L’histoire de l’Urban Cruiser est celle d’un modèle qui a cherché à s’imposer sur différents marchés et segments, sans jamais vraiment s’installer durablement. Conçu à l’origine pour répondre à une demande croissante de petits SUV urbains, il a connu plusieurs itérations avant de revenir aujourd’hui sous une nouvelle forme, 100 % électrique.
Toyota dévoile la première génération de l’Urban Cruiser en 2008, un crossover compact basé sur la plateforme de la Yaris. À une époque où les petits SUV commençaient à émerger, Toyota voulait capitaliser sur cette tendance naissante avec un modèle adapté aux zones urbaines, tout en proposant une alternative aux citadines classiques.
L’Urban Cruiser de première génération était disponible avec des motorisations essence et diesel, et offrait même une transmission intégrale sur certaines versions, une rareté sur le segment. Son format compact, avec une longueur de 3,93 mètres, lui permettait d’évoluer facilement en ville tout en offrant une position de conduite surélevée.
Malgré un positionnement malin et une motorisation sobre, ce premier Urban Cruiser a souffert d’un marché encore indécis et d’un design jugé trop sage. Toyota arrêtera la production en 2014, après une carrière en demi-teinte, sans véritable héritier direct en Europe.
Après l’arrêt de l’Urban Cruiser, Toyota a recentré sa gamme sur d’autres modèles plus populaires comme le RAV4, le C-HR ou le Yaris Cross, qui a fini par occuper l’espace laissé vacant. Mais avec la montée en puissance des SUV urbains et l’électrification du marché, il devenait évident que la marque japonaise devait revenir avec une proposition moderne et mieux adaptée aux exigences actuelles.
En 2025, Toyota ressuscite le nom Urban Cruiser, mais avec une approche totalement différente. Cette nouvelle génération n’a plus rien à voir avec le modèle thermique des années 2000. Désormais, il s’agit d’un B-SUV 100 % électrique, positionné sous le bZ4X et le C-HR+, et destiné à compléter l’offre de la marque sur le marché européen de l’électrique.
Construit sur une plateforme dédiée aux véhicules à batterie, l’Urban Cruiser 2025 reprend les codes esthétiques des nouveaux modèles Toyota, avec la fameuse face avant « Hammerhead » et une technologie embarquée de dernière génération. Son autonomie annoncée, qui peut atteindre environ 400 km en cycle WLTP, le place dans la moyenne haute du segment. Deux versions seront proposées : une traction classique et une transmission intégrale, avec un moteur arrière de 48 kW venant renforcer la motricité.
En revenant sur le marché avec une motorisation 100 % électrique, Toyota espère donner une seconde vie à l’Urban Cruiser et séduire un public qui cherche un SUV urbain polyvalent, capable de répondre aux nouveaux enjeux de mobilité. Il faudra cependant attendre sa commercialisation fin 2025 pour voir s’il saura, cette fois-ci, s’imposer durablement dans un segment devenu extrêmement concurrentiel.