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C’est pourtant l’idée qui circule dans les couloirs feutrés de Bruxelles. La Commission européenne a dégainé en avril 2025 une proposition aux allures d’examen surprise : revoir la directive 2014/45/UE, ce vieux manuel poussiéreux du contrôle technique, pour l’adapter à une époque où les voitures se branchent, se connectent et, bientôt, se conduisent toutes seules. Derrière les mots bien rangés, une idée simple : plus de rigueur, plus souvent. Et si possible avec des chiffres qui donnent mal à la tête des automobilistes.
Aujourd’hui en France, le calendrier est clair : premier contrôle au quatrième anniversaire du véhicule, puis tous les deux ans. Facile à retenir, aussi limpide qu’une vidange bien faite. Mais la Commission pense qu’au-delà de dix ans, les autos deviennent de vieux compagnons capricieux. Alors pourquoi ne pas imposer une visite annuelle ? Comme un check-up médical, sauf qu’au lieu d’une tension artérielle, on mesure les gaz d’échappement et la rouille de bas de caisse.
Le texte n’est pas encore voté. C’est une proposition, un brouillon soigné envoyé au Parlement et au Conseil. Et comme souvent à Bruxelles, les amendements risquent de fleurir plus vite que des radars tronçons sur une nationale. Mais la musique est lancée : durcir, surveiller, uniformiser.
Au-delà du calendrier, ce qui change, c’est la paperasse numérique. Les États membres devront relier leurs fichiers véhicules et leurs contrôles techniques au MOVE-HUB, une plateforme européenne qui centralisera tout. Une sorte de carnet de santé digital de votre auto, consultable à l’échelle continentale.
Deux ans après l’adoption du texte, les règles de format et de transmission devront être écrites. Puis un an plus tard, tout devra être opérationnel. Autrement dit, si la directive passait en 2026, le HUB tournerait dès 2029. À partir de là, impossible de cacher une contre-visite en rase campagne : votre diesel asthmatique sera fiché à Varsovie comme à Marseille.
Autre idée qui chatouille : relier le contrôle technique aux rappels constructeurs. Une mise à jour de sécurité jamais effectuée ? Une campagne de remplacement de freins oubliée ? Cela pourrait être qualifié de « défaillance critique ». Et dans ce cas, pas question de rentrer avec son auto. L’immobilisation pure et simple. Autrement dit, un rappel ignoré par le propriétaire devient soudain une clé de serrage sur son quotidien.
La question que tout automobiliste se pose : combien ça va coûter ? En France, un contrôle technique tourne autour de 80 €. Si l’on passe d’un rythme bisannuel à un rythme annuel après dix ans, l’addition grimpe vite. Faites le calcul : pour une Clio de 200 000 km encore fringante, c’est 80 € de plus chaque année. Une broutille pour certains, une charge pour d’autres. Ajoutez les contre-visites, parfois inévitables, et la facture prend l’allure d’une prime d’assurance supplémentaire.
Les centres de contrôle, eux, se frottent déjà les mains : davantage de clients réguliers, c’est un chiffre d’affaires gonflé sans levier marketing. Une vraie aubaine, presque trop belle pour être honnête.
Pendant ce temps, en France, les motards découvrent les joies du contrôle technique instauré par un arrêté d’octobre 2023. Les plus anciens deux-roues y passent déjà, selon leur date de première immatriculation. Pour beaucoup, c’est une première, et pas forcément un plaisir. L’Europe ne fait pas de distinction : les motos, scooters et quadricycles sont dans le collimateur.
Il faut tout de même tempérer l’inquiétude. Le texte n’est pas encore une loi. Il passera par la case Parlement européen, puis par le Conseil. Les débats risquent d’être musclés, car tous les pays n’ont pas le même rapport au contrôle technique. Certains États appliquent déjà des règles strictes, d’autres beaucoup moins. Harmoniser, c’est politiquement séduisant mais techniquement complexe.
Et même si le texte final intègre l’idée d’un contrôle annuel après dix ans, il faudra encore le transposer en droit français. Un processus qui prend du temps, parfois plusieurs années. Pendant ce laps, les automobilistes pourront souffler, entre deux factures de carburant et une vignette d’assurance.
- Aujourd’hui : contrôle à 4 ans, puis tous les 2 ans.
- Projet européen : après 10 ans, basculer sur un contrôle annuel.
- Ajout de nouvelles obligations : intégration des rappels constructeurs, transmission des données à l’échelle européenne via le MOVE-HUB.
- Calendrier : adoption potentielle 2026, mise en place progressive entre 2027 et 2030.
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