La bonne version de la Mustang Mach-E ?
La
gamme Ford Mustang Mach-E est assez riche.
On peut opter tout d’abord pour
la tonitruante Ford Mustang Mach-E GT aux performances et au comportement impétueux. Plus raisonnablement, on peut s’offrir une
Ford Mustang Mach-E AWD à transmission intégrale, qu’elle soit pourvue d’une batterie « standard » à 76 kWh ou à 99 kWh. Ou on peut se « contenter » d’une
Mustang Mach-E RWD qui se satisfait d’un moteur sur le train arrière. Eh bien, c’est cette dernière que nous allons prendre en main avec la version
Extended Range, soit la grosse batterie.
Avec son nom à rallonge, la
Ford Mustang Mach-E Extended Range RWD offre donc une propulsion développant la puissance de 294 pur-sang pour 430 Nm de couple. Une cavalerie qui permet de catapulter cette Mustang de 0 à 100 km/h en 6,2 secondes sans une explosion de décibels lorsque vous appuyez sur l’accélérateur. Cerise sur le capot, cette
Mustang Mach-E offre la plus grande autonomie qui s’établit théoriquement à 610 km.
Les capacités de charge sont conformes à ce que l’on peut attendre de ce type de voiture, avec 11 kW en courant alternatif et 150 kW en courant continu. Sur borne rapide, on peut donc faire le plein de 20 à 80 % en 25 minutes. Dans les faits, il m’aura fallu 43 minutes sur une borne Ionity qui semblait bien avoir du mal à fournir plus de 90 kW. Comme de coutume, le problème est encore et toujours la qualité et la quantité de l’infrastructure de recharge, et non pas les nouvelles voitures électriques… Car concrètement, cette
Mustang Mach-E est une réussite.

Pas une Mustang ! Mais une nouvelle Mustang !
Cette nouvelle formule de
Ford Mustang Mach-E ne produit, certes, aucun baroufle lorsque vous la mettez en route, mais l’intérêt qu’elle suscite est réel.
Les badauds avaient bien du mal à ne pas détourner leur regard lors de mon passage. Il faut dire que le dessin de cette machine est franchement réussi.
C’est pour moi le
plus beau SUV du marché.
Les designers ont parfaitement concilié l’esprit sportif «
Mustang » avec le format massif du SUV, sans oublier les exigences aérodynamiques d’une voiture électrique. Le plus bluffant, c’est que malgré ce style hautement plaisant, l’habitacle n’est pas chiche. L’espace à bord y est largement suffisant pour une petite famille. Par contre, la
soute à bagages de 402 litres est juste passable. Heureusement, le «
frunk », c’est-à-dire le coffre avant, augmente de 100 litres l’espace de rangement, et il est en plus lavable au jet d’eau, puisqu’il est équipé d’une ouverture à bouchon comme celui de la
Ford Puma.
De plus, le cockpit est vraiment réussi. Le mobilier est conçu avec beaucoup de sérieux de par la qualité de ses matériaux et les ajustements de ceux-ci. On est très loin du
travail bâclé d’une Tesla Model Y, par exemple. L’écran central tactile de 15,5 pouces est tout simplement superbe. Il permet de piloter un système multimédia moderne, offrant une multitude de paramètres. Il est dommage que l’écran ne soit pas légèrement incliné et orienté vers le conducteur. Ou encore mieux, qu’il se divise en deux parties pour afficher, par exemple, Waze en partie haute et les consommations en partie basse.
Car c’est important de scruter ces consommations.
Elles peuvent varier de plus de 30 % selon que l’on conduit de façon économe ou pas. Avec le pied léger, et dans de bonnes conditions météorologiques, ma consommation d’essai sur un mélange d’autoroutes et de routes nationales s’est établie à environ
19,5 kWh/100 km. Ce qui porte l’autonomie réelle à environ 510 km. En ville, on peut même compter sur… 638 km. Cette
Mustang Mach-E apprécie clairement les bouchons de la capitale. Nous, un peu moins, car les suspensions sont légèrement trop raides sur les pavés. En dehors de ces conditions, elles offrent un confort raisonnable.
Là où je l’ai plus appréciée, c’est évidemment sur les routes de campagnes. Sa puissance nous plaque au siège en une fraction de seconde. Les dépassements sont réalisés plus vite que le temps de le dire et les sensations aux volants sont réjouissantes, avec une direction parfaitement calibrée et un popotin qui gigote gentiment en mode «
untamed ».
