Volvo XC90 Black Edition : quand le chic scandinave passe en mode anthracite

Quand le noir s’invite, même quand il n’est pas noir

La « Black Edition », contrairement à ce que son nom laisse entendre, ne se limite pas à une peinture Onyx. Volvo a compris que certains clients veulent le beurre, l’argent du beurre et la sellerie assortie : il est donc possible de cocher les cases Blanc Cristal, Bleu Denim ou Gris Brume. Trois teintes supplémentaires, histoire de donner l’illusion qu’il y a du choix, même si tout finit par revenir à une calandre noir laqué, un logo noir laqué et des jantes… noires laquées.

Au passage, le badge arrière est également plongé dans l’encre, ce qui donne à l’ensemble une allure qui oscille entre sobriété nordique et dress code d’un club privé londonien où l’on ne rentre qu’avec un compte bancaire à six chiffres.

À l’intérieur : un monde anthracite

Si vous aviez peur que l’extérieur sombre se limite à la carrosserie, rassurez-vous : l’intérieur a, lui aussi, avalé une bonne dose de nuit polaire. Sellerie anthracite en cuir Nappa, avec ou sans ventilation, ciel de toit anthracite, inserts en aluminium maillé… autant dire que même en plein mois de juillet, on se croirait à la tombée du jour sur les rives du lac Vänern.

Certains y verront une ambiance feutrée, d’autres un rappel permanent que l’on roule dans une Black Edition, pas dans un XC90 « du commun ». C’est d’ailleurs tout l’intérêt : transformer un SUV déjà statutaire en une pièce d’orfèvrerie automobile que l’on reconnaît immédiatement au premier regard.

Une famille qui s’agrandit

Le XC90 ne fait donc plus cavalier seul. Avec cette nouvelle arrivée, Volvo compte désormais cinq modèles Black Edition dans sa gamme. Et l’EX30, petit dernier tout électrique, est déjà pressenti pour enfiler lui aussi le costume noir. À ce rythme, on ne sera pas surpris si un jour, même les vélos électriques Volvo (s’ils voient le jour) sortent avec guidon et cloche peints en noir laqué.

Une stratégie électrifiée… mais progressive

Derrière l’esthétique, il y a bien sûr le discours corporate : les hybrides rechargeables, nous dit Volvo, sont le « pont » vers un avenir tout électrique. Un pont qui ressemble d’ailleurs à un viaduc, vu la lenteur avec laquelle certains automobilistes acceptent de lâcher le moteur thermique. Le XC90, avec sa batterie rechargeable et son moteur thermique à la suédoise (sobre mais présent), reste donc une sorte de compromis pour ceux qui veulent goûter au futur tout en gardant un pied dans le passé.

Techniquement, il incarne le fer de lance de cette stratégie : pas encore zéro émission, mais suffisamment électrifié pour séduire les consciences écologiques sans effrayer ceux qui font encore 800 km d’une traite sur l’A6 sans lever le pied.

Sécurité, toujours et encore

Volvo n’oublie pas sa réputation : le XC90, qu’il soit Black Edition ou pas, demeure une forteresse roulante. Cage de sécurité avancée, technologies de surveillance active, arsenal électronique capable de vous prévenir de tout, sauf de l’oubli du pain au retour du travail. Sur ce terrain, la marque continue de dérouler le même argumentaire : rouler dans un XC90, c’est comme s’offrir un garde du corps discret, mais équipé d’un radar embarqué et d’un carnet de santé électronique.