Dans une galaxie lointaine (à quelques kilomètres d’Ajaccio pour être précis), l’équipe de La Revue Automobile s’apprête à tester un vaisseau d’un autre genre, un roadster venu des confins de l’innovation automobile électrique Sino-britannique. Cet engin mystérieux n’est autre que le MG Cyberster, un roadster 100 % électrique, à transmission intégrale et propulsé par une double motorisation qui dégage 510 chevaux. Le road trip promet de s’aventurer dans des terres sauvages et des virages serrés, défiant les lois de la physique et, peut-être, celles de la Force elle-même. Équipés de GPS, d’un regard acéré pour les détails techniques, nous sommes prêts pour une mission spéciale : dévoiler le premier vrai roadster électrique au grand jour, sans superlatifs, juste les faits, bien que parfois exagérément réels.
Premier contact : débarquement à Ajaccio
L’aventure commence à Ajaccio, avec ses plages de sable et ses montagnes en arrière-plan qui dessinent des paysages dignes de Tatooine sous l’angle d’un blockbuster de science-fiction. Ici, notre
Cyberster se pose doucement, aussi silencieuse que l’ombre d’un X-Wing approchant son objectif. Premier regard autour du véhicule : sa ligne acérée, ses portières en élytre dignes d’un Faucon Millenium, attirent les regards sceptiques mais intéressés des passants. Avec un poids avoisinant les 2 tonnes, on se demande comment ce roadster pourrait concilier l’agilité d’un engin de course avec l’élégance qu’on attend de la mythique lignée des
MG.
Le design, sans trop de fioritures, réinvente tout de même les classiques des modèles sportifs britanniques. En rouge dynamique avec un intérieur rouge et noir, la Cyberster affiche un style direct. Pourtant, le plus grand atout est ailleurs. Ce
roadster est un croiseur électrique, conçu non pas pour défiler dans le quartier, mais pour être poussé à la limite sur des terrains aussi complexes que les routes corses.
Départ en hyperespace : le test d’accélération
Nous entamons notre périple en direction de la montagne. La
Cyberster, en mode tout-terrain (ou, pour les puristes de Star Wars, mode « contrebandier »), affiche une puissance de 510 chevaux, délivrant un couple de 725 Nm. Un appui sur l’accélérateur suffit pour la propulser de 0 à 100 km/h en un éclair de 3,2 secondes. Oui, la réalité ici dépasse l’entendement, même pour ceux qui croient avoir tout vu dans le monde de l’automobile. Pas de rugissement, juste un glissement feutré qui vous catapulte dans les virages serrés de l’Alta Rocca comme si la gravité n’était plus qu’un détail.
En silence, la Cyberster avale les routes de montagne. C’est comme entrer dans une hyperespace mécanique : les pins se transforment en un flou vert, les autres véhicules deviennent de lointains points, et la sensation d’accélération vous colle au siège. Mais là où elle surprend, c’est sa stabilité. MG a intégré une suspension rigide mais flexible qui permet à chaque virage d’être abordé avec une précision quasi clinique. La transmission intégrale, soutenue par les pneumatiques avant en 245/40 R19 et arrière en 275/35 R19, compense parfaitement le poids conséquent du véhicule.
MG Cyberster : Autonomie et consommation
Passons aux choses sérieuses, car dans ce road trip, l’
autonomie est notre alliée, et la recharge notre plus grand ennemi. Avec ses
443 km d’autonomie WLTP annoncés, cette
Cyberster semble prête pour des voyages prolongés. Mais dès que l’on passe en mode sport, sur les routes corses où l’on joue avec les freinages et les accélérations, la consommation grimpe, flirtant avec les
25 kWh/100 km.
La batterie de 77 kWh fait son travail, mais elle nécessite un œil vigilant pour ne pas tomber dans le piège de la décharge rapide en pleine montagne. Sur les segments plus sinueux, la régénération d’énergie dans les descentes devient notre alliée – un Jedi discret qui nous sauve lorsque la jauge d’autonomie faiblit.
