Essai, Kia Picanto, mais pas trop

KIA compte bien, avec son nouveau et troisième opus de Picanto, se tailler la part du lion, dans le segment des " toutes petites ". Pour y arriver, les designers et ingénieurs de la firme coréenne se sont offert quelques libertés techniques et stylistiques qui ne semblent pas dénuées de sens, sur le papier.

Pour en avoir le c?ìur net, me voici avec Julien ‚Äì le photographe ‚Äì en terre catalane. Plus précisément sur celle du Barça qui a eu l'outrecuidance d'exploser l'équipe de la capitale gauloise. Enfin, bref..., passons sur ce désastre footballistique pour revenir derrière le volant de cette nouvelle KIA Picanto, car j'ai eu le privilège de prendre en main les premiers modèles sortis des usines de Slovaquie. Deux jours et 450 km plus tard, voici notre verdict.
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Une pincée de sel et beaucoup de poivre !

Petit bonus, il nous est offert de recevoir la clé de la version stylisée, un brin sportif : la GT Line. Comme son nom l’indique, cette finition joue des muscles avec un grand nombre d’appendices de carrosserie qui attirent allégrement les regards.

Du regard, il en est justement question avec les optiques avant enveloppantes. Leur forme anguleuse, rehaussée par une jolie signature lumineuse, lui offre même un petit côté premium. Ces feux diurnes à LED encadrent la nouvelle calandre horizontale « Tiger Nose » tandis que les prises d’air latérales et le bouclier inférieur massif rajoutent encore du caractère à l’ensemble. Le profil joue avec des lignes tendues et ses jantes de 16 pouces pour séduire, alors qu’en poupe le diffuseur d’air et la double sortie d’échappement aident à croire qu’une cavalerie sauvage se cache sous le capot moteur.

Du pili-pili sous le capot ?

Alléché par un tel plumage, j’espérais retrouver quelques mécaniques épicées sous le capot ! Hélas, KIA n’a pas jugé bon de munir sa nouvelle Picanto d’une motorisation musclée… Du moins pour l’instant, car dans un second temps, nous n’avons pas de date, la nouvelle Picanto recevra un moteur turbo.

Toujours est-il que nous récupérons deux moteurs essence qui, d’un point de vue technique, font un peu pâle figure face aux dernières réalisations 3 cylindres turbocompressées de ses rivales. Les motoristes allemands se sont contentés de réajuster les anciennes motorisations. On retrouve donc le 3 cylindres de 1 litre atmosphérique de 67 chevaux pour 96 Nm de couple et le 4 cylindres atmo de 1,2 litre qui fait grimper la cavalerie à 84 chevaux. Question chronos, pas de quoi faire des Burns. Le petit 1 litre accomplit le 0 à 100 km/h en 14,3 secondes alors que le 4 pattes grignote quelques secondes pour s’exécuter sur le même exercice en 12 secondes.

Je ne pouvais passer sous silence le fait que la nouvelle Kia Picanto est le premier modèle de sa catégorie à proposer un système de contrôle vectoriel du couple par freinage. Nommée plus vulgairement « différentiel à glissement limité électronique », cette technologie freine subtilement la roue intérieure du virage, pour gagner en adhérence sur l’a roue extérieure. Ainsi agrémentée, la petite Coréenne devrait bénéficier d’une plus grande stabilité en virage.

Interieur

Dans le cockpit, point de piment !

Même si KIA a tenté de relever l’ambiance à bord, souvent austère et bien trop germanique, par quelques inserts d’aluminium en véritable plastique. Le tout ne respire pas la joie de vivre. En même temps, de quoi je me plains ? À défaut de style, la Picanto propose des matériaux et des ajustements qui font un bond en avant par rapport à l’ancienne génération. Et cela dans une catégorie où les constructeurs s’abandonnent lâchement à nous servir des plastiques à la Fisher Price. Quant à la sportivité, elle est rappelée par le petit volant, un pédalier sport et de véritables sièges en cuir synthétique. Ce n’est pas grand-chose, mais ça suffit !

Le système de divertissement est simple et efficace. Pour le lancer, il suffit de pianoter sur l’écran tactile de 7 pouces au centre de la console. De là, on affiche la cartographie GPS en 3D ainsi que les fonctions Apple CarPlay et Android Auto pour une parfaite intégration des smartphones. L’écran sert également à visualiser les images de la caméra de recul avec lignes de guidage.

La soute à bagages, bien que « petite » avec ses 255 litres de volume, peut se targuer d’être la nouvelle référence du marché. La banquette arrière fractionnable et rabattable 60/40 peut également l’être en totalité à l’aide d’un levier à impulsion pour faciliter l’utilisation. Une fois les sièges rabattus, le volume de chargement passe à 1 010 litres.

Savoureusement piquante…

Affichant des mensurations de lilliputienne, ses 3,59 m de longueur font évidemment merveille en ville. Elle braque, virevolte, passe entre (parfois même sous) les obstacles de la jungle urbaine.

Sur route, cette Picanto propose un comportement homogène, mais certainement pas sportif, en dépit d’une bonne maîtrise du roulis en virage et d’un comportement globalement neutre. Son système de différentiel à glissement limité électronique fonctionne parfaitement, mais il a malheureusement trop à faire afin de compenser les rondeurs du châssis pour en faire une bombinette. Non… la Picanto préfère le bon train-train gentillet plutôt que celui d’un pilote du dimanche. D’autant plus que se contentant de 6,8 litres de moyenne, elle passera à plus de 9 litres aux 100 km avec le pied droit lourd. À la fin de l’essai, je relèverais une bonne insonorisation aussi bien sur route que dans les ruelles de Barcelone. Un petit plus qui devrait rendre les longs trajets assez confortables.

Essai

Plutôt poivron que harissa !

La petite KIA n’est donc pas aussi dynamique sur la route que dans son style, mais là n’est pas son but. De toute manière, la gamme de motorisations ne se prête pour l’instant pas à la gaudriole… Et c’est sans doute bien mieux ainsi.

Plus prosaïquement, la Picanto propose un bon confort d’amortissement et une insonorisation de qualité pour la catégorie. L’équipement est riche et complet, mais le fait payer assez cher, puisque mon modèle « KIA Picanto 1.2 GT Line » est offert à la vente pour 15 100 €… À croire, qu’en voulant se rapprocher des marques premiums teutonnes, KIA s’est vu pousser des ailes. Et c’est bien dommage, car, à part cela, elle serait devenue la nouvelle référence du marché. Cependant, certains seront rassurés par la garantie exclusive 7 ans ou 150 000 km de KIA.

Note : 14/20

Bien vu :
- Le style en GT Line
- L’équipement
- La finition

À revoir :
- Le prix en haut de gamme
- La consommation sur route

© photos de Julien Fautrat

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