La BMW X6 pour commencer
Le gros SUV coupé est disponible en 4 versions, 2 essences, le
Xdrive 40i de 340 ch et la brutale
M50i et ses 530 ch, et donc 2 diesels pour l’instant, le
Xdrive 30d de 265 ch et le M50d de 400 ch. Seule la « petite » version essence était manquante lors de cet
essai.
Esthétiquement, le dessin est plus clivant que le modèle précédent, surtout au niveau des feux arrière. On vous laisse juge, il y a plein de belles photos dans notre galerie. La
X6 n’a pas l’habitude de passer inaperçue, mais au cas où, vous pouvez choisir en option la (grosse) calandre illuminée, dénommée
BMW iconic.
Too much ou
en avance sur son temps ?

Cette 3e génération s’allonge de 26 mm (4 935 mm) et s’élargit de 15 mm (2 004 mm), et son empattement s’accroît de 42 mm (2 975 mm). Avec une ligne de toit plus basse, le dynamisme de la ligne propre au pionnier des gros SUV coupés est conservé, voire renforcé. Pour la chausser, les 19 pouces de séries peuvent monter jusqu’aux 22 pouces en option.
L’intérieur, quant à lui, est maintenant bien connu, on retrouve un dessin similaire au reste de la production bavaroise. C’est beau, très bien fini, accueillant, des sièges superbes et confortables, et tout un tas de réglages d’ambiance pour parvenir au parfait accueil. Et avec la liste des options disponibles longue comme un jour sans pain, ça serait bien le diable si vous ne parveniez pas à vous faire la voiture idéale, hors considérations bassement matérielles.
Car oui, on commence à 80 k€, 100 k€ pour les M, auxquels on peut ajouter quelques dizaines de milliers d’euros pour se faire un modèle à sa convenance.
Et la conduite ? Soyez patient, on y reviendra après avoir discuté de l’autre nouveauté.
Donc la BMW Série 8 Gran Coupé.
On a déjà essayé la grande GT de
BMW dans sa version 2 portes et en cabriolet, c’est une sportive classe, au sommet de la gamme bavaroise, pas rageuse mais rapide, lourde mais dynamique grâce à son châssis et ses 4 roues directrices ; bref on connaît et on aime.
Mais le plaisir automobile n’étant pas qu’un plaisir égoïste,
BMW nous ajoute cette version familiale : 2 portes en plus et 3 cm supplémentaires aux places arrière. Et ce surcroît de place rend la voiture confortablement habitable pour 4 personnes, voire 5 pour un petit trajet ou un ennemi. De plus, l’intégration des sièges arrière, originale, est une vraie réussite. Pour arriver à cette habilité, la Gran coupé a vu son empattement allongé de 20 cm, pour arriver à une taille supérieure à 5 m. Sa silhouette est moins ramassée, au profit des passagers arrière. Les custodes agressives de la version 2 portes disparaissent au profit de vraies fenêtres, ce qui diminue l’agressivité de la partie arrière. Le 3e modèle de cette série 8 pèse 70 kg de plus que la 2 portes, une augmentation raisonnable pour une voiture au-dessus des 2 tonnes. Le coffre passe à 440 litres.
Pour le reste, rien de nouveau. On est dans du haut de gamme
BMW, les qualificatifs utilisés plus haut pour la X6 restant appropriés.
Les 3 versions disponibles étaient présentes, à savoir la 840d de 320 ch, la 840i de 340 ch et enfin la M850i et son V8 biturbo de 530 ch. Si des versions 2 roues motrices sont présentes sur d’autres marchés,
BMW France ne proposera que des versions
Xdrive, anticipant une forte demande pour les 4 roues motrices.
Et niveau prix, cette familiale peut-elle rivaliser avec la Scenic de Renault ?
Hélas non, les 6 cylindres débutent à 80 k€, et 125 k€ seront demandés pour la
M850i ; avec bien sûr une liste d’options longue comme un deuxième jour sans pain…

Un essai BMW en mode « Holiday on ice »
Et la conduite de ces nouveautés alors ?
Déjà, déontologiquement, je dois vous avouer que la conduite sur route non enneigée a été famélique, de l’hôtel à la base d’essai en convoi de 20 voitures, et donc je ne pourrais pas vous donner un avis sur les différences ressenties par rapport aux X5 et Série 8 déjà essayés pour une utilisation quotidienne. Sauf si votre quotidien est de conduire sur la neige, alors là, oui !
BMW nous a fait travailler sur 4 ateliers, une route enneigée à monter et descendre, 2 slaloms avec des passages plus ou moins techniques, et un jouissif grand huit, 2 cônes à contourner en glisse maximale !
Le but étant quand même de prouver l’efficacité des systèmes
Xdrive, les instructeurs nous ont fait passer plusieurs fois en jouant avec les aides électroniques et leurs désactivations.
En commençant toutes aides activées, les voitures, aussi bien
X6 que
Série 8 Gran Coupé, sont hyper rassurantes ; l’électronique contrôle le moindre écart, gère le moindre patinage, bref votre ange gardien vous permet de grimper une pente enneigée sans aucune appréhension. Cependant, on ne s’amuse pas.
Seconde étape, on désactive le Contrôle Dynamique de la Traction DTC et le Contrôle Dynamique de Stabilité DSC. Et là, le fun apparaît ! La voiture accepte du patinage, glisse plus ou moins légèrement à la demande, mais en ne devenant jamais piégeuse, les 4 roues motrices trouvant de la motricité sur chaque flocon. Évidemment, nos belles du jour étaient chaussées en pneu hiver de qualité, des Michelin Alpin 5.
Nous sommes passés et repassés sur ces routes, en ajoutant de la vitesse à mesure que la confiance grandissait, et il faut bien reconnaître que les ingénieurs châssis de
BMW ont bien fait leur travail : le dynamisme de ces très gros SUV/Coupés/sportives/limousines de 2 tonnes dans des conditions extrêmes est bluffant. Il n’est pas évident que les futures propriétaires s’amusent à faire des travers dans la neige, mais si vous en croisez, rassurez-les sur les capacités de leur engin !
Le marché français est aujourd’hui peu enclin à accueillir ce type de véhicule lourd et surpuissant ;
BMW prévoit surtout de les vendre aux USA, en Allemagne, Grande-Bretagne et en Asie. Et c’est bien dommage, car si elles sont quand même déraisonnables, le plaisir de les conduire est bien présent.