Paris, périphérique : Bilan de la voie réservée au racket organisé

Quatre mois. C’est le temps qu’il aura fallu pour transformer le périphérique parisien en machine à PV grandeur nature. 25 825 contraventions distribuées en 120 jours . Faites le calcul : 366 automobilistes saignés par jour, soit plus d’un par minute sur la plage horaire d’une journée ouvrée. Ce n’est plus de la gestion de trafic, c’est une tirelire municipale déguisée en politique écologique.
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On nous avait vendu une « voie de covoiturage » comme on vend une baguette bio : ça allait être meilleur pour la santé, plus fluide pour la circulation, et tout le monde allait rouler main dans la main vers un avenir radieux. Résultat ? Quatre mois plus tard, rien n’a changé. Les bouchons s’étirent toujours, la qualité de l’air reste coincée au même niveau, et les seuls à sourire sont les percepteurs municipaux qui voient les amendes s’empiler comme des jetons dans un casino.

Le périphérique en mode Hunger Games

Imaginez la scène : vous êtes seul dans votre voiture, coincé comme d’habitude Porte de Bercy, quand soudain cette voie libre à votre droite vous nargue. Elle est vide, lisse, sans un pare-choc pour la décorer. L’appel du bitume libre est trop fort. Vous clignez des yeux, tournez légèrement le volant et… bingo ! Un radar flambant neuf vient de capturer votre plaque comme un chasseur de Pokémon. 135 euros plus loin, vous avez participé au grand jeu de la mairie : « Attrapez-les tous ».

Et ne cherchez pas à plaider la bonne foi. Ici, l’étourderie se paie au prix fort. Le covoiturage obligatoire n’est pas une incitation, c’est une contrainte, une punition. Comme si pour entrer dans un café parisien, il fallait désormais être accompagné d’un témoin, d’un chien guide et d’un notaire.

Hidalgo & Co : le périphérique comme pompe à fric

L’association « 40 millions d’automobilistes » résume bien la situation : ce n’est pas de la pédagogie, c’est de la punition. Et une punition qui ne met personne en sécurité. Pas un seul accident évité, pas un gramme de CO₂ économisé de plus, pas une minute de trajet réduit. En revanche, le portefeuille des Parisiens fond plus vite qu’un glaçon sur la dalle de la Villette en plein mois d’août.

Anne Hidalgo et sa garde rapprochée présentent ça comme une politique de mobilité. Dans la vraie vie, c’est une politique du tiroir-caisse. À chaque PV, une goutte d’huile de plus dans les rouages d’une machine municipale qui carbure au mépris des usagers. Les automobilistes ? De simples vaches à lait. Les deux-roues et les transporteurs ? Des figurants dans une pièce où le seul rôle principal est tenu par l’horodateur.

L’arnaque du système

La mairie prétend lutter contre la pollution, mais la réalité est plus triviale. Chaque automobiliste coincé dans les bouchons supplémentaires créés par cette voie perdue consomme plus de carburant. Plus de carburant, c’est plus de CO₂, plus de particules fines, plus de tout ce qu’on nous reproche. C’est donc l’arme fatale : on vous fait payer pour polluer davantage.

On se croirait dans une fable kafkaïenne : tu roules seul, tu paies ; tu roules accompagné, tu respires toujours autant de gaz d’échappement ; tu prends ton scooter, tu subis les mêmes ralentissements ; tu prends ton vélo, tu risques ta vie à chaque croisement. À ce stade, même les pigeons de la place de l’Hôtel de Ville doivent se sentir piégés par le système.

L’échec d’une idée bancale

Au départ, le projet semblait avoir un vernis vert : réduire la congestion, améliorer la qualité de l’air, favoriser le partage. Mais le verdict est tombé : les automobilistes continuent de se jeter sur cette voie parce qu’ils n’ont pas d’alternativ. Le RER est saturé, les bus se trainent dans les bouchons, et les parkings relais ressemblent à des chantiers abandonnés. Bref, l’alternative magique n’existe pas.

Alors, plutôt que d’investir dans de vraies solutions, on colle des panneaux « Covoiturage obligatoire » et on sort le carnet à souches. C’est plus simple, plus rentable, et ça ne demande aucune réflexion sur l’avenir de la mobilité.

Paris, capitale des PV

Difficile d’imaginer meilleur symbole : la Ville Lumière devenue la Ville Radar. Là où l’on rêvait de voir scintiller la tour Eiffel, c’est désormais le flash des caméras de contrôle qui illumine le périph. Les touristes repartent avec des cartes postales, les Parisiens avec des amendes. Chacun son souvenir.

La prochaine étape ? Peut-être une voie réservée aux couples mariés, aux chiens de plus de 12 kilos ou aux passagers qui connaissent par cœur les paroles de « La Vie en Rose ». Tout est possible. Tant que ça rapporte.

Conclusion:

Voilà donc un périphérique transformé en laboratoire fiscal déguisé en politique écologique. Un test grandeur nature dont nous sommes les cobayes, et où la seule donnée incontestable est le montant astronomique des PV.

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