Essai MINI Cooper SE au quotidien : derrière les apparences…

Discrète, mais pas trop

Petite précision avant tout, la finition présentée sur les photos n’est plus au catalogue.

On ne va pas se mentir, croiser une MINI dans la rue fait toujours son petit effet. Alors, imaginer en prendre le volant pour quelques jours afin de confirmer ce que vaut (ou non) cette version 100 % électrique, c’est la banane assurée.

Visuellement, la Cooper SE n’est pas si différente de la version thermique. Elle se distingue surtout par un bas de pare-chocs adouci, l’absence de pot d’échappement (obviously), une typographie jaune sur les badges ainsi que le logo MINI cerclé de jaune sur les jantes.

À l’intérieur, la seule (et infime) différence vient du bouton Start&Stop dont la couleur évolue, pas de quoi vous dépayser ! La planche de bord est toujours aussi fun dans son design mais pas dans son coloris, foncé. L’agencement des différents éléments est bon sauf pour le rétroviseur central, qui se trouve moins facilement atteignable afin de le régler.

La qualité intérieure reste correcte mais déçoit pour une citadine premium, avec une bonne dose de plastiques. Que serait une MINI sans son côté MINI ? Bien qu’elle ait pris de l’embonpoint au fil des générations, l’espace intérieur ne fait pas dans le compromis.

À l’arrière, il est limité, sauf si l’on avance le siège avant, ce qui nuirait, pour le coup, au passager avant. Niveau coffre, la MINI dispose de 211 l, mais avec un tel volume, elle fait mieux que la Fiat 500e (185 l), ou encore la Honda e (171 l).

Le passage à l’électrique ne l’a pas réduit et la marque a prévu un espace sous le plancher de coffre afin de ranger les câbles. Cela est dû au fait qu’il n’y ait pas de coffre à l’avant, la MINI reprenant en réalité une partie des composants de la BMW i3S (pour vous rafraichir la mémoire sur la i3, c’est par ici).

Il a cependant fallu les adapter à une base qui n’était pas prévue au départ pour l’électrique. De ce fait, au lieu de bénéficier d’une batterie avec une capacité nette de 37,9 kWh, la plateforme de la MINI a nécessité de réduire sa taille à 28,9 kWh. L’autonomie annoncée est de 226 à 231 km pour une consommation moyenne de 15,4 kW (WLTP).

Mini conso, maxi plaisir

À conduire, la MINI Cooper SE se montre tout de même agile malgré ses 1 440 kg sur la balance, soit 150 à 175 kg de plus que la version thermique. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,3 secondes, elle permet de se frayer un chemin dans la circulation sans souci.

L’effet « kart » est toujours présent et l’intégration des batteries dans le plancher permet à la MINI d’être encore plus posée sur la route. L’embonpoint pris avec le passage à l’électrique se fait ressentir, notamment lors des phases de freinage, effet accentué par la pédale de frein, spongieuse en début de course.

Afin de pallier la réduction de la batterie, il faudra compter sur votre bon sens ainsi que sur les modes de conduite éco, disponibles parmi les 4 que sont Green +, Green, Normal, Sport. 

Le mode Green agissant sur le couple à l’accélération comme à la régénération au freinage, l’exercice s’est avéré tout bonnement impressionnant, avec une moyenne de 12,8 kWh (et températures extérieures normales) sur des parcours mêlant ville et voie rapide. En réalité, si l’on utilise le frein moteur (très efficace, au demeurant), il est possible de tirer le meilleur parti de la modeste autonomie de la MINI, sans pour autant sacrifier le plaisir de conduite. Toutefois, du fait de son embonpoint, la Cooper SE reste policée par rapport à une Cooper S thermique lorsqu’il s’agit de la cravacher. Côté recharge, il faut compter 4 h 20 sur une wallbox de 7,7 kW, 3 h 50 sur du 11 kW, et enfin 36 minutes pour récupérer 80 % de la charge sur une borne à 50 kW. Bonus : le câble T2 est inclus de série ! 

Parmi les citadines électriques, vous aurez l’embarras du choix, la MINI ayant une concurrence assez hétéroclite avec la Honda e, la Dacia Spring, la Renault Zoe, la Peugeot e-208, la Fiat 500e…

Si l’on s’en tient aux plus « rapides », la MINI monte sur la plus haute marche du podium, suivie par la e-208 (en tête des ventes sur le marché français) et sa nouvelle batterie, ainsi que la mignonne Honda e.

S’il est aisé de penser que MINI fait payer cher sa variante électrique, c’est bien le cas. Si la e-208 est moins chère, il faut ajouter quelques options (toit panoramique, démarrage sans clé…) pour arriver à une dotation équivalente, ramenant son prix proche de celui de la MINI. Idem pour la Honda e, qui ne paie pas de mine, elle est tout aussi bien équipée mais affiche un tarif élevé.

La britannique l’emporte de peu grâce à sa pompe à chaleur de série, ce qui représente un avantage considérable en cas de basses températures, mais la Honda peut compter sur une garantie de 3 ans (contre 2 pour la MINI et la e-208).

Qu’est-ce qui peut m’inciter à acheter une MINI Cooper SE ?

Qu’est-ce qui peut me faire hésiter à acheter une MINI Cooper SE ?