Volkswagen ID.3 GTX FIRE+ICE : Quand la Golf de vos souvenirs part en stage électrique

326 chevaux, sans fumée mais avec du feu

Commençons par le cœur, puisque c’est là que tout se joue dans une GTX. On parle ici de 326 chevaux (ou 240 kW si vous préférez les chiffres façon centrale nucléaire), propulsés par un moteur électrique unique, parce que deux c’est surfait paraît-il. Le couple est tout aussi viril : 545 Nm, c’est de quoi tordre une transmission… ou au moins les cervicales des passagers distraits au feu rouge. Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,7 secondes, le temps de comprendre que non, vous n’avez pas oublié le frein à main, c’est juste le couple instantané qui vous colle au dossier.

Recharge express, autonomie XXL (sur le papier)

La batterie embarque une capacité nette de 79 kWh. Un chiffre respectable, équivalent à un bon frigo américain, mais sans glaçons. L’autonomie annoncée atteint 588 km selon le protocole WLTP, qui comme chacun sait, mesure la réalité dans un monde plat, sans vent, sans passager ni embouteillage.

Côté recharge, le système accepte jusqu’à 185 kW en courant continu. Traduction : de 10 à 80 % en 26 minutes, soit juste le temps de vous faire servir un latte avec du lait d’avoine tiède. Mais attention, tout cela dépend de la température, de l’humeur de la borne, et du karma du jour. VW reste prudent et glisse quelques lignes en petits caractères, parce qu’une ID.3, c’est aussi ça : la précision allemande avec la modestie juridique d’un laboratoire pharmaceutique.

FIRE+ICE, ou la mode en version kilowatt

Mais revenons à ce qui saute aux yeux : la peinture Ultraviolet métallisée. C’est violet, c’est métallisé, et c’est un peu comme si Prince avait décidé de concevoir une voiture. Un liseré rouge traverse le toit, comme une cicatrice stylée entre les souvenirs de rave-party et l’algorithme de design de BOGNER FIRE+ICE, la maison de couture de sports d’hiver qui a visiblement troqué les combinaisons de ski fluo contre un configurateur de jantes 20 pouces.

Ces jantes justement sont en finition brillante anodisée, couleur Ultraviolet elles aussi (oui, tout est violet, vous avez compris l’idée), avec un cache-moyeu rouge logotypé GTX. C’est discret comme un panneau “attention radar” en néon, mais cela plaît. Ou pas. Là n’est pas la question.

Un habitacle qui en fait des tonnes, mais avec style

L’intérieur ? Top-Sport. Matelassé. Avec des inserts orange et bleu, pour rappeler les flammes et la glace. Si vous cherchez la subtilité, ce n’est pas ici qu’il faut entrer. Les surpiqûres bicolores sur la planche de bord et les portières vous le confirment : on n’est pas chez les minimalistes scandinaves, mais plutôt dans une station de ski premium qui aurait eu un partenariat avec MTV en 1996.

Heureusement, l’équipement suit. Caméra 360°, Side Assist, Park Assist avec fonction mémoire, conduite autonome Travel Assist, éclairage d’ambiance 30 couleurs… L’ID.3 GTX FIRE+ICE ne vous conduit peut-être pas à votre place, mais elle s’en approche dangereusement. Une voiture pour ceux qui veulent le frisson de la vitesse, sans se lever du siège baquet chauffant.

Prix psychologique et fiscalité subtile

Et le prix ? Ah, voilà le nerf de la guerre. L’ID.3 GTX FIRE+ICE s’affiche à 48 490 €… mais attention, avec la prime "coup de pouce" de 4 200 € déjà déduite. En réalité, c’est une GTX Performance classique à laquelle on ajoute un pack FIRE+ICE. Une manière de contourner la barrière psychologique des 47 000 € et de continuer à bénéficier de l’aide à l’achat. Malin comme un renard en Costar Ultraviolet.

Une Golf Fire and Ice qui aurait lu Elon Musk

Volkswagen réussit ici un exercice étrange : raviver la flamme (et la glace) d’un passé thermique avec un engin qui ne fait plus de bruit ni d’odeur. C’est un hommage certes, mais avec la retenue d’un ingénieur en charge de la climatisation. L’ID.3 GTX FIRE+ICE ne cherche pas à être aimée par tout le monde. Elle se veut une proposition à part, à mi-chemin entre le revival néo-retro, la mode de niche et l’accélération sans friction.