Pendant des années, chaque nouveau modèle Audi arrivait avec une calandre plus grande que celle du voisin. Une sorte de concours de celui qui affichait le plus de grille possible à l’avant, au point qu’on se demandait si la voiture ne finirait pas par ressembler à un radiateur de salle de bain sur roues. À Milan, la marque annonce officiellement que cette ère est terminée. Place désormais à un faciès néo-rétro, inspiré des années 20 et 30, où les proportions comptaient plus que le bling-bling. Des surfaces pleines, des lignes sobres et un jeu de lumière qui donne l’impression que l’auto sourit à nouveau, plutôt que de montrer les crocs.
Pour marquer le coup, Audi a sorti le Concept C, une sorte de manifeste roulable qui donne les clés du design maison des prochaines années. Pas question d’un prototype futuriste fait pour briller trois minutes sous les spots d’un salon avant de disparaître au musée. Le Concept C incarne la direction stylistique à venir : des proportions nettes, des volumes posés, une simplicité étudiée. On parle ici d’un visage qui n’a pas besoin de hurler pour être remarqué. Et cela, dans un monde automobile qui adore en rajouter, c’est presque une révolution silencieuse.
Qu’Audi choisisse Milan pour ce « nouveau départ » n’est pas anodin. La ville est connue pour ses podiums de mode, ses créateurs à lunettes rondes et ses étudiants en design qui griffonnent sur des carnets Moleskine. Présenter un langage de design automobile au cœur de cette capitale créative, c’est comme annoncer une nouvelle cuisine moléculaire au SIAL de Paris : on parle à ceux qui façonnent les tendances. Audi se place donc clairement dans le camp de ceux qui considèrent la voiture non pas comme une simple machine à rouler, mais comme un objet culturel, une pièce de design industriel.
Regardez bien la face avant du Concept C. On y retrouve des références qui ne trompent pas : l’inspiration des années 20 et 30, époque où l’automobile commençait à affirmer un style au-delà de la mécanique. Ces silhouettes longilignes, ces calandres verticales discrètes, ces proportions nettes… Audi ne copie pas le passé, elle le convoque comme un fantôme bienveillant. Le genre de clin d’œil qui fera sourire ceux qui pensaient que le design automobile se limitait à coller des LED un peu partout.
Le choix de réduire la calandre n’est pas uniquement esthétique. Dans un monde où l’électrique impose ses règles, il n’y a plus vraiment besoin d’énormes entrées d’air pour refroidir des moteurs. Les designers en profitent pour redonner de la matière au métal, pour remettre en valeur les surfaces pleines et travailler sur l’équilibre des volumes. Autrement dit : fini la mode du masque chirurgical à l’avant des voitures, bienvenue à une nouvelle ère où l’auto respire par son style et non par des trous béants.
Au-delà du look, Audi cherche à poser les bases d’un langage qui accompagnera sa transition vers l’électrique. Car une marque ne peut pas vendre seulement des batteries et des moteurs silencieux : il lui faut un visage reconnaissable. Le Concept C ne fait pas que dessiner un futur : il définit un alphabet visuel. Une signature claire qui dit « voilà une Audi », même sans logo. Et ça, dans une industrie où toutes les électriques tendent à se ressembler comme des smartphones noirs, c’est presque vital.
Il faut le reconnaître : les grandes calandres avaient fini par tourner à la caricature. Certains propriétaires d’Audi de dernière génération hésitaient sans doute entre la plaque minéralogique et une brochette de merguez à poser à l’avant. En abandonnant cette inflation stylistique, la marque d’Ingolstadt retrouve une certaine retenue, presque une humilité de façade. Pas de fioritures, pas d’exagération : juste une forme de respect envers l’œil humain et un rappel que le design automobile peut être autre chose qu’un concours de grimaces.
Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement un coup de crayon. C’est une volonté de repositionner Audi comme marque de design industriel, avec une identité claire et cohérente pour ses modèles électriques. Milan a servi de podium pour annoncer ce virage, le Concept C en est la preuve roulante. Le reste suivra bientôt en série.
En clair, Audi nous dit : « Nous avons rangé les grilles XXL, nous avons ressorti l’élégance du passé, et nous allons construire notre futur électrique avec ça. »
Un peu comme un mannequin qui abandonne les paillettes pour revenir à une chemise blanche impeccable : discret, mais reconnaissable immédiatement.
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