93% des points de recharge, sont « bidons » !

Et dire que le ministère de la Transition écologique et l’Avere-France comptaient nous épater avec leur dernier communiqué de presse. C’est malheureusement bien le contraire, car nous savons analyser les chiffres… et ils sont édifiants pour l’infrastructure de bornes de recharge présentes sur le territoire hexagonal.

Le communiqué semble encourageant de prime abord, avec un titre qui envoie. Rendez-vous compte, la France dispose, depuis début mars 2022, de «55 515 points de recharge ouverts au public».

Ce chiffre est soi-disant encourageant, car cela correspond à une hausse de + 53 % de leur nombre en un an.

Mais, il y a un MAIS… un très gros MAIS.

Même si le nombre de points de charge est largement en dessous des 100 000 prévus par le plan de l’État, il convient de mettre en avant l’augmentation de la cadence. Comme le note Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France, il faudrait «multiplier ce chiffre par 8» pour répondre à la croissance exponentielle des ventes de voitures électriques ou hybrides rechargeables.

À ceci, il faut malheureusement souligner et ajouter l’incompétence ou, dans le meilleur des cas, l’ignorance des autorités publiques qui passent des contrats avec les opérateurs. Car, sur les 55 515 points de recharge ouverts au public, 93 % d’entre elles sont des «bornes lentes» en courant alternatif. Pire encore, 35 % proposent une puissance de moins de 7,4 kW.
Sachez que ces bornes demandent en moyenne 3 heures pour récupérer l’équivalent de 100 km d’autonomie. Une aberration que nous soulevons régulièrement lors de nos essais puisqu’elles sont faites pour l’itinérance, c’est-à-dire des voitures qui «voyagent». Comme les résidents des lieux sont en très grande majorité en habitation individuelle, ils se rechargent donc chez eux, à moindre coût.

Bref… la France dispose de 51 629 bornes de recharge (des AC) qui ne servent pas la cause de la voiture électrique. Ce qui, dans ce contexte de crise pétrolière, devrait pourtant nous ouvrir la voie de la mobilité propre et indépendante des pays ayant de l’or noir.

La France, et la voiture électrique, a besoin de superchargeurs (borne rapide DC) pour permettre l’itinérance et supprimer le blocage de la recharge qui induit la hantise de la panne sèche.


Conclusion:

«Les déploiements se poursuivent : à fin février 2022, la France comptait 55 515 points de recharge ouverts au public, soit une hausse de + 53 % en un an. Nous observons, entre autres, une bonne cadence dans l’installation de points de recharge rapide tandis que 64 % des aires de service autoroutières sont raccordées, fruit des efforts entrepris par l’ensemble de l’écosystème de la mobilité électrique. Si le rythme tient, les déploiements devront s’intensifier, de façon à pouvoir devancer le marché des véhicules électriques. À plus long terme, nous rappellerons que, pour correspondre aux prévisions de parc, une multiplication par, au strict minimum, 8 du nombre de points de recharge ouverts au public va devoir se faire entre 2020 et à 2030.» Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France.


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