Chez Honda, la réputation de fiabilité est solidement ancrée dans l’imaginaire collectif : la marque japonaise, célèbre pour ses moteurs de motocycle ultra-performants et ses blocs automobiles endurants, jouit d’un aura quasi mythique. Pourtant, tout n’est pas toujours parfait. Dernièrement, les polémiques autour du 1.5 VTEC Turbo et son problème d’« oil dilution » ont égratigné l’image d’un constructeur jusqu’alors infaillible. Alors, Honda est-elle vraiment synonyme de fiabilité inébranlable lorsqu’on achète une occasion ? Quels moteurs valent encore le détour et lesquels exigent davantage de prudence ? Du diesel 2.2 i-CTDi à l’hybride e:HEV, en passant par les éternels blocs atmosphériques i-VTEC, nous allons démêler le vrai du faux pour vous aider à faire le bon choix lorsque vous cherchez votre future Honda d’occasion.
Quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’automobile a entendu parler de la fiabilité des moteurs Honda. La marque s’est bâtie une solide réputation au fil des décennies grâce à des mécaniques réputées increvables (les célèbres séries D, B, K en essence ou encore son VTEC devenu un emblème). De la petite citadine Jazz à la grande berline Accord, en passant par l’incontournable Civic, le SUV best-seller CR-V, le HR-V ou encore l’Odyssey et la Freed sur certains marchés, la gamme Honda couvre un large spectre de besoins.
Cependant, même chez Honda, certains modèles ou motorisations ont eu leurs moments de faiblesse : des soucis de transmission CVT sur certaines Jazz, des problèmes d’embrayage bi-masse sur le diesel 2.2 i-DTEC, ou plus récemment la fameuse dilution d’huile sur le 1.5 VTEC Turbo dans certains marchés froids, ont fait couler de l’encre. Et avec l’explosion de l’hybride – domaine dans lequel Honda est aussi pionnier (Insight dès 1999) –, de nouvelles interrogations émergent : batteries, fiabilité de la transmission e-CVT, durabilité du module électrique, etc.
Dans cet article, nous allons analyser les principaux moteurs et modèles Honda que vous croiserez sur le marché de l’occasion, en détaillant leurs points forts et leurs faiblesses. Nous aborderons également les bonnes pratiques pour dénicher la perle rare et éviter les ennuis. Notre objectif : vous aider à prendre une décision éclairée, qu’il s’agisse d’une citadine Jazz, d’un SUV CR-V/HR-V, d’une berline Civic ou Accord, d’un ludospace Freed ou d’un monospace Odyssey, voire de modèles plus rares comme la Honda e ou la Legend.
1. Le 1.5 VTEC Turbo sous le feu des projecteurs : fragile ou exagération ?
Genèse et problématique
Honda a longtemps résisté à l’appel du downsizing et du turbo sur ses moteurs essence, préférant miser sur l’atmosphérique et le système VTEC (levée variable des soupapes) pour allier performances et fiabilité. Toutefois, pour répondre aux normes d’émissions plus strictes et à la concurrence, Honda a lancé dans les années 2010 une nouvelle génération de blocs turbocompressés à injection directe, regroupés sous la bannière “Earth Dreams Technology”. Le 1.5 VTEC Turbo, apparu notamment sur la Civic X (2016+), le CR-V (2017+) et le HR-V restylé (certains marchés), s’est vite imposé comme un moteur vif, offrant un bon couple à bas régime et une consommation plus faible (sur le papier) qu’un gros 2.0 atmosphérique.
Pourtant, ce bloc a été entaché par un phénomène surnommé “oil dilution” : dans certaines conditions de conduite (climat froid, trajets courts), l’essence non brûlée se mélange à l’huile moteur, provoquant une dilution et donc une lubrification moins efficace. Les conséquences peuvent aller de la simple odeur d’essence dans l’huile à une usure prématurée, voire de rares cas de casse mécanique. Honda a lancé plusieurs campagnes techniques (mise à jour ECU, re-calibrage de l’injection, etc.) pour atténuer le problème, mais la défiance demeure.
Les symptômes à surveiller
- Odeur d’essence dans l’huile : si, en tirant la jauge, vous sentez une forte odeur de carburant, c’est un indice d’une éventuelle dilution.
- Surconsommation ou niveau d’huile “qui monte” : paradoxalement, vous pouvez voir le niveau d’huile grimper sur la jauge, signe qu’elle se mélange avec l’essence.
