Nouveau Mercedes GLC électrique : quand l’écran prend toute la place

Le cinéma de bord

Car oui, l’automobile, c’est désormais du spectacle. La dalle n’est pas seulement large, elle est rétroéclairée par plus de 1 000 LED individuelles. De quoi transformer chaque trajet en séance privée, avec l’assurance que même le passager de droite n’aura plus besoin de lorgner sur votre GPS. Mieux : l’écran se permet des gradations de zones, histoire d’afficher deux mondes en parallèle. À gauche, la navigation qui hurle que vous avez raté la sortie ; à droite, Spotify qui vous rappelle que ce n’est pas grave, Johnny Cash a raté pire.

Mercedes a même déposé un brevet sur cette technologie. Pas sûr que ce soit pour protéger le conducteur des assauts de jalousie des voisins de feu rouge, mais plutôt pour verrouiller un peu plus son image de champion du numérique embarqué.

Entre le canapé et la console

Le reste de l’habitacle joue la continuité. Une large pièce décorative unit visuellement la console centrale et le tableau de bord, comme un meuble de salon qu’on aurait poussé dans la voiture. Au passage, deux plateaux de recharge rapide pour smartphones viennent s’intégrer, histoire de nourrir les batteries de vos poches pendant que celle du GLC fait son travail sous le plancher.

Les designers se sont amusés à faire danser la lumière : les buses d’aération changent de couleur quand vous touchez la climatisation. Un gadget ? Bien sûr. Mais avouez qu’il y a un petit plaisir coupable à voir votre tableau de bord réagir à vos caprices thermiques comme un sapin de Noël en plein mois de juin.

L’ambiance selon votre humeur

Mercedes promet des styles d’ambiance « atmosphériques » à haute résolution. Traduction : vous pouvez transformer l’intérieur de votre GLC en cabine de spa nordique, en loft minimaliste ou en boîte de nuit berlinoise sans bouger du siège. Les palettes de couleurs varient du froid au chaleureux, du calme au saturé, avec une coordination automatique entre l’éclairage, le combiné d’instruments et les décors digitaux. On parle ici d’une mise en scène émotionnelle au service du conducteur… et de son ego.

Les panneaux de porte, eux, se contentent de jouer les gardiens métalliques avec grilles de haut-parleurs et garnitures épurées. Les sièges, gainés de cuir, prolongent le discours : sobre, graphique, presque clinique. L’ensemble donne la sensation que l’on peut passer du mode « conduite sérieuse » au mode « karaoké » en un glissement de doigt sur la dalle géante.

Quand la voiture devient OS

Au cœur du dispositif, un mot-clé : MB.OS. Ce n’est plus une voiture, c’est un système d’exploitation avec quatre roues. Les ingénieurs allemands veulent fusionner le monde physique et le monde numérique, pour que l’on ne sache plus trop si on conduit un SUV ou si on navigue dans un smartphone XXL. Le slogan « Welcome home » prend alors une tournure particulière : la maison, ce n’est plus votre pavillon avec jardin, mais cet habitacle bardé de LED et de pixels.