D’entrée, KIA EV2 se positionne comme un SUV du segment B. En clair, c’est une citadine surélevée, mais pas trop. Ses dimensions sont calibrées pour ne pas donner des sueurs froides aux propriétaires de parkings sous-terrain :
? Longueur : 4,06 mètres
? Largeur : 1,80 mètre
? Hauteur : 1,57 mètre
Ni trop grand pour l’Europe, ni trop petit pour séduire l’Asie, l’EV2 joue la carte du format passe-partout. Son empattement, non communiqué officiellement, laisse cependant deviner un espace intérieur exploitable, sans révolutionner les standards du segment.
Côté design, l’EV2 ne cache pas son ADN Kia : une signature lumineuse verticale à l’avant, une calandre fermée et des volumes géométriques qui flirtent avec une approche "brutaliste". À l’arrière, on retrouve un hayon incliné et un bandeau lumineux intégral. Rien d’inutile, tout est optimisé pour maximiser l’aérodynamisme et, par ricochet, l’autonomie.
L’EV2 repose sur la plateforme E-GMP, déjà éprouvée sur les autres modèles électriques de la marque. Kia annonce une offre modulaire, avec plusieurs configurations de batterie, dont les capacités exactes restent encore à détailler pour le modèle de série. On sait néanmoins que KIA EV2 devrait hériter des systèmes 400V de la gamme existante, assurant un rechargement rapide de 10 à 80 % en une trentaine de minutes sur borne rapide DC.
En matière d’autonomie, l’EV2 revendique jusqu’à 400 km en cycle WLTP. C’est dans la moyenne haute du segment, et cela dépendra fortement de la version de batterie choisie. Kia pourrait proposer des packs entre 45 et 55 kWh, ce qui placerait l’EV2 face à une concurrence directe avec les Jeep Avenger, Peugeot e-2008 et Renault Mégane E-Tech sur le marché européen.
Si l’extérieur joue la carte de la robustesse, l’intérieur, lui, se veut épuré et modulaire. L’espace est pensé pour maximiser l’habitabilité, avec un plancher plat et des sièges qui misent sur la polyvalence. Kia met en avant des banquettes arrière rabattables, voire amovibles sur certaines versions, permettant d’optimiser l’espace à bord.
Le conducteur et son passager avant retrouveront une dalle d’affichage 100 % numérique, divisée en plusieurs écrans, dont l’un dédié à la navigation et aux aides à la conduite. Kia ne cache pas son ambition d’intégrer un écosystème numérique dense, avec des applications comme Netflix, YouTube et même du karaoké embarqué. La voiture devient une salle de loisirs sur roues, un argument qui risque de séduire… ou d’effrayer.
Le volant, asymétrique, apporte une touche d’originalité, tandis que les boutons physiques sont réduits au strict minimum. Tout passe par l’écran central, un choix qui fait débat mais qui suit la tendance actuelle.
L’EV2 Concept joue la carte du pratique avec des portes antagonistes, autrement dit, elles s’ouvrent face à face, sans montant central. L’idée ? Faciliter l’accès aux places arrière et dégager une large ouverture pour charger des objets encombrants. Un détail qui rappelle certains modèles premium… sans pour autant faire exploser la note.
Le hayon, lui, est conçu pour s’adapter aux usages urbains, avec une ouverture large permettant de charger facilement vélos, sacs de courses ou bagages. Un parti pris qui trahit la vocation familiale du modèle.
Kia n’a pas lésiné sur la connectivité et l’info-divertissement. L’EV2 embarque :
- Un système OTA : mises à jour à distance pour le logiciel embarqué.
- Un assistant vocal avec IA : capable de comprendre le langage naturel et d’adapter les réglages du véhicule.
- Un affichage tête haute : projetant les informations clés sur le pare-brise.
- Des aides à la conduite de dernière génération : freinage d’urgence, régulateur de vitesse adaptatif, aide au stationnement à distance…
Kia vise un score maximal aux crash-tests Euro NCAP, avec une structure renforcée et un arsenal de capteurs couvrant tous les angles. La plateforme E-GMP permet d’abaisser le centre de gravité, améliorant ainsi la stabilité en virage et la répartition du poids.
KIA EV2 est attendu en 2026, avec une commercialisation prévue en Europe. Kia vise un tarif d’entrée autour de 30 000 €, histoire de rester compétitif face à un Dacia Spring, mais avec une offre technologique bien plus aboutie.
Ce positionnement tarifaire fait de l’EV2 une alternative crédible aux petits SUV thermiques et hybrides encore omniprésents sur le marché. Avec les futures réglementations européennes poussant à la réduction des émissions, ce type de modèle pourrait bien être un pied dans la porte vers une électrification généralisée.
L’EV2 ne cherche pas à réinventer l’automobile électrique, et c’est peut-être ce qui fait sa force. Kia joue ici la carte de l’équilibre, avec un véhicule qui coche toutes les cases :
✅ Gabarit adapté à la ville sans être anémique sur route.
✅ Technologie embarquée poussée, mais pas gadget.
✅ Autonomie correcte pour une utilisation quotidienne.
✅ Tarification serrée, évitant de tomber dans la surenchère des SUV premium.
Reste à voir si le passage du concept au modèle de série respectera cette promesse. L’industrie automobile nous a habitués à des déceptions sur ce point. Mais si Kia tient ses engagements, l’EV2 pourrait bien se poser en référence des petits SUV électriques accessibles.
Rendez-vous en 2026 pour voir si la réalité est à la hauteur des annonces.
2020 23036 km Automatique Diesel
2021 31950 km Automatique Diesel