Pour un voyage de cette ampleur, il faut rester stratégique. Sur les longs segments, nous adoptons une conduite fluide pour maintenir la consommation sous les 20 kWh/100 km, tandis que sur les côtes, le système de récupération d’énergie nous permet de recharger quelques précieux kilomètres d’autonomie, évitant ainsi un détour vers les rares bornes de recharge locales.
MG Cyberster : une immersion totale dans le cockpit
Entrer dans l’habitacle de la
Cyberster, c’est un peu comme embarquer à bord d’un Falcon. Il faut appuyer sur un bouton pour déverrouiller les portes électrique à ouverture en élytre. Dans l’habitacle, tout semble être pensé pour remplir les mirettes du pilote de chasse qui sommeil en vous. Le tableau de bord dispose de trois écrans de 7 pouces, connectés à un écran principal de 10,25 pouces, et l’interface est compatible Apple CarPlay et Android Auto. Le système audio BOSE à 8 haut-parleurs transforme cette Objet Non Volant et Identifié en une séquence musicale digne d’un space opera.
Les aides à la conduite font évidement partie de l’expérience avec : régulateur de
vitesse adaptatif (ACC), assistant de
conduite intelligent (ICA), et aide au maintien dans la voie pour les longues lignes droites. Même en mode « pilotage manuel », la technologie est là pour rappeler que ce véhicule est prêt à assurer notre sécurité. Le Launch Control donne un boost supplémentaire aux départs, et la caméra 360° offre une vue détaillée pour manœuvrer même dans les endroits les plus restreints.
MG Cyberster : et l’ivresse des sensations
Prenez un vaisseau spatial, posez-le sur quatre roues et activez l’hyperdrive : voilà ce que l’on ressent au volant du
MG Cyberster. Ses
510 chevaux ne font pas qu’accélérer, ils décoiffent, écrasent et, pour les moins aguerris, peuvent provoquer une véritable migraine. Les 725 Nm de couple sont délivrés avec une brutalité presque chirurgicale. Chaque pression sur l’accélérateur n’est pas seulement fulgurante, elle vous téléporte littéralement dans une autre dimension. À tel point que mon compagnon de route, après quelques enchaînements de virages corses en mode "attaque", a dû capituler. Couleur verdâtre, sueur froide, et une déclaration sans appel : "Arrête-toi ou je rends mon déjeuner".
Pourtant, dans ces mêmes virages, le poids du
Cyberster – plus de 2 tonnes tout habillé – sait se faire discret. Le secret ? Son centre de gravité ultra bas, grâce à la batterie nichée sous le plancher. Résultat : une tenue de route d’une étonnante neutralité. Les virages serrés s’enchaînent avec une précision déconcertante, comme si le Cyberster était collé au bitume par une force invisible. Les pneus larges (
245 à l’avant,
275 à l’arrière) et la transmission intégrale travaillent de concert pour maintenir une adhérence impeccable, même lorsque l’on pousse l’engin à ses limites.
Le freinage, signé Brembo, mérite également des éloges. Affronter plus de 2 tonnes lancées à pleine vitesse est un défi, mais les étriers mordent le disque avec assurance et constance, même après de longues descentes sinueuses où d’autres systèmes montreraient des signes de fatigue. Ici, rien de tel : c’est net, puissant, et rassurant.
En ville, le
Cyberster dévoile un tout autre visage. Grâce à ses suspensions bien calibrées, elle absorbe sans broncher les chaos du macadam, offrant un confort inattendu pour un roadster de cette trempe. Toutefois, gare aux surprises : son rayon de braquage médiocre peut vite transformer une simple manœuvre dans un parking souterrain en test de patience. Les espaces étroits sont son talon d’Achille, et les virages serrés dans les rampes risquent de faire monter votre rythme cardiaque plus rapidement que ses accélérations.
Mais là où le
MG Cyberster est véritablement dans son élément, c’est sur les longues langues de bitume lisse. Ici, elle s’exprime pleinement. Les accélérations deviennent plus progressives, le confort s’installe, et la direction offre juste ce qu’il faut de feedback pour ressentir la route sans fatigue. C’est dans cet environnement qu’elle dévoile toute son essence, offrant un véritable régal pour les sens. Une expérience qui, sans surprise, risque de rester gravée dans vos souvenirs.