La clé de cette endurance se cache dans une batterie au lithium-ion de 108,7 kWh nets, installée sous le plancher. Une valeur qui n’a plus rien de symbolique : on entre dans la catégorie des « gros porteurs » électriques. Grâce à elle, l’iX3 ne se contente pas de jouer au SUV urbain à la mode, il se rêve en grand voyageur.
La marque annonce une consommation comprise entre 15,1 et 17,9 kWh/100 km en cycle mixte, ce qui, sur le papier, mettrait même les petites citadines électriques en difficulté. Bien sûr, sur autoroute, les chiffres grimpent (jusqu’à 22,7 kWh/100 km), mais qui croyait encore qu’on pouvait rouler à 130 km/h sans conséquence sur l’autonomie ?
L’autre promesse, c’est la vitesse de recharge. Sur une borne rapide en courant continu, l’iX3 accepte jusqu’à 400 kW. Traduction : un passage éclair de 10 minutes peut rapporter 309 à 372 km d’autonomie supplémentaire. De quoi transformer une simple pause-café en plein milieu de l’A6 en sprint logistique.
À la maison ou sur borne AC, l’histoire est plus classique : 11 kW de série, 22 kW en option. Comptez alors entre 5 h 45 et 11 h pour une charge complète. L’idéal, donc, reste la borne haute puissance, à condition d’en trouver une libre… et fonctionnelle.
Sous la carrosserie de 4,78 m de long, le iX3 cache deux moteurs électriques : un asynchrone à l’avant et un synchrone à l’arrière. Ensemble, ils développent 345 kW (469 ch) et 645 Nm de couple. Résultat : un 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Ce n’est pas la brutalité d’une supercar, mais pour un SUV de 2,3 tonnes à vide, cela suffit à faire oublier le mode « éco » dès le premier feu rouge.
La vitesse de pointe, elle, est bridée à 210 km/h. Pas de quoi décrocher le record du Nürburgring, mais largement suffisant pour l’Autobahn – jusqu’à ce que la loi allemande décide que 130 km/h, finalement, c’est très bien aussi.
BMW insiste : l’iX3 n’est pas seulement un salon roulant. Il garde quelques prétentions hors bitume, avec 18,6° d’angle d’attaque, 20,2° de sortie, et 176 mm de garde au sol. Pas de quoi rivaliser avec un Defender, mais suffisant pour grimper sur un trottoir ou s’aventurer sur un chemin de forêt jusqu’au chalet familial. Plus surprenant : il accepte de tracter jusqu’à 2 tonnes. Voilà qui intéressera plus les propriétaires de bateaux que les amateurs de boue.
À bord, BMW promet un volume de coffre oscillant entre 520 et 1 750 litres, sans oublier un espace de rangement supplémentaire de 58 litres sous le capot. Pratique pour loger câbles et accessoires, ou la collection de jouets d’un enfant en bas âge.
Côté confort, la dotation reste fidèle à ce qu’on attend d’un SUV premium : suspensions avant à double bras, arrière multibras, direction assistée électrique précise, et une panoplie de systèmes électroniques qui veillent en silence – ABS, DSC, contrôle de stabilité, assistant de démarrage en côte, régulateur de vitesse adaptatif, etc.
L’iX3 ne se contente pas de charger, il peut aussi décharger. Grâce à la recharge bidirectionnelle, il devient une sorte de batterie roulante capable d’alimenter la maison (Vehicle-to-Home), de renvoyer de l’énergie sur le réseau (Vehicle-to-Grid) ou de brancher une machine à café en pleine nature (Vehicle-to-Load). Des chiffres ? Jusqu’à 11 kW en courant continu, ou 3,7 kW en alternatif.
Enfin, une note qui fera sourire : le bruit homologué au passage est mesuré à 65 dB(A). Autant dire que les oiseaux de campagne continuent leur concert sans même remarquer que deux tonnes de SUV passent sur la départementale.
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