L'usine Stellantis de Poissy paye les pots cassés de Carlos Tavares

2 000 salariés de l'usine de Poissy sont mis en congés d'office et chômage partiel pendant 3 semaines...

Pourtant, en 2024 pour l'année précédente écoulée, Carlos Tavares, ancien Directeur général de Stellantis (issu de la fusion entre PSA-Opel et FCA Fiat Chrysler Automobiles), avait touché une rémunération de 36,5 millions d'euros. Un an avant de quitter ses fonctions par anticipation, non sans un joli chèque.

Contexte global mis en cause (pour les naïfs)
Les mêmes médias ayant adoubé M. Tavares d'être, lui aussi, un Mozart de l'économie, se cachent aujourd'hui derrière un "contexte global défavorable" pour expliquer les difficultés du groupe. Pourtant, la chute des ventes s’explique aussi par des facteurs bien concrets : les zones à faibles émissions (ZFE), le malus écologique et le malus au poids en France créent un "effet ciseaux" qui rend l’achat d’une voiture neuve sans taxe quasi impossible — sauf à se rabattre sur des compactes, dont beaucoup ne sont pas produites en France.
Pourtant, il serait naïf d’occulter la responsabilité de la direction de Stellantis dans cette situation. Rappelons cet épisode édifiant de 2023 : après la publication d’un article critique dans L’Auto-Journal sur les méthodes de Tavares, le groupe a obtenu… un "droit de réponse" accompagnant la suppression de l’article original. Une manœuvre pour le moins paradoxale, qui en dit long sur la gestion de son image. 
Car les problèmes de Stellantis ne datent pas d’hier. Nos essais le confirment : à l’exception de la Maserati GranTurismo Folgore, les véhicules électriques du groupe accusent un retard flagrant face à la concurrence. Même constat pour les hybrides rechargeables. Quand on sacrifie la R&D sur l’autel des dividendes, les conséquences ne tardent pas. De plus, le mot Puretech est devenu un véritable remède à un nombre élevé de voitures, sans parler de la gestion calamiteuse dans le dossier Takata, qui touche pourtant beaucoup d'autres constructeurs !
Prenez Maserati : avoir des coupé et cabriolet électriques performants est une chose, mais à quoi bon si le marché n’en veut pas, surtout à ces tarifs ? Résultat, la marque au Trident est dans le rouge.
Et le groupe ne s’en sort pas mieux ailleurs : l’usine de Poissy, par exemple, subira un arrêt de production du 13 au 31 octobre, en plus des trois jours de congés déjà prévus. Douze jours de chômage partiel s’ajoutent à la liste, faute de commandes.
Reste une question lancinante : les voitures de Stellantis ne se vendent-elles pas parce que la demande s’effondre, ou parce qu’elles ne répondent tout simplement pas aux attentes des consommateurs et une concurrence qui investit ? À chacun d’en juger.

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