- Allumage intempestif du voyant moteur : la sonde lambda ou le capteur d’oxygène peuvent signaler des valeurs hors tolérance.
Peut-on acheter un 1.5 VTEC Turbo d’occasion sereinement ?
- Vérifier les rappels et mises à jour : assurez-vous que le précédent propriétaire a bien effectué les reprogrammations recommandées par Honda.
- Prendre en compte votre climat et votre usage : si vous habitez une région très froide, et si vous ne faites que des trajets urbains, le risque est plus élevé. Pour un usage mixte (ville/autoroute) ou dans des zones tempérées, le problème se pose moins.
- Faire une vidange plus fréquente : certains propriétaires pratiquent la vidange tous les 7 500 km au lieu des 10 000/15 000 km préconisés, pour limiter l’impact potentiel de la dilution.
En somme, ce bloc n’est pas “catastrophique” si bien surveillé et mis à jour, mais il mérite une attention particulière, d’autant que la réputation de fiabilité absolue de Honda peut faire croire à tort qu’on n’a pas besoin de vigilance.

2. Les indétrônables blocs i-VTEC atmosphériques : la légende Honda
Présentation et philosophie
S’il y a bien un terrain où Honda excelle, c’est la conception de moteurs essence atmosphériques à haut rendement. Le système VTEC (Variable valve Timing and lift Electronic Control) est un dispositif ingénieux qui modifie la levée et le calage des soupapes afin d’optimiser simultanément la consommation, le couple à bas régime et la puissance à haut régime.
Des générations entières de moteurs i-VTEC (K20, K24, R18, L15…) ont équipé un grand nombre de modèles :
- Civic (toutes générations)
- Accord
- CR-V (versions essence)
- Jazz / Fit
- HR-V
- FR-V (sur certains marchés)
- Odyssey
- Etc.
Les points forts
- Fiabilité mécanique hors pair : arbres à cames, soupapes, distribution – tout est taillé pour durer des centaines de milliers de kilomètres si l’entretien est respecté.
- Coûts d’entretien modérés : hormis la vidange, les filtres et éventuellement les bougies, peu de soucis à prévoir.
- Agrément de conduite : la zone rouge haute (souvent autour de 7 000 tr/min) ravit les amateurs, tout en restant souple en bas.
Les rares points faibles
- Distribution à chaîne : si elle est censée être “à vie” (ou très longue durée), une tension de chaîne peut parfois se détendre sur des moteurs fort kilométrés (200 000 – 300 000 km). Vérifier l’absence de bruit suspect.
- Consommation en conduite sportive : un VTEC sollicité haut dans les tours peut consommer notablement.
- Vieillissement de l’électronique annexe : sondes lambda, capteur de cliquetis. Rare, mais ça reste du détail.
En clair, si vous cherchez le moins de tracas possible, un bloc i-VTEC atmosphérique est souvent la meilleure recommandation chez Honda. Les seules limites sont la consommation un peu élevée si vous sollicitez à fond les hautes rotations, et un couple inférieur à un moteur turbo de cylindrée équivalente.
3. Le diesel chez Honda : de bons moteurs, mais un marché en recul
Honda est moins réputé pour ses diesels, pourtant la marque nippone a produit des blocs tout à fait intéressants, notamment pour le marché européen. On retrouve principalement deux familles : le 2.2 i-CTDi / i-DTEC et le 1.6 i-DTEC.
3.1. Le 2.2 i-CTDi / i-DTEC
- L’i-CTDi (code N22A) est apparu sur la Accord et le CR-V de génération intermédiaire (années 2000).
- L’i-DTEC (N22B) est une évolution répondant à des normes d’émissions plus strictes (Euro 5, Euro 6).
Points forts :
- Fiabilité généralement bonne, avec un couple généreux (340 Nm pour le 2.2 i-CTDi).
- Agrément de conduite correct, consommation maîtrisée.
- Capable de gros kilométrages (300 000 km et plus) si entretenu sérieusement.
Points faibles :
- Volant moteur bi-masse parfois fragile sur l’Accord et le CR-V.
- L’embrayage peut s’user prématurément sur certains exemplaires si on tracte fréquemment.
- L’encrassement de la vanne EGR et du FAP si usage urbain intensif.
