier deviendra alors, après la signature finale, une véritable œuvre d’art roulante.

À la question de savoir s’il repartira avec l’INEOS Grenadier à la fin du salon, Alex Alpert répond :

« Le plan est de l’emmener dans différentes expositions et foires d’art – peut‑être Art Basel à Miami, ou Pebble Beach. Cette voiture pourrait donc voyager partout dans le monde. »

Il avoue même « espérer secrètement en devenir le propriétaire ». On croise les doigts pour lui !

Repéré par la célèbre maison française Chapal – marque de luxe spécialiste du tannage et de la teinture de peaux de lapin, et seule entreprise française à fabriquer 100 % de sa collection, sans aucun sous‑traitant, dans la Creuse – Alex Alpert débutera bientôt une collaboration avec la griffe, jadis installée à Brooklyn : il customisera des blousons de cuir intégralement fabriqués en France. Peut‑être le début d’une collection encore plus unique ?