BYD dépasse Tesla… sur un mois, et c’est déjà dans le CV

Les chiffres qui brillent… si on les regarde de loin

Oui, BYD est passé de 500 immatriculations en 2023 à 5 415 en 2024 en France. Et déjà 5 908 au premier semestre 2025. Impressionnant… jusqu’à ce qu’on se souvienne qu’en France, Dacia vend plus de Sandero en un mois que BYD sur une année entière.
En Europe, ils se targuent d’avoir dépassé Tesla en avril dernier : 7 231 BYD contre 7 165 Tesla. C’est vrai. Mais c’est un peu comme dire que vous avez couru plus vite qu’Usain Bolt… parce qu’il avait oublié ses chaussures.

Une stratégie “à la chinoise”

Les Chinois arrivent avec leurs valises pleines de modèles : Dolphin, Seal, Seal U DM-i, Tang, Atto 3, etc. On a l’impression d’ouvrir la carte d’un restaurant qui fait à la fois pizza, sushi et couscous.
C’est généreux, ça part dans tous les sens, mais ça manque d’une idée directrice. Et l’idée que l’Europe est juste un marché à conquérir avec des pubs et des prix serrés… disons qu’ils n’ont pas encore complètement intégré que le Vieux Continent, c’est aussi le berceau de la bagnole bien foutue.

BYmyCAR : plus catholique que le Pape

Il faut dire que BYmyCAR croit au miracle. En 2023, quand personne ne voulait de BYD, ils se sont lancés avec deux showrooms à Paris. Résultat : aujourd’hui, ils écoulent 30 % des ventes BYD en France et prévoient un réseau à 100 points de vente d’ici la fin de l’année.
Le problème, c’est que quand on est à la fois l’architecte, le maçon et l’agent immobilier, on finit par trouver la maison magnifique… même si elle a été construite de travers.

Communication XXL, personnalité XS

Des pubs télé, des partenariats sportifs, des événements géants. BYD dépense sans compter pour qu’on sache qu’ils existent. Mais la personnalité de marque ? Introuvable. Les spots sont si génériques qu’on pourrait les recycler pour vendre un lave-vaisselle haut de gamme.
En clair : ça fait du bruit, ça attire les curieux, mais ça ne crée pas d’attachement. Et un acheteur qui vient pour le prix, il repartira pour le prix.

L’Europe n’est pas la Chine

Là-bas, BYD est un mastodonte. Ici, c’est un challenger. Le terrain de jeu n’est pas le même : réglementations, taxes, concurrence locale… et clients qui ont grandi avec Volkswagen, Peugeot ou Alfa Romeo.
Oui, ils apprennent vite. Mais il va falloir passer à l’application pratique : fiabiliser le réseau, clarifier la gamme, et comprendre qu’en Europe, on achète aussi une histoire et un style — pas seulement un rapport prix/équipements.