3.2. Le 1.6 i-DTEC (Earth Dreams)
- Lancé dans les années 2010, ce 1.6 diesel plus compact vise à abaisser la consommation et les émissions. Il équipe les Civic, HR-V, CR-V (selon marchés), et a existé en différentes puissances (120 ch, 160 ch).
- Avantages : consommations très faibles (4 – 5 L/100 km réels possibles), un poids réduit, une conception moderne.
- Inconvénients : comme tout diesel downsizé, la fiabilité dépend étroitement de l’entretien et du mode d’utilisation. Les gros rouleurs sur autoroute sont plus à l’aise qu’un usage urbain ponctué de trajets courts qui peuvent encrasser le FAP.
Dans l’ensemble, le diesel Honda est fiable, mais à l’image du marché européen, les moteurs i-DTEC se raréfient. En occasion, ils peuvent constituer de bonnes affaires si l’on a besoin d’un diesel sûr et endurant.

4. Les solutions hybrides Honda : l’héritage de l’Insight, la modernité de l’e:HEV
Honda fait partie des pionniers de l’hybride, en commercialisant la première Insight dès 1999 (quelques mois avant la Toyota Prius en Europe). Depuis, la marque a affiné sa technologie :
- Système IMA (Integrated Motor Assist) sur les premières Insight, la Civic Hybrid, la CR-Z.
- Système i-MMD / e:HEV plus récent, présent sur la Jazz, le HR-V et la Civic de dernière génération.
4.1. L’ancienne génération IMA
- Points forts : technologie simple, légère, bon rendement. Les blocs i-VTEC couplés à un moteur électrique peuvent offrir une belle sobriété en milieu urbain/periurbain.
- Points faibles : la batterie NiMH peut s’user avec le temps. Une baisse de capacité se traduit par une perte de performance hybride et parfois l’allumage de voyants. Le coût de remplacement peut être élevé.
- Modèles concernés : Insight I & II, Civic Hybrid (7e, 8e génération), CR-Z.
4.2. Le nouveau système e:HEV (i-MMD)
- Points forts : fiabilité réputée très bonne, fonctionnement en grande partie en mode électrique avec le moteur thermique servant de générateur, agrément de conduite doux et silencieux en ville.
- Points faibles : peu de recul sur très long terme (mais Honda a un historique hybride solide). Certains n’aiment pas la sensation de boîte “à variation continue” (bien qu’en réalité, il n’y a pas de CVT classique mais un moteur électrique qui entraîne les roues).
- Modèles concernés : Jazz e:HEV (2020+), HR-V e:HEV (2021+), Civic e:HEV (2022+), CR-V Hybrid (2019+).
Pour un achat d’occasion, vérifiez la garantie batterie (souvent 8 ans ou 160 000 km), et assurez-vous que l’entretien du module hybride a été effectué chez Honda. En dehors de cela, la fiabilité semble excellente, à l’instar des hybrides Toyota.
5. Les principaux modèles Honda et leurs spécificités (marché européen et international)
5.1. Honda Jazz / Fit
- Segment : citadine polyvalente, réputée pour son habitabilité et sa modularité (Magic Seats).
- Moteurs :
- Essence 1.2, 1.3 ou 1.4 i-VTEC (anciennes générations), 1.3 et 1.5 i-VTEC (sur certains marchés), boîte manuelle ou CVT.
- Hybride (IMA sur Jazz III Hybrid, e:HEV sur Jazz IV).
- Points forts : fiabilité globalement exemplaire, consommation réduite, espace intérieur généreux.
- Points faibles : sur certaines Jazz II (GD/GE), la boîte CVT peut s’user prématurément si les vidanges spécifiques n’ont pas été faites. Sur la Jazz Hybrid IMA, surveiller l’état de la batterie si kilométrage élevé.
5.2. Honda Civic
- Segment : compacte mondialement célèbre, déclinée en multiples générations.
- Moteurs :
- Essence i-VTEC (1.4, 1.8, 2.0, Type R), 1.5 VTEC Turbo sur les plus récentes (Civic X).
- Diesel 2.2 i-CTDi/i-DTEC, puis 1.6 i-DTEC.
- e:HEV (2.0 hybride) sur la toute dernière Civic XI (2022+).
- Points forts : fiabilité des versions atmosphériques, habitabilité, châssis souvent agréable à conduire.
- Points faibles : certaines finitions peuvent souffrir de bruits d’assemblage, la Civic X 1.5 Turbo est concernée par le risque d’oil dilution (surtout marchés froids).
