Mercedes-Benz Next Level Production : les usines s’échauffent pour l’assaut des quarante

Dans l’industrie automobile, on a parfois l’impression d’assister à un tournoi d’échecs où les constructeurs déplacent leurs usines comme des pions. Mercedes-Benz, lui, vient de sortir la dame : une offensive produit d’une ampleur rarement vue, avec plus de 40 véhicules promis en trois ans, trois continents en ligne de mire, et des usines qui se transforment en véritables laboratoires numériques. Bienvenue dans l’ère du Next Level Production.
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Quarante lancements, rien que ça

Quarante modèles en trois ans, cela fait plus d’une douzaine de nouveautés annuelles, soit un rythme à donner le tournis à un réseau de concessionnaires déjà gavé de lancements, de restylages et de séries spéciales. Mais Mercedes-Benz ne parle pas de tempête improvisée. Ici, tout est planifié : la valse commencera à Brême et à Kecskemét avec deux figures majeures, le GLC et la future Classe C électrifiée.

Le GLC, premier modèle « Core » basé sur l’architecture MB.EA, démarrera sa carrière au premier trimestre 2026. La Classe C avec technologie EQ suivra au deuxième trimestre. Et, parce que la stratégie mondiale ne se joue pas qu’en Europe, la version longue du GLC, destinée au marché chinois, aura droit à son propre départ de production à Pékin.

Une usine, trois carburants

Le discours officiel se veut rassurant : thermique, hybride ou électrique, tous cohabiteront désormais sur une seule et même ligne de production. Un peu comme si vous demandiez à une cuisine de restaurant de préparer en même temps un bœuf bourguignon, un tofu grillé et un carpaccio de thon sans retarder le service.

Comment ? Grâce aux simulateurs numériques, à l’IA et à la plateforme MO360 qui orchestre tout cela comme un chef de salle. Plus besoin d’arrêter la chaîne pour reconfigurer les postes : l’adaptation se fait en continu. La promesse ? Plus de flexibilité, moins de coûts, et une montée en puissance sans grincements de chaîne.

Investissements et rabot sur les coûts

Mercedes-Benz a déjà investi plus de deux milliards d’euros dans ses sites européens. C’est beaucoup d’argent, mais la marque annonce dans la foulée une baisse des coûts de production de 10 % entre 2024 et 2027. Traduction : faire plus avec moins, tout en délocalisant une partie des volumes vers des pays « à faible coût », qui devraient passer de 15 à 30 % de la production mondiale d’ici deux ans.

Les usines allemandes gardent toutefois leur statut de vitrines technologiques. Brême produira le GLC électrique, Sindelfingen accueillera les futures Mercedes-AMG électriques, et Rastatt a déjà lancé le CLA électrique sur architecture MMA. La patrie de Goethe garde donc la main sur les segments « Core » et « Top-End ».

Robots humanoïdes et nuages informatiques

Parmi les curiosités annoncées, l’arrivée de robots humanoïdes dans l’intralogistique, grâce à un partenariat avec Apptronik. On ne parle pas encore de bras articulés qui prennent leur pause café, mais de machines censées faciliter les flux internes. Ajoutez à cela des serveurs cloud, de l’IA à tous les étages, et vous obtenez une usine qui ressemble plus à un data center avec des carrosseries qui passent au milieu qu’à une chaîne des années 90.

Une neutralité carbone déjà inscrite au programme

Depuis 2022, les usines de Mercedes-Benz se déclarent neutres en carbone. Pas par miracle, mais grâce aux certificats verts et à l’achat d’électricité renouvelable. La suite se veut plus concrète : d’ici 2030, 70 % des besoins énergétiques seront couverts par du solaire, de l’éolien et des parcs maison, comme celui en construction à Papenburg ou en mer Baltique. L’objectif final, fixé à 2039, reste ambitieux : 100 % d’énergies renouvelables dans toutes les usines du groupe.

Le futur selon Mercedes-Benz

On pourra ironiser sur les mots employés par la marque — flexibilité, résilience, efficacité — qui sonnent parfois comme une brochure RH. Reste qu’avec plus de 40 modèles annoncés, un réseau de production numérisé et une feuille de route énergétique claire, Mercedes-Benz s’offre une organisation capable de réagir au quart de tour aux aléas géopolitiques ou aux caprices du marché.

La promesse est simple : produire en même temps une berline de luxe, un SUV compact hybride et un coupé électrique sans que la chaîne ne tousse. Si l’orchestre joue la partition sans fausse note, alors cette « Next Level Production » pourrait bien marquer un tournant dans la manière de fabriquer une Mercedes. Pour le client final, cela se traduira peut-être par un choix pléthorique en concession… ou par une migraine face à un catalogue plus épais qu’un roman russe.

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