Opel Corsa Colour Edition : l’électrique à 119 € par mois

Le prix qui pique (dans le bon sens)

119 €. C’est moins qu’un abonnement annuel à une salle de sport que vous n’utiliserez jamais. Moins que la facture téléphonique de certains ados. Et surtout, moins que ce que vous paierez en carburant avec une petite citadine thermique sur 1 500 km. Opel fait donc une promesse claire : l’électrique peut être abordable (au moins sur le papier, car il faudra quand même vérifier les petites lignes du contrat de leasing).

À cette offre s’ajoutent deux autres déclinaisons électriques :

• La Corsa Electric Edition 136 ch dès 129 € par mois.

• La Corsa Electric GS 136 ch dès 139 € par mois.

De quoi élargir le choix, tout en restant dans une fourchette de loyers qui rivalise plus avec un abonnement Netflix qu’avec une voiture « premium ».

Le design, ou l’art de se distinguer dans la circulation

La Corsa Colour Edition mise sur le style. Trois teintes exclusives : Vert Eukalyptus, Rouge Kiss et Bleu Kobalt. Ajoutez à cela un toit Noir Karbon contrasté, des jantes alliage 16 pouces et un pare-chocs arrière redessiné qui fait mine de jouer les sportifs. Résultat : la citadine se permet un petit clin d’œil espiègle au milieu du flot de voitures grises qui encombrent nos périphériques.

À l’intérieur, la recette est plus sage mais tout aussi efficace : une finition soignée, du confort correct et un ensemble technologique qui fait le job. Opel promet une expérience de conduite « agréable et intuitive »… comprendre que l’écran ne bugue pas toutes les trois minutes et que les boutons sont là où on s’attend à les trouver.

Sous le capot, la Corsa Electric aligne 136 chevaux et une autonomie conçue pour la vie de tous les jours. Opel ne promet pas de faire Paris-Marseille sans arrêt, mais bien de couvrir les trajets urbains et périurbains sans drame, et sans craindre la borne récalcitrante du coin de supermarché.

Silence de fonctionnement, accélérations instantanées et absence de passages à la pompe : c’est ce que l’on achète vraiment avec ce type de voiture. Pas besoin de chercher plus loin, Opel assume une approche pragmatique : rendre l’électrique accessible à ceux qui n’ont pas encore sauté le pas.

Quand Opel fait de l’État son copilote

Cette offre de 119 € par mois n’est pas tombée du ciel. Elle s’inscrit dans le cadre du dispositif gouvernemental de leasing social destiné à rendre l’électrique accessible au plus grand nombre. Opel s’engouffre donc dans la brèche avec un modèle phare : la Corsa, citadine iconique et best-seller de la marque.

En clair, Opel a trouvé la meilleure publicité : « si l’État vous aide, on ne va pas vous compliquer la tâche ». Le premier loyer est de 0 €, sans apport, histoire de faire disparaître la barrière psychologique la plus classique : « je n’ai pas 3 000 € à mettre sur la table ». Ici, pas besoin.

Opel n’en est pas à son coup d’essai. Dans la même logique, le nouvel Opel Frontera est affiché dès 119 € par mois, et le nouvel Opel Mokka dès 149 €. On sent poindre une stratégie Stellantis qui vise à occuper tous les créneaux de la mobilité électrique subventionnée.

La Corsa, elle, garde une valeur symbolique forte : c’est l’une des citadines les plus connues du marché, présente depuis 1982 dans le paysage européen. Lui coller une offre électrique à prix plancher, c’est comme mettre un panneau lumineux sur le périphérique : impossible de ne pas la voir.

Opel, l’image et la réalité

Dans son communiqué, Opel parle d’« accessibilité », de « mobilité durable », de « responsabilité ». Des mots bien choisis, mais qui cachent une équation simple : l’électrique, sans aides financières, reste cher. Avec le soutien de l’État, il devient soudain une évidence économique.

L’argument écologique passe en arrière-plan : oui, on réduit l’empreinte carbone, mais surtout, on réduit la facture mensuelle. Et au fond, ce n’est pas plus mal. Après tout, le consommateur français regarde d’abord son compte en banque avant la planète.

Opel insiste : cette offre vise aussi bien les particuliers que les professionnels. En clair, l’artisan qui ne veut plus payer 2 € le litre à la pompe, comme la famille qui cherche une deuxième voiture pour les trajets urbains. La Corsa Electric joue donc la carte du « véhicule à tout faire », à condition de ne pas dépasser trop souvent les 250 km d’autonomie.