L’épicentre du stand Ford n’est pas difficile à localiser : un nuage de smartphones levés en permanence au-dessus de la Mustang GTD. Et pour cause : ce n’est pas tous les jours qu’on expose une Mustang homologuée route, dérivée directement de la GT3 de compétition.
Sous sa carrosserie en fibre de carbone, un bloc V8 5,2 litres suralimenté annonce plus de 800 chevaux. Le tout combiné à une boîte DCT à 8 rapports, placée à l’arrière pour un équilibre des masses quasi idéal (48/52). Côté châssis, une suspension semi-active adaptative digne d’une voiture de course, avec géométrie variable selon la charge et la vitesse.
Poids estimé : autour de 1 600 kg. Performances promises : des chronos sur circuit "proches d'une GT3". Tarif : astronomique, bien sûr. Mais la vraie rareté, c’est que ce monstre thermique existe encore, en 2025, dans un salon où la plupart préfèrent faire du bruit avec des notifications plutôt qu’avec des échappements.
À quelques mètres de la Mustang, le Ford Expedition 2025 assume, lui aussi, son ADN. Mise à jour esthétique : nouvelle calandre, feux avant redessinés, garde au sol rehaussée sur les versions Timberline. À l’intérieur, une cure de technologie : écran central vertical de 15,5 pouces, tableau de bord numérique de 12,3 pouces, compatibilité avec le système mains-libres BlueCruise pour autoroutes spécifiques.
Sous le capot, pas d’électrification généralisée : toujours le V6 3.5 litres EcoBoost, optimisé pour plus de couple et une gestion thermique revue pour moins boire sans se mettre au régime sec.
Un mastodonte conçu pour ceux qui estiment encore qu’une famille de quatre personnes a besoin de quatre rangées de sièges et d’un coffre de 2 000 litres pour survivre à un week-end.
Le nouveau Ford Explorer 2025 se refait une beauté discrète mais stratégique. Nouveau bouclier avant, feux affinés, et surtout une offensive numérique : écran tactile de 13,2 pouces, nouveau système Sync4, et tableau de bord repensé.
Sous le capot, le V6 3.0 litres EcoBoost survit sur les versions ST, avec une cavalerie revue à la hausse (400 chevaux environ), pendant que les versions hybrides promettent une autonomie améliorée grâce à une batterie optimisée.
Objectif : rester compétitif face aux assauts asiatiques et européens, tout en continuant à plaire aux forces de police locales, toujours friandes d’Explorers pour leurs patrouilles... et leurs sorties rapides.
Impossible de parler du stand Ford sans évoquer l’animation Bronco Off-Roadeo.
Dans un Javits Center transformé en terrain d’aventure miniature, Ford a offert aux visiteurs l’opportunité de grimper des pentes à 45°, de franchir des bosses géantes et de tester le différentiel avant du Bronco sur des bancs d’essai inclinés.
Pas de simulateur ici : de vrais moteurs, de vraies suspensions et de vrais cris d’admiration, souvent accompagnés d’un léger glissement incontrôlé du café matinal.
Une démonstration pratique, sans effets spéciaux, du fait que le Bronco n'est pas un SUV Instagrammable, mais bel et bien une machine faite pour salir sa carrosserie.
Enfin, Ford n’a pas oublié l’émotion nostalgique en installant une exposition dédiée aux 60 ans de la Mustang.
Des modèles originaux, restaurés, Shelby Cobra millésimées, GT500 de l’époque où "filtrer ses émissions" signifiait juste changer son pot d’échappement une fois tous les 10 ans.
De quoi rappeler que l'ADN Ford n’a pas été synthétisé en laboratoire marketing : il transpire le bitume, la gomme brûlée et l’acier embouti à Detroit.
Alors que l’industrie automobile s'efforce de se rendre invisible, silencieuse et consensuelle, Ford préfère encore faire vibrer le bitume et les cages thoraciques.
Pas de virage idéologique brutal, pas de vœu pieu électrifié à 100 % sur PowerPoint : juste une gamme plus musclée, un peu plus connectée, mais surtout fidèle à l'idée qu'une voiture est faite pour être conduite, pas pour faire de la figuration passive dans une station de recharge.
2021 86930 km Manuelle Diesel
2023 26194 km Manuelle Diesel