5.3. Honda Accord
- Segment : berline familiale/route, plus vendue aux États-Unis qu’en Europe, où elle a disparu du catalogue officiel depuis 2015 environ.
- Moteurs : 2.0/2.4 i-VTEC, 2.2 i-DTEC diesel pour l’Europe, V6 3.5 i-VTEC sur la version nord-américaine.
- Points forts : qualité de fabrication très bonne, longue durée de vie, châssis confortable.
- Points faibles : rareté des pièces diesel (après l’arrêt de la gamme en Europe), volant moteur bi-masse sur les diesels, attention au coût de pièces sur les gros kilométrages.
5.4. Honda CR-V
- Segment : SUV familial, best-seller mondial de la marque.
- Moteurs :
- Essence : 2.0 i-VTEC, 2.4 i-VTEC (marché US), plus récemment 1.5 VTEC Turbo et 2.0 hybride i-MMD.
- Diesel : 2.2 i-CTDi / i-DTEC, 1.6 i-DTEC.
- Points forts : habitabilité, confort, réputation de fiabilité élevée sur les anciens 2.0 atmo, bonne valeur de revente.
- Points faibles : sur la version 1.5 Turbo (2017-2018), risque d’oil dilution, injecteurs plus sensibles si usage très périurbain. Les diesels 2.2 i-DTEC peuvent avoir un embrayage fragile avec usage intensif (remorquage).
5.5. Honda HR-V
- Segment : SUV compact (le HR-V de seconde génération est apparu en 2015).
- Moteurs : essence 1.5 i-VTEC (130 ch), diesel 1.6 i-DTEC (120 ch) dans la version précédente, e:HEV (1.5 hybride) sur la génération 2021+.
- Points forts : intérieur modulable proche de la Jazz, consommation modeste, design apprécié.
- Points faibles : finition parfois en retrait, bruit de roulement sur autoroute. Peu de gros soucis mécaniques rapportés, c’est un modèle assez fiable.
5.6. Honda FR-V
- Segment : monospace compact 6 places (2004 – 2009 en Europe).
- Moteurs : essence 1.8 i-VTEC, diesel 2.2 i-CTDi.
- Points forts : agencement intérieur astucieux (trois places à l’avant), bonne fiabilité globale.
- Points faibles : rareté sur le marché de l’occasion, pièces parfois chères et délais plus longs.
5.7. Honda Odyssey, Freed, StepWGN, Shuttle…
- Principalement sur les marchés japonais ou nord-américains, ils peuvent parfois se trouver en importation parallèle en Europe.
- Odyssey : monospace (ou minivan) avec blocs 2.4 i-VTEC ou V6 3.5 i-VTEC aux USA. Globalement réputé fiable, mais attention à la boîte automatique sur les anciens modèles (1999-2004).
- Freed, StepWGN : monospaces compacts et spacieux, versions essence i-VTEC ou hybrides, fiabilité généralement bonne, mais très rares en Europe.
- Shuttle : dérivé break/monospace de la Fit/Jazz, proposition pratique et fiable, aussi rare sur le marché européen.
5.8. Honda e
- Segment : citadine 100% électrique lancée en 2020, au design rétro-futuriste.
- Points forts : qualité de fabrication, agrément de conduite urbain, originalité.
- Points faibles : autonomie limitée (200 km environ), rareté des pièces spécifiques. Sur le plan fiabilité, peu de retours négatifs à ce jour, c’est encore un modèle récent.
5.9. Honda Legend, NSX et autres modèles sportifs
- Honda Legend : grande berline haut de gamme, motorisation V6 3.5 i-VTEC, parfois en version hybride SH-AWD. Modèle très rare en Europe, fiable mais pièces chères et entretien onéreux.
- NSX (ancienne et nouvelle génération) : sportive mythique, fiabilité légendaire pour la première, la seconde génération (hybride biturbo) est techniquement très complexe donc peu de recul à long terme.
- S2000 : roadster emblématique, moteur F20C ou F22C (2.0 ou 2.2), zone rouge à 9 000 tr/min. Fiabilité excellente sous réserve d’un entretien rigoureux, mais beaucoup d’exemplaires ont été “malmenés” ou modifiés.
