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Essai Toyota et Douze : la mobilité romantique avec le vélo Cargo

« Tiens donc, Toyota fait des vélos ?! », s’exclame ce couple me voyant prendre une photo de l’église Notre-Dame de Dijon. Ces retraités en pèlerinage dans la cité des ducs de Bourgogne, venus toucher la chouette censée exaucer les vœux, ont visiblement été plus inspirés par mon « drôle de vélo ».

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Un vélo, certes. Un drôle de vélo, pourquoi pas ! Mais pas n’importe quel vélo, puisqu’il s’agit d’un vélo cargo fabriqué à Dijon, en collaboration avec le manufacturier Douze, qui est la référence dans le secteur des cycles spécialisés, des vélos rallongés à usages familiaux et des gros-porteurs polyvalents.

Un vélo biporteur, conçu en Bourgogne, dont les pièces ont été entièrement fabriquées en Côte-d’Or, puis assemblées dans les usines de Longvic. Plus local que ça, tu meurs.
« Toyota est extrêmement attaché au made in France et au facteur humain », explique Luca Neyroz, directeur marketing de Toyota France.
Humain, car il s’agit d’une usine où sont assemblés avec amour ces vélos baptisés Toyota Douze Cargo. Ces derniers sont reconnaissables à leur couleur rouge orangé.
Mais alors, pourquoi le premier constructeur mondial s’affaire-t-il à construire des vélos ?

Dans sa stratégie de décarbonation, Toyota s’est engagé dans une transition historique. « Il s’agit de ne plus être un constructeur automobile, mais de devenir une entreprise de mobilité. Car les besoins de nos clients évoluent », observe Luca Neyroz.
Comme le vélo, et plus précisément le segment des vélos cargos, connaît un essor éblouissant, le constructeur japonais, qui autrefois fabriquait des métiers à tisser, aborde un nouveau virage et saisit cette « possibilité de vendre autre chose qu’une voiture, afin de proposer une alternative à la mobilité », argumente-t-il.
Cette initiative française vient « conquérir un client qui n’est pas nécessairement chez Toyota, ou des clients qui ne s’intéressent pas du tout à la voiture », ou encore qui souhaitent intégrer en complément d’une auto « une solution de nouvelle mobilité à part ».


Construire un vélo, oui…
... mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix

Eu égard au contexte économique actuel, « le fabriquer en Asie était moins compétitif qu’en Europe ». Or, la Bourgogne offre une pléthore de fournisseurs spécialisés dans l’usinage, la découpe, la fonderie et est une région notoire pour son fleuron mécanique. Tout est à portée de main et de région pour « écoconstruire » un vélo.

Passer de l’auto au vélo ne s’improvise pas aussi facilement. Toyota avance doucement sur un marché qu’il découvre à tâtons. « On avait besoin de cette expertise, et c’est pour ça qu’on a voulu s’associer avec un leader du marché », s’enthousiasme Luca Neyroz.

Un échange de savoir-faire des plus bénéfiques, reconnaît Thomas Coulbeaut, fondateur des cycles Douze, qui leur permet de « passer de l’échelle artisanale à un modèle plus industriel, intégrant de la méthode de production ».
Une initiative française amenée à s’étendre sur le marché européen en cas de succès. L’usine Douze Cycles, avec son site de Longvic, est capable de produire 6 000 vélos par an.

Remonter à vélo, une madeleine de Proust

Qui aurait pu croire qu’en 2023, je serais de retour dans ma ville natale pour y refaire du vélo ? Depuis mon enfance, j’ai parcouru Dijon avec mon VTT, adolescent, j’ai roulé à travers la ville avec mon BMX et me voici aujourd’hui en train d’enfourcher un vélo cargo biporteur.

Équipée d’un châssis en aluminium recyclé issu de la filière automobile, la déclinaison du Toyota Douze Cargo va du plancher simple à la wide box, cette boîte dans laquelle vous pouvez installer du matériel ou transporter quelqu’un ; il y a la wide box avec sièges pour 2 enfants, disponible aussi en version hard-top, entre autres. Parmi les 7 configurations possibles pour ce vélo, j’ai opté pour la version Pro avec juste un plancher de 85 cm de long pour pouvoir mettre 2 caisses de format Europalette. Celles-ci font 40 cm de large, mais Toyota a préféré rajouter 5 cm de marge pour plus de confort.

