Essai Skoda Kodiaq RS : vraie 7 places mais fausse sportive

Un SUV sportif, c’est presque antinomique, pourtant, certains réussissent à sacrément nous surprendre, quand d’autres affichent un badge RS et ajoutent quelques artifices pour transformer un SUV de bon père de famille en véhicule plus dynamique. C’est un peu le cas de notre Kodiaq du jour, dont le millésime 2022 apporte quelques changements notables.

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Le plus grand changement opère sous le capot du Kodiaq RS qui troque son 2,0 TDI de 240 ch et 500 Nm contre un 4 cylindres essence 2,0 TSI de 245 ch et 380 Nm. Il faut dire que le diesel n’est plus à la mode, un peu vite discrédité, a fortiori dans les modèles sportifs où il a toujours été vu comme une hérésie par nombre de puristes. Les conséquences de ce changement ne se font pas attendre avec une consommation, selon les normes WLTP, qui bondit de 6,4 à 8,7 l/100 km tandis que les rejets de CO2 par kilomètre passent de 152 à 198 g, et donc le malus (en 2022), de 1 172 € à 16 810 €. Autant dire qu’il va être un peu plus compliqué d’en écouler dans l’Hexagone.

Cet échange de motorisation n’est pas sans vertu cependant, puisque le TSI se montre moins sonore que son homologue diesel tout en offrant une hausse de performance, notamment due aux 160 kg perdus sur la balance (un moteur diesel étant plus lourd). Le 0 à 100 km/h est couvert en tout juste 6,5 secondes (contre 6,9 secondes précédemment), et la vitesse maximale s’établit à 234 km/h.



Volant en main, le Kodiaq RS ne déçoit pas, mais ne transcende pas non plus. Il demeure un SUV haut sur pattes avec un amortissement efficace, mais à tendance spongieuse avec des mouvements de caisse marqués sur les routes imparfaites de notre essai. Pourtant, avec son système à 4 roues motrices efficace, sa rigidité structurelle et un train avant réactif, le Kodiaq maintient le cap et réagit bien aux injonctions de son pilote, qui regrettera tout de même une direction un peu trop artificielle. Néanmoins, la Skoda démontre des capacités honorables sur les routes serpentant à travers la Franche-Comté qui nous servent de terrain de jeu, s’inscrivant bien dans les virages et en ressortant avec une agilité bienvenue au vu de l’engin. Sous le capot, l’ensemble moteur-boîte n’a rien d’extravagant, cette dernière semblant même un peu brider les velléités du moteur, à moins de sélectionner le mode Sport. Là, une fausse sonorité aussi artificielle qu’inutile provient d’un haut-parleur, frôlant le grotesque et rapidement lassant. Heureusement, un mode Individuel permet d’avoir toutes les caractéristiques du mode Sport tout en se passant de cet artifice sonore.

Mise à jour esthétique

J’opte pour une autre façon de me débarrasser de ce bruit et fais une pause afin de détailler les changements esthétiques de ce nouveau Kodiaq RS. Mais je m’attarde d’abord sur l’habitacle, toujours généreusement spacieux, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, ou encore dans le coffre de 630 litres. Seulement 630 litres me direz-vous ? Oui, car mon modèle d’essai dispose de la configuration 7 places qui fait perdre 90 litres au coffre, mais propose donc 2 places supplémentaires qu’il conviendra de réserver aux enfants et/ou aux petits trajets.



La qualité perçue, pour sa part, ne souffre pas la critique avec des matériaux de qualité tandis que les sièges baquets à l’avant, surpiqués de rouge, offrent un très bon maintien, mais pourront être trop fermes pour certains, tout comme ceux de la banquette arrière. Il me faut sortir du SUV pour découvrir des changements, puisque l’intérieur ne compte que le nouveau volant.

La face avant est la plus marquée par les changements en recevant notamment la nouvelle forme hexagonale de la calandre, légèrement élargie au passage, ainsi que des feux plus fins tandis que le bouclier a été redessiné. Sur notre modèle RS, il accueille une grande prise d’air en 3 parties, plus agressive que celle d’un seul tenant des versions non sportives. De profil, nous remarquons les nouvelles jantes de 20 pouces, appelées Sagitarius, et à l’arrière des feux redessinés, un peu plus fins.

Conclusion:

Le Kodiaq RS, en passant à l’essence, gagne légèrement en performance sans offrir un moteur plus expressif que feu le diesel, puisque tout se passe jusqu’à mi-régime et, dès qu’on lui en demande plus, la consommation dépasse très aisément les 10 litres aux 100 km sans vous donner en échange le grand sourire. C’est une bonne voiture, à n’en point douter, mais qui peinera à trouver son public à 70 000 €, malus inclus (53 290 € hors malus).


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
4 / 5
Habitabilité
5 / 5
Consomation
3 / 5
Prix
3 / 5
Confort
4 / 5

Verdict

  • + Espace à bord
  • + Confort
  • + Tenue de route
  • - Tarif
  • - Consommations
  • - Malus élevé

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