Alors voilà, après des mois de spéculations et de nostalgie à deux sous, elle est enfin là : la Renault 5 E-Tech Electric. Mais la question brûlante, celle qui fait vibrer tout conducteur digne de ce nom, c’est : que vaut-elle une fois derrière le volant ? Est-elle fidèle à l’esprit frondeur de l’ancienne R5 ou s’est-elle transformée en machine aseptisée pour citadin pressé ? Spoiler : si vous vous attendiez à une petite GTI bondissante, prête à vous arracher des hurlements de joie à chaque virage, asseyez-vous confortablement, car on va partir pour un long voyage… en ligne droite.
Renault 5 Electric : Moteurs et Batterie...
Sous le capot avant (ou plutôt là où le capot aurait été), on trouve un
moteur électrique de 150 chevaux. Oui, vous avez bien lu, 150 pur-sang prêts à jaillir dès que vous appuyez sur la pédale. Pour une petite citadine, c’est plus que respectable. Ce moteur est alimenté par une
batterie lithium-ion de 52 kWh, ce qui donne à la R5 une autonomie annoncée de 410 km. En gros, elle est capable de faire Paris-Deauville sans vous coller une panique au tableau de bord. Mais tout cela, c’est sur papier.
Actuellement, on parle des versions
Techno et
Iconic 5 de la
Renault 5 E-Tech, les plus puissantes avec ce moteur de 150 chevaux. Mais attention, Renault a prévu d’étendre la gamme très bientôt, en fin d’année
2024 et début
2025, avec des versions plus légères en puissance. Vous verrez donc arriver une entrée de gamme avec un moteur de 95 chevaux, ainsi qu’une autre déclinaison disposant de
120 chevaux. Ces versions seront également équipées d’une
batterie plus petite, de 40 kWh, offrant une autonomie un peu plus modeste, mais à un prix sans doute plus accessible. Donc, si vous aimez le concept mais que vous trouvez les 150 chevaux de la version actuelle un peu trop… "
allemands", patientez,
Renault a prévu une solution pour vous.
Renault 5 Techno et Iconic : Le 0 à 100 km/h en mode "Neutre"
0 à 100 km/h en moins de 8 secondes, voilà qui sonne bien, n’est-ce pas ? Sauf que voilà, la sensation au volant est… disons… très allemande. Oui, vous avez bien entendu : allemande, comme dans
Golf ou
Audi A3. Et ce n’est pas un défaut, loin de là. La voiture est ultra-neutre, elle colle à la route comme si elle était engluée dans du goudron frais. Elle vire à plat, ne vous fait aucun coup pendable dans les virages et reste imperturbable, peu importe la surface.
Mais là où l’ancienne
R5 savait faire monter l’adrénaline à chaque virage serré, cette
R5 E-Tech vous emmène dans une tranquillité quasi-méditative. Pas une seule once de drame ou de surprise. On est loin des coups de reins fougueux d’une Peugeot 205 GTI ou des sauts de cabri d’une
Clio RS. Non, ici, tout est calme, réglé au millimètre. C’est simple, même une tasse de café mal calée sur le tableau de bord ne tremblerait pas. Pas de risque de réveiller vos passagers.
Renault 5 Electrique : Une GTI ? Non. Une Golf ? Oh que oui.
Si on ferme les yeux (enfin, façon de parler), on pourrait se croire au volant d’une
Golf, version allemande ultra-sérieuse, sans le moindre éclat de folie. La
Renault 5 E-Tech colle à la route, enchaîne les virages sans rechigner, mais sans jamais vous décrocher le moindre sourire idiot de plaisir coupable. Et si vous aimez les voitures nerveuses, qui jouent avec vous dans les courbes, qui glissent d’un côté à l’autre, alors… vous allez déchanter. Ici, tout est trop bien contrôlé.
Imaginez conduire une machine à laver allemande. Tout est précis, chaque cycle est calculé, il n’y a pas de place pour l’imprévu. La voiture est collée à la route, comme une ventouse de salle de bain, mais vous ne sentirez jamais ce moment de flottement ou de frisson qui vous fait comprendre que vous êtes au volant d'une petite sportive. La
R5 électrique n’est pas là pour jouer. Elle fait son job avec une efficacité redoutable, mais sans éclat.
Renault 5 : Une allemande, mais sans bretzel
Vous l’aurez compris, la
Renault 5 E-Tech est une voiture sérieuse. Trop sérieuse. Comme si les ingénieurs avaient eu peur de la rendre trop excitante, et avaient décidé de l’amputer de toute forme de fun. Adhérence ? Impeccable. Stabilité ? Incroyable. Sensations ? Absentes. On n’est pas dans une machine à émotions, on est dans une machine à calculs. Si la
R5 des années 70-80 faisait la belle sur les petites routes sinueuses, la nouvelle version électrique, elle, suit la ligne droite comme un comptable suit ses colonnes Excel.
Et pourtant, elle n’est pas lente. Mais c’est un peu comme manger un plat de pâtes sans sauce : ça nourrit, mais ça ne vous envoie pas au septième ciel. Vous passez de 0 à 100 km/h en un éclair, mais sans une seule goutte de sueur sur le front. Elle le fait, mais sans fanfare ni trompettes.
Renault 5 Electrique : Recharge et autonomie
Côté recharge, c’est tout aussi "
raisonnable". Avec une
puissance de 100 kW en courant continu, elle se recharge en environ 30 minutes pour passer de 10 % à 80 %. En mode alternatif, il vous faudra être plus patient avec
11 kW, et prévoir près de cinq heures pour une recharge complète. Disons que vous avez largement le temps d’écouter quelques épisodes de votre podcast préféré ou de planifier votre prochain road trip.
Conclusion:
La R5 E-Tech, une Golf déguisée en Renault ?
En fin de compte, la
Renault 5 E-Tech Electric n’est pas la petite sportive nerveuse que beaucoup espéraient. Elle est sérieuse, très sérieuse, presque trop allemande dans son comportement. Et si vous êtes fan de
Golf ou d’
Audi A3, vous trouverez probablement votre bonheur au volant de cette citadine. Mais pour les nostalgiques de la petite bombinette française qui vous faisait vibrer à chaque accélération, il va falloir chercher ailleurs.
Et si
150 chevaux vous semblent trop sérieux pour une citadine, restez à l'affût des versions de 95 et 120 chevaux, accompagnées de leur
batterie de 40 kWh. Renault semble bien déterminé à offrir une
R5 pour chaque conducteur, qu’il recherche la performance ou la modération.
Alors, que vaut-elle au volant ? Eh bien, c’est comme commander un hamburger dans un restaurant étoilé : vous savez qu’il sera impeccable, mais vous ne vous en souviendrez probablement pas dans 10 ans. Mais parfois, un peu de sérieux, ça ne fait pas de mal.
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