Essai range rover evoque cabriolet divinement ostentatoire

Du parquet des salons à l'asphalte de nos routes, il n'y a qu'un pas pour les ingénieurs de Land Rover. Après la présentation du prototype en 2012, voici que la firme britannique m'offre déjà les clés de la version de série du Range Rover Evoque Cabrio.
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Pour en prendre la mesure, les « marketeurs » du constructeur m’ont concocté un parcours hors du commun. Si l’Evoque Cabrio semble avoir été conçu pour les ruelles du front de mer de la Riviera et de Los Angeles, cet Evoque, tout décapoté qu’il est, reste un Range Rover. Et un Range ça franchit des sommets ! C’est en partant de ce constat qu’ils m’ont proposé d’atteindre les 1 850 mètres de la station préférée des millionnaires, Courchevel.

Le rendez-vous…

Après un peu plus de deux heures de TGV, me voici à Lyon. Une petite armada d’Anglais m’y attend. Des ingénieurs aux techniciens, tous veulent me convaincre de l’intérêt de la belle bête. Alors qu’il m’a suffi de la voir, parée de sa robe orange et noir, pour m’en enticher.

Mais comment résister aux lignes de cette Evoque Cabrio ? Robuste sur la partie basse, elles deviennent fluides et élégantes à mesure qu’on élève le regard. Sa capote en toile la fait même gagner en finesse. Mais là où elle fait chavirer les cœurs, c’est lorsque la capote est repliée sur le coffre. Sans coiffe, l’Evoque se révèle aérienne, alors que ses belles et grosses jantes de 20 pouces marquent son ancrage au sol.

Dans l’habitacle, c’est du connu ! La finition reste impeccable, le dessin est élégant et les ajustements sans reproche particuliers. La grande innovation se trouve au centre du tableau de bord, qui se voit transpercé par un splendide écran tactile de 10,2 pouces. Sa mission : faire fonctionner le nouveau système d’infodivertissement InControl Touch Pro.

Sous le capot moteur, je retrouve la dernière génération de diesel du groupe : l’Ingenium. Ce 4 cylindres de 2 litres offre 180 chevaux à 4 000 tr/min pour un couple de 430 Nm présent dès 1 750 tr/min. La cavalerie passe sur les quatre roues via une boîte automatique à 9 rapports d’origine ZF. Le constructeur annonce un 0 à 100 km/h en 9,7 secondes et une vitesse de pointe de 195 km/h. Pas de quoi défriser un mouton !

En poursuivant mon décryptage de fiche technique, je me rends compte que ma belle petite Orange a pris de l’embonpoint. En se séparant de son toit, elle pèse 1 967 kg sur la balance, soit un peu plus de 200 kilos de plus que la version SUV. Malgré tout, la consommation normée moyenne prétend tourner à 5,7 litres, consommation qui s’avérera évidemment irréalisable lors de mon essai, qui demandera plus de 11 litres aux 100 km… Une gloutonne !

START

La journée est fraîche avec 12 °C affichés sur l’ordinateur de bord alors que le soleil se cache sous d’épais cumulus. Ne reculant devant aucun sacrifice, je mets ma santé en jeu – pour vous chers lecteurs ;-) – en ouvrant la toile qui me sert de couvre-chef. Équipée comme elle l’est, mon Evoque Cabriolet me protège efficacement du froid avec ses sièges sport chauffants en cuir et son souffle chaud s’exhalant de ses buses. Même les 80 km d’autoroutes de mon parcours n’ont pas eu raison de mon cabriolet. Parfaitement conçue, elle me conservera (avec son filet anti-remous en option à 300 €) bien à l’abri et cela y compris à un peu plus de 130 km/h.

La montagne montre le bout de son nez à l’approche des premières départementales. De quoi enfin augmenter la cadence. Et si je peux trouver à redire sur sa direction, l’Evoque Cabrio sait se tenir dans les virages. Elle va même me surprendre dans certaines épingles par son agilité. N’allez pas imaginer ce que je n’ai pas écrit : elle n’est pas encore capable de suivre des GTi. La physique a ses règles ! J’ai juste trouvé un certain plaisir à la mener sèchement dans les virolos de montagnes. Et puis, son moteur carburant au mazout, bien que disponible, a fort à faire avec sa « petite » cavalerie et son poids de rhinocéros. Non, elle, ce qu’elle aime, c’est rouler en douceur. Ainsi, elle laisse le temps aux riches badauds de Courchevel de la découvrir. Et ça fonctionne, vu le nombre de personnes dont elle fait tourner la tête !

Alors que je croyais que tout aller s’arrêter au dernier point GPS de mon « road book », les petits Anglais vêtus de leur parka flanquée du logo Land Rover, font leur retour. Ils m’annoncent qu’un « terra pod » (une piste de 4x4 artificielle) et un circuit de SkyDoo (moto des neiges) sont mis à ma disposition. Vous imaginez bien qu’une proposition comme celle-ci ne se refuse pas ! Question de politesse !

Le

Pour atteindre la piste de 4x4, il me faut emprunter de petits chemins de traverse complètement enneigés. Presque une formalité pour mon Evoque et son système de 4 roues motrices qui gère comme un grand l’adhérence de chaque roue. Les pentes du Terra Pod, sont en vue. Après des passages en dévers, des croisements de pont et des angles d’attaque de folie, je peux vous garantir que la perte de son pavillon n’a en rien affecté ses capacités de franchissement.

A

Le soleil se couche sur le domaine des 3 vallées. Je dois maintenant rejoindre mon hôtel au plus vite. Cela tombe bien, une piste de SkyDoo de 3 350 m m’est réservée et elle est le moyen le plus court pour atteindre ma chambre douillette. Pied au plancher, je franchis les bosses, mon engin plane au-dessus de la neige. La poudreuse voltige à chaque appui en virage. Le ciel brille de mille feux à mesure que mon cockpit, toujours ouvert, se remplit de flocons. Un moment surréaliste, en marge de tout ce que j’ai pu vivre lors de mes essais.

Une décadence bien venue…

Après les berlines, les breaks, les coupés, les cabriolets et les SUV, Land Rover ouvre un 6e segment : celui des SUV cabriolets. À son aise sur route, confortable sur autoroute, capable de franchir des montagnes et tout cela, baigné par le soleil, l’Evoque Cabriolet est une machine à plaisir. Mais tout cela à un prix. Si le tarif de base de 51 600 € n’est pas si prohibitif, la pauvreté de ses équipements poussera son propriétaire à passer par la case options. Et là, l’adition franchit des montagnes de suffisance, avec des prix largement au-dessus des 60  000 €. Pour preuve, ma belle petite Evoque Cabrio TD4 HSE Dynamic est affichée à un tarif légèrement supérieur à 73 000 €.
Note : 16/20

Bien vu :
- Du style à revendre
- Confortable à souhait
- Un vrai 4x4, un vrai Range
 À revoir :
- Un poids lourd
- Les prix à rallonge

© Vidéo : André Julkowski & Andrez Ktopotowski

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