6. Les bonnes pratiques et vérifications essentielles avant l’achat d’une Honda d’occasion
Vérifier l’historique d’entretien
- Le respect des intervalles de vidange est crucial, surtout sur les blocs turbo (1.5 VTEC) et les diesels i-DTEC.
- Pour les hybrides, exiger un suivi spécifique (batterie, module électrique).
Surveiller la transmission
- Boîte manuelle : vérifier l’embrayage (volant moteur sur les diesels).
- Boîte automatique/CVT : la vidange de la transmission est indispensable. Un à-coup, un patinage ou un bruit de roulement peuvent révéler un souci.
Faire un essai complet
- Un tour d’1 ou 2 km ne suffit pas. Roulez en ville, sur route et si possible sur voie rapide pour tester la réactivité, l’absence de vibrations, d’à-coups.
Examiner la chaîne ou la courroie de distribution
- La plupart des i-VTEC sont à chaîne. Théoriquement sans remplacement périodique, mais elle peut s’user vers les très hauts kilométrages.
- Sur les diesels i-DTEC, c’est aussi une chaîne, mais l’accessoire (pompe à eau, etc.) peut avoir des courroies qu’il faut changer selon le programme Honda.
Consulter les rappels officiels
- Honda publie régulièrement des bulletins pour des mises à jour (ex. : rappel sur le 1.5 Turbo, airbags Takata sur certains anciens modèles, etc.). Vérifiez que tout a été réalisé en concession.
Analyser l’usage précédent
- Un diesel i-DTEC ou i-CTDi doit plutôt faire de la route que de la ville.
- Les hybrides tolèrent mieux la ville, mais vérifiez que les trajets ont permis une recharge suffisante de la batterie.
Outils de diagnostic
- Un passage à la valise (via un outil OBD-II) peut dévoiler des codes d’erreur latents, surtout si le vendeur a tenté de les effacer récemment.
Conclusion:
Comment choisir sereinement sa Honda d’occasion ?
La réputation de fiabilité de Honda n’est pas usurpée : dans l’ensemble, la marque propose des mécaniques remarquablement robustes, surtout lorsqu’elles sont atmosphériques et dotées du VTEC. Les Diesel i-CTDi / i-DTEC ont prouvé leur endurance, et les solutions hybrides maison (IMA puis e:HEV) affichent généralement peu d’ennuis majeurs.
Cependant, acheter en occasion exige toujours de la prudence. Le 1.5 VTEC Turbo a fait couler beaucoup d’encre avec l’“oil dilution”, un phénomène qu’il ne faut pas négliger si vous habitez une région froide et effectuez de courts trajets. Cela ne signifie pas qu’il faille le fuir à tout prix, mais un entretien rigoureux (vidanges fréquentes, rappels effectués) et une vigilance accrue (surveillance du niveau d’huile) s’imposent.
En règle générale, pour minimiser les risques :
- Privilégiez un historique limpide : factures d’entretien, validation des rappels, usage cohérent (pas de diesel pour faire 5 km par jour).
- Essayez de recueillir le plus de témoignages possibles via des forums (type Forum Auto, CivicX, etc.) pour le modèle qui vous intéresse.
- Ne sous-estimez pas la transmission : la boîte CVT des Jazz et la BVA des CR-V doivent être vidangées à intervalles réguliers.
- Pour les hybrides : assurez-vous que la batterie (NiMH ou lithium-ion) est encore en bonne santé et qu’elle n’a pas trop perdu de capacité.
Avec ces précautions, vous pourrez profiter pleinement de l’ADN Honda : moteurs réputés increvables, plaisir de conduite (notamment sur les blocs VTEC), bonne valeur de revente et un niveau de fiabilité global très au-dessus de la moyenne. De la petite Jazz à la grande CR-V, en passant par la Civic et l’Accord, rares sont les acheteurs qui regrettent leur investissement lorsqu’ils ont fait un choix correspondant à leurs besoins et qu’ils ont suivi un entretien rigoureux. Et si vous optez pour une Honda hybride ou électrique (Honda e), vous profiterez de l’expertise pionnière de la marque en la matière, même si le recul est encore plus court.
En somme, la fiabilité Honda demeure une réalité solide, et ce, sur l’essentiel de la gamme. À vous de jouer pour trouver la perle rare sur le marché de l’occasion, en gardant en tête ces quelques conseils pour éviter les rares écueils qui pourraient ternir l’expérience. Bonne recherche et bonne route sous le signe du “H” !
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