Il faut remonter quelques années en arrière, quand le marketing de Citroën avait fumé la moquette des studios de design. L’idée ? Ressusciter l’esprit de la DS de 1955, la vraie, celle qui faisait léviter les notaires de province tout en effrayant les Jaguar. Résultat : une gamme parallèle, baptisée sobrement DS, à cheval entre nostalgie et prétention de premium. Sauf que voilà, à force de vouloir jouer les grandes marques en talon aiguille, il fallait tôt ou tard enfiler les collants Chanel. DS est donc devenu une marque à part entière, avec l’ambition de conjuguer l’automobile et la haute-couture à la française, tout en essayant de vendre autre chose qu’un SUV aux loueurs de Roissy. L’histoire se poursuit, et aujourd’hui, on ne parle plus de modèles... mais de numéros.
Chanel a son N°5, DS aura son N°4. Après le lancement de la N°8, la grande berline électrisée à destination des banquettes arrière de diplomates, voici donc la petite sœur, plus courte, plus vive, et surtout plus accessible. Enfin, tout est relatif. Car DS ne vend pas des voitures, elle vend des postures. Le changement de nom, loin d’être anodin, s’inscrit dans une stratégie d’identité luxueuse à la française : numérotation, sobriété, mystère. On entre ici dans une nouvelle ère, où les chiffres remplacent les lettres, comme une équation de style à résoudre sur le bitume.
Et au cas où vous auriez raté l’élégante analogie, sachez que cette DS n°4 ne se contente pas d’un badge. Elle revendique son rang dans la lignée des grandes signatures parfumées. Elle ne sent pas la fleur d’oranger, certes, mais elle sait vous imprégner, par ses lignes comme par ses choix techniques. Luxe oblige.
D’apparence, on pourrait croire à un lifting de circonstance, une retouche de pommette pour rester dans la course. Mais DS n°4 a bien plus que ça sous la tôle. Elle dit adieu aux chromes ostentatoires et bonjour à une nouvelle calandre noire, vernie, étirée, épaulée par une signature lumineuse tout droit sortie du concept DS E-TENSE PERFORMANCE. Plus horizontale, plus incisive, elle mord le bitume avec les yeux. Le capot gagne 12 mm, parce que parfois, les millimètres font la différence, surtout dans les jeux de regard.
Le tout est appuyé par une posture de félin bien campé : 4,40 m de long, 1,87 m de large, un toit fuyant, un jonc chromé affûté comme une rapière et des ailes arrière sculptées comme des épaules de sprinteur. On note aussi les poignées affleurantes et les jantes de 19 pouces de série (ou 20 pouces pour les plus téméraires). Et à l’arrière, les feux s’ornent d’un masque "Dark Chrome" et de gravures laser. Oui, vous avez bien lu. Du laser. Sur une compacte. À croire que DS joue désormais dans la catégorie sci-fi.
Parlons peu, parlons chiffres. Car DS N°4 ne se contente pas de briller, elle carbure aussi — électriquement ou presque. Trois versions sont disponibles, pour convenir aux fumeurs de gasoil repenti comme aux inconditionnels de la borne rapide.
N°4 E-TENSE 100 % électrique :
213 chevaux, 343 Nm de couple, 450 km d’autonomie WLTP, batterie de 58,3 kWh enrichie en nickel. Le tout repose sur une plateforme EMP2 retravaillée pour l’efficience, avec une garde au sol abaissée de 10 mm et une recharge de 20 à 80 % en 30 minutes grâce à une capacité de 120 kW DC. Comptez aussi 11 min pour 100 km d’autonomie. Et pour les connaisseurs : trois niveaux de récupération d’énergie activables par palettes.
N°4 PLUG-IN HYBRID :
Un combo essence-électrique musclé : 225 chevaux combinés (180 ch thermique + 110 ch électrique), 360 Nm de couple, boîte auto eDCT7, 0 à 100 en 7,4 s, batterie de 14,6 kWh, 81 km en tout-électrique WLTP. Recharge à 3,7 kW de série, ou 7,4 kW en option. Le compromis entre efficacité et rayon d’action.
N°4 HYBRIDE :
Pour les plus sobres : 145 ch, essence trois cylindres + électromoteur de 21 kW, consommation optimisée et émissions contenues à 116 g/km. En ville, jusqu’à 50 % du trajet en électrique sans même y penser. Une hybridation légère mais bien calibrée.
Les coffres ? De 430 litres sur l’hybride à 360 pour le plug-in, en passant par 390 litres sur l’électrique. On reste dans la moyenne haute du segment, avec hayon motorisé à détection de tibia en option.
L’autre numéro ? Alors, est-ce bien l’autre numéro ? Le N° qui change la donne ?
Eh bien, dans cette quête de légitimité premium, DS n°4 trace une route différente. Elle n’essaye pas d’être une Allemande en robe française, elle s’habille selon son propre calendrier, avec des tissus d’Alcantara, des aérateurs invisibles, du cuir Nappa cousu main et un tableau de bord qui donne envie de rester coincé dans les embouteillages. Et si ce n’était pas le numéro gagnant, mais celui qu’on n’attendait pas, l’outsider qui ne joue pas selon les règles mais avec le style ? Elle ne crie pas victoire, elle s’installe. Sans bruit. Comme le moteur de sa version E-TENSE. Et si vous entendez quelque chose, c’est probablement votre voisin qui se demande ce que c’était, cette voiture au regard qui pique.
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