Essai Mitsubishi ASX 1.3 DI-T MHEV 140 : Captur sous saké ou vrai choix malin ?

Il y a des questions qui méritent d’être posées, surtout en bord de Seine, un café tiède à la main, avant de récupérer les clés d’un SUV compact qui ressemble furieusement à un autre. Le Mitsubishi ASX, restylé pour 2026, est-il un simple Renault Captur grimé d’un logo japonais, ou bien autre chose ? Et puisque la mode n’est plus à l’essence pure, mais pas encore totalement à la prise de courant, ce micro-hybride 1.3 DI-T 140 ch a-t-il un sens ? Enfin, pourquoi opter pour Mitsubishi quand Renault vend la même chose au coin de la rue ?

La forêt de Fontainebleau, ses routes sinueuses et ses pavés d’histoire, sera le théâtre de ce questionnement existentiel. Les arbres centenaires verront passer un ASX bleu métallisé, et, promis, personne ne leur demandera leur avis.
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Captur dans le rétro, ASX dans le viseur

Autant être clair : oui, c’est bien un Captur sous la carrosserie. Même empattement, même coffre coulissant, même planche de bord au plastique qui se veut sérieux mais qui sent le compromis. Sauf que Mitsubishi y a collé un faciès plus marqué, avec une calandre qui tente de vous faire croire que ce n’est pas un cousin de la Régie. Et ça marche. Dans un flot de Captur qui pullulent en banlieue, l’ASX sort du lot, non pas par extravagance, mais par cette impression d’être un peu plus musclé. Comme si Renault avait passé un semestre Erasmus à Tokyo et en était revenu avec des sourcils plus épais.

Dans le paysage saturé de SUV urbains, c’est déjà une première victoire : on ne passe pas pour le voisin de parking.

Micro-hybride : pas de magie, mais de la logique

Sous le capot, pas de sorcellerie. On retrouve le 1.3 turbo essence de 140 ch, aidé par une hybridation légère en 12V. Pas question de rouler en silence à 50 km/h comme dans l’hybride complet, mais l’alterno-démarreur glisse quelques Newton-mètres pour lisser les relances et calmer la consommation. Et ça, sur la route des escargots en forêt de Fontainebleau, ça compte.

Les chiffres parlent : moins de 6 l/100 km en péri-urbain si on conduit avec une main légère, entre 6 et 7 l/100 km sur autoroute, et en ville, la micro-hybridation permet de rester dans les mêmes eaux. Pas de miracle, mais une constance rassurante. On est loin des promesses de certains hybrides qui boivent comme un trou dès qu’on sort de la rocade.

Avec ses 140 ch, l’ASX ne joue pas les GTI, mais il n’a pas peur de doubler un camion sur la nationale. La souplesse du bloc colle bien au gabarit, et même en mode pilote du dimanche, il ne donne jamais l’impression d’être à bout de souffle.

Fontainebleau, ses pavés, ses virages

C’est dans les lacets surnommés la “route des escargots” que l’ASX révèle son caractère. Le châssis, partagé avec le Captur, est suffisamment rigide pour supporter un conducteur qui croit encore au Tour de France automobile. Les virages s’enchaînent sans roulis exagéré, et la direction, bien qu’assistée pour convenir à un public urbain, ne transforme pas l’expérience en partie de flipper.

Le confort, en revanche, se situe dans une zone légèrement ferme. Les pavés de la cour du château rappellent que les amortisseurs n’ont pas été conçus pour flatter les aristocrates en carrosse. Mais pour un usage quotidien, l’équilibre est correct. Ni planche en bois, ni coussin moelleux, juste ce qu’il faut pour traverser la forêt sans déclencher de débat conjugal.

L’habitacle est celui que l’on connaît déjà, avec quelques détails signés Mitsubishi. Banquette coulissante, permettant de jongler entre coffre et espace jambes, combiné d’instruments numérique personnalisable, et un système multimédia 10,4 pouces qui fait enfin ce qu’on lui demande : Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Pas besoin de rallonge USB à la mode spaghetti.

La position de conduite est naturelle, l’ergonomie claire. L’espace arrière est convenable, et le coffre, oscillant entre 348 et 480 litres selon la position de la banquette, fait le job. On ne transporte pas le mobilier d’un studio parisien, mais largement de quoi caser le chien, les sacs de sport et un cageot de pommes acheté sur la route de Barbizon.

Mitsubishi, c’est aussi une garantie

Pourquoi, alors, choisir l’ASX plutôt qu’un Captur ? Outre la face avant qui se la joue samouraï, Mitsubishi dégaine un argument qui pèse : 8 ans de garantie constructeur. Là où Renault vous laisse souvent vous débrouiller au bout de 2 ou 3 ans, la marque japonaise rassure les anxieux du turbo qui lâche ou du boîtier électronique capricieux.

C’est une manière habile de compenser la discrétion du réseau en France. On croise peu de concessions Mitsubishi dans nos villes, mais cette garantie longue agit comme un filet de sécurité.

Prix et finitions du Mitsubishi ASX 1.3 DI-T MHEV 140

Trois finitions sont proposées pour le marché français :

  • ASX Business → 29 390 €

  • ASX Intense → 31 890 €

  • ASX Instyle → 35 390 €

    La finition Intense offre déjà les jantes alliage 18", les caméras 360°, l’aide au stationnement et un multimédia complet. L’Instyle pousse plus loin avec cuir, toit ouvrant, sièges chauffants et système audio Harman Kardon.

Positionné entre le petit 1.0 MPI-T (dès 27 690 €) et l’HEV 143 ch (à partir de 36 590 €), ce MHEV reste le choix intermédiaire pour qui veut plus de puissance que le trois cylindres, mais sans le coût d’un hybride complet.

Conclusion:

Après un tour entre le château, les pavés et les routes vallonnées de Fontainebleau, la réponse s’impose : oui, l’ASX est un Captur grimé, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Il en garde les qualités : modularité, gabarit idéal pour la ville et les escapades, comportement routier sain. Il y ajoute une personnalité visuelle différente, un petit côté moins commun, et surtout, cette garantie de 8 ans qui rassure là où d’autres se contentent de promesses marketing.

Le moteur micro-hybride 140 ch, quant à lui, se pose comme le choix raisonnable. Suffisamment costaud pour toutes les situations, raisonnable à la pompe, sans prise électrique à chercher à chaque coin de rue. Ni miracle, ni gadget, juste ce qu’il faut pour avaler les kilomètres du quotidien et les échappées forestières.

Alors, pourquoi Mitsubishi ? Parce que parfois, le décalage fait du bien. Rouler dans un Captur qui n’en est pas un, c’est comme siroter un café dans la cour du château de Fontainebleau en prétendant être un prince : personne n’y croit vraiment, mais tout le monde trouve ça crédible.

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