Le réglage de la selle et du guidon se fait aisément et sans clé. À gauche du guidon se trouve un petit cadran, une pression sur le bouton « ON », on active les lumières parce que c’est super stylé, et là, j’avoue que j’ai eu un moment de doute. Comme un gamin à qui l’on donne un vélo la première fois, sauf que dans ce cas, le vélo est surdimensionné et la roue avant est à plus de 1 m… Lorsque j’ai pris de l’allure grâce à l’assistance du moteur électrique, les réflexes du cycliste sont revenus. Maintenant, il faut gérer le gabarit, et les attachés de presse n’ont pas l’air très rassurés. Pourtant, le rayon de braquage du Cargo Verso est impressionnant.
Ça y est, je prends la route, direction la cité gastronomique. La ville de Dijon y est des plus agréables depuis que son maire, François Rebsamen, a œuvré pour la rendre piétonne. Résultat : une ville propre, des architectures et des hôtels particuliers mieux valorisés, des places où l’on est transporté dans le temps, et surtout un bonheur pour les adeptes de mobilités alternatives. L’aisance au guidon est telle que je commence à quitter les étroites pistes cyclables pour profiter des routes aux voies de bus. En dépit d’un moteur électrique, le Cargo Verso est équipé d’un dérailleur et permet le changement de rapport de vitesse comme sur un vélo classique. Ainsi, vous pouvez mieux anticiper et grimper en toute sérénité, peu importe les variations topographiques – même à plat.


Rouler à vélo est une chose,
mais conduire un vélo cargo en est une autre.

Le vélo cargo est légion au Danemark. Il est très commun, depuis plus de 30 ans, d’observer le papa conduire les enfants assis dans la benne avant, un ami conduire les 2 autres à la façon d’un tuk-tuk improvisé.

En France, l’imaginaire parisien associe aussitôt le vélo cargo à des livreurs, ou encore à des coursiers. Des personnages bourrus qui arpentent les routes et qui n’ont peur de rien, et encore moins des voitures. Sûrement parce que le gabarit d’un vélo cargo fait peur aux automobilistes, qui s’imaginent les dégâts possibles en cas de contact.
Il faut reconnaître que cette partie avant du vélo cargo verso est rassurante quand on est sur la route.

Les piétons, les conducteurs, les passagers du bus… tous sont intrigués par le passage du Cargo Verso de Toyota. Quand soudain, deux filles qui attendent le tramway chuchotent : « Chiche, on monte à l’avant ?! »
Le vélo peut supporter 100 kg sur la zone centrale et 25 kg à l’arrière au niveau du porte-bagages.
« Je commence tout juste à l’utiliser, je n’ai pas le compartiment pour vous asseoir, mais si vous vous tenez bien et que vous vous laissez transporter, je veux bien essayer », expliqué-je aux demoiselles. « On te fait confiance ! On a l’habitude d’être à trois sur des trottinettes », rétorquent-elles aussitôt.
Un passant s’approche et nous sort : « Ça passera pas à deux… ».



Un tour d’essai, deux tours, quelques passages entre des plots, un peu de manœuvres que je réussis avec brio :
« Ça va, les filles ?!
Très bien, tu nous emmènes au lac Kir ? 
»
Et nous voici partis le long des pistes cyclables, sur la route, en balade champêtre et familiale. « Ça secoue pas trop ? Vous n’avez pas peur ?
Pas du tout, on est hyper à l’aise et on sent que tu gères bien mieux les virages
 », ai-je droit en compliment de ma conduite.
Comme quoi, la benne ne fait pas tout, et son absence permet d’embarquer des passagers de façon plus aisée.
Il faut reconnaître que l’assistance électrique est d’un grand soulagement lorsqu’il s’agit d’aborder les côtes.

Et c’est à ce moment que je réalise que le vélo dans sa forme classique est vraiment un moyen de transport égoïste et risqué. Alors que le vélo cargo, d’apparence austère, s’avère des plus enthousiastes à la rencontre, permet d’embarquer des amis à l’improviste et favorise les bons comportements spontanés lors des balades.
Détail ultime et qui a toute son importance, le vélo Toyota chausse des pneumatiques Schwalbe conçus pour encaisser les chocs, et reconnus pour leur adhérence et leur tenue de route.
Une invitation au voyage originale et romantique qui m’a donné envie de ne plus le quitter. Sauf en fin de journée, où j’avais mal aux fesses… ah, les joies à vélo !

On s’attendait cependant à ce que sa sonnette ne soit pas identique à celle d’un vélo. En effet, avec un tel véhicule, on veut quelque chose de plus charismatique en matière d’avertisseur sonore. Enfin, si l’on peut souffler une idée, il ne manque plus qu’une prise USB pour recharger son téléphone et un feu stop qui s’intensifie lors du freinage.

Le vélo Cargo Verso peut parcourir 100 km avec une aide moteur. Il se recharge entièrement en 4 heures sur une prise classique et dispose d’un système de batterie amovible.
Le moteur fourni par Yamaha est d’une puissance de 250 W pour 85 Nm de couple.
Il peut vous aider à atteindre sans peine les 25 km/h, vitesse à laquelle le moteur électrique s’arrête. Mais si vous pédalez avec énergie, vous pouvez voir le compteur afficher un 28 km/h. Question freinage, le mordant est au rendez-vous avec des freins hydrauliques Tektro à 4 pistons.

Le vélo biporteur est livré de série avec son porte-bagages et un antivol façon chaîne de moto.
Ce vélo polyvalent est vendu par tout le réseau Toyota au prix de 6 190 €, sans les aides proposées par les régions.

Plus d’informations : mesaidesvelo.fr

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