Yaris Cross : Une configuration inédite
Dans un marché inondé de
SUV, Toyota avait curieusement omis de jouer la carte des
petits baroudeurs urbains. Heureusement, la Yaris Cross vient combler cette lacune en proposant un véhicule aux dimensions plus contenues que celles de son frère le populaire
C-HR.
Avec une longueur de
4,18 m et une hauteur de 1,56 m, ce SUV arbore un design distinct de la citadine Yaris, optant pour un look plus imposant et des lignes plus espiègles. Comme elle doit se jouer de la jungle urbaine,
Yaris Cross profite d’une garde au sol bien plus haute que celle de la Yaris, histoire de la rendre capable de surmonter les trottoirs et autres dos-d’âne qui pullulent chez nous.
Dans un segment où les véhicules à
4 roues motrices et motorisation hybride sont rares, Toyota choisit de ne faire ni l’un ni l’autre, mais les deux à la fois. Après tout, nous parlons de
Toyota, qui maîtrise ces deux savoir-faire technologiques. La Yaris Cross repose sur la plateforme TNGA-B, celle-là même qui sert de base technique à la dernière génération de la Yaris. Mais les ingénieurs lui ont tout de même offert des spécificités propres.
Sous le capot, on retrouve la même motorisation hybride que la Yaris standard, composée d’un
moteur essence 3 cylindres de 116 chevaux couplé à un
moteur électrique de 80 chevaux. La version
AWD-i à 4 roues motrices bénéficie d’un petit moteur électrique supplémentaire de 5 chevaux à l’arrière, qui entre en jeu en cas de perte d’adhérence ou selon le mode de conduite sélectionné. Tout cela est associé à la
boîte e-CVT, une transmission à variation continue bien connue chez Toyota.

Yaris Cross : Un habitacle sans chichis
L’intérieur de la
Yaris Cross ne risque pas de vous éblouir par son exubérance. Le mobilier est fonctionnel, certes, mais un peu morose, dominé par le noir. Heureusement, tout est bien pensé, ergonomique, et chaque commande tombe sous la main. Par contre, la qualité des plastiques est médiocre. La planche de bord est dominée par un grand écran tactile qui ouvre l’accès à la navigation, la sono et les fonctions de conduite. En dessous, vous trouverez un espace pour smartphone avec chargeur à induction, qui peut répliquer, en sans-fil,
Apple CarPlay et
Android Auto. Tout est assemblé avec sérieux.
Ma version
haut de gamme, AWD-i Trail, a droit à des revêtements en matière recyclée pour les contre-portes, et à une touche de couleur Champagne sur la partie supérieure de la planche de bord pour égayer un peu l’ambiance. Les familles seront satisfaites des nombreux rangements bien pensés, bien que l’espace y est assez chiche.
Ma
Yaris Cross Trail se distingue par un équipement ultracomplet incluant la climatisation automatique, le frein de stationnement électrique, la caméra de recul, l’accès et le démarrage sans clé, l’affichage tête haute, un système de stationnement automatique ultrarapide, et un hayon électrique avec capteur de pied. De plus, l’écran multimédia de 9 pouces dispose d’une connexion permanente grâce à une carte SIM intégrée, avec un forfait de données pris en charge par
Toyota pendant les quatre premières années pour des mises à jour automatiques.

Au volant de la Yaris Cross Trail
La position de conduite de la
Yaris Cross n’est pas très confortable, surtout pour les grands conducteurs. À l’arrière, l’espace n’est pas si généreux que je l’aurais espéré, surtout que la marque se gargarise d’avoir créé le concept du «
big small package ». La banquette arrière est fractionnable 40/20/40. La soute à bagages est malheureusement diminuée par le système de traction intégrale et passe d’un bon 397 l à un très moyen 327 l.
Sur la route, la mécanique
hybride impose un rythme paisible, pour économiser des précieuses gouttes d’essence. C’est pas vraiment en adéquation avec le caractère sportif et maniable du véhicule. En effet, la surprise du chef, c’est que ce châssis est digne d’une petite
GTI. Vif et rigide, il s’accommode bien aux petites routes de campagne en virevoltant de gauche à droite sans rechigner. Cette Yaris Cross est donc plutôt « fun à conduire », mais elle le fait au détriment du confort. Ça cogne franchement à son bord.
Côté émissions, la
Yaris Cross annonce 98 g de CO2/km en version traction et 105 g de CO2/km en version 4 roues motrices. En ce qui concerne la consommation, notre modèle
AWD-i affiche une moyenne très raisonnable d’environ 4,7 l/100 km, mêlant conduite urbaine et autoroutière, ce qui porte son autonomie à un plus